Trop de feux rouges sont grillés à Nantes. Afin de protéger les piétons, cinq carrefours seront mis sous contrôle dès cet automne.Protéger les piétons et les deux roues
Les cinq sites à l'étude sur Nantes pour y installer des radars (OF du 4 juin) ont donc été validés (OF du 4 juillet), après vérifications techniques. Ce sont les lieux parmi les plus dangereux pour les piétons. Des relevés ont été effectués par la Direction départementale de l'équipement. Ils montrent que le feu du carrefour quai de la Fosse et rue Brissonneau, face à la Loire, est grillé 436 fois par jour, soit 18 fois par heure. Énorme. À lui seul, ce chiffre justifie la mise en place de radars. Il en va de la protection des piétons ainsi que des cyclistes ou autres deux roues, rappelle la préfecture. Sur les quatre autres carrefours, les statistiques moins catastrophiques demeurent inquiétantes. Nantes n'est pas vraiment un bon élève dans ce domaine, même si dans d'autres villes, c'est encore pire.
En fonctionnement cet automneÀ tous ces endroits, les radars seront mis en fonction durant l'automne : sur le boulevard Jules-Verne dans le sens nord vers le sud ; sur le boulevard des Belges dans le sens est vers l'ouest ; sur la rue de l'Hôtel-de-ville dans le sens nord-sud ; sur le boulevard Guisth'au dans le sens est-ouest ; et enfin sur la rue Brissonneau. Et il n'est pas exclu que le dispositif soit étendu.
Ces radars s'intègrent dans un plan national comprenant dans un premier temps 150 radars. C'est Lyon qui a fait figure de précurseur dès le 3 juillet, suivi par le Vésinet le 7 juillet. Et ce vendredi 10 juillet, ce sera au tour de Bordeaux d'inaugurer le système.
Deux photosDès qu'un véhicule passera au rouge, l'équipement déclenchera la prise de deux photos, la première lorsque le véhicule s'engage ; la deuxième lorsque le véhicule est au milieu du carrefour. Petite précision, le flash s'active bien au rouge et pas à l'orange. Rappelons toutefois, que selon le code de la route, le feu orange « est un feu d'arrêt ». Il impose donc au conducteur de s'arrêter et ce contrairement à ce que beaucoup de gens croient.
Ces systèmes de contrôles automatisés aux feux rouges, très visibles, ne seront pas signalés par des panneaux.
135 € et 4 pointsLes policiers et gendarmes du Cacir (Centre automatisé de constatation des infractions routières) analyseront et vérifieront l'infraction comme pour les contrôles des vitesses.
Le contrevenant est passible d'une amende forfaitaire de 135 € et d'un retrait de 4 points sur son permis de conduire. Le procès-verbal adressé au conducteur contient un formulaire de requête en exonération qui lui donne la possibilité de contester la contravention. Il devra l'envoyer à l'adresse indiquée sur le formulaire.
Ouest-France