La propagation
C'est l'activité du rayonnement solaire sur la haute atmosphère qui entretient dans celle- ci trois principales couches ionisées réfléchissantes. Parler d'un effet de miroir est en fait une simplification abusive, un peu trop simpliste, mais suffisante pour la représentation sommaire du phénomène.
La réalité est un peu plus complexe: les ondes pénètrent plus ou moins ces couches, y sont absorbées ou s'y réfractent avec plus ou moins d'efficacité, au point que, dans les cas favorables qui nous intéressent, leur parcours est suffisamment incurvé pour qu'elles retournent vers le sol. La couche la plus basse, appelée D, n'est présente que le jour, entre 50 et 90 km d'altitude.
C'est grâce à elle que les fréquences élevées se propagent bien le jour et que les ondes courtes ne sont pas seulement ce que le commun des mortels croit: un hobby essentiellement nocturne. La couche E est également active de jour, principalement. Elle se trouve entre 90 et 130 km d'altitude. La couche F, nocturne, est à environ 320 km alors que de jour elle se subdivise en deux couches: F1 (à 300 km en été et 250 km en hiver) et F2, à environ 400 km l'été et 300 km l'hiver. On voit donc pourquoi, selon la hauteur du soleil au-dessus de l'horizon, donc selon la saison également, et enfin selon le très long cycle d'activité solaire d'environ 11 ans, ces couches ont des propriétés de réflexion continuellement variables.
Voilà pourquoi les stations modifient systématiquement leurs plans de fréquences 4 fois par an (les premiers dimanches de mars, mai, septembre et novembre) et pouquoi elles changent de fréquence (et de bande) à plusieurs reprises au cours d'une même journée de diffusion