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  Un peu d'actualité sur la planète Vénus...

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epsilon
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epsilon


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MessageSujet: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptyDim 8 Oct 2006 - 16:51

Qui est Vénus ?

Même taille que la Terre, même masse, même âge…

Vénus est souvent qualifiée de sœur de la Terre. Mais Vénus est une fausse jumelle.

Elles sont voisines, se "frôlant" parfois à moins de 41 millions de km l'une de l'autres. Vénus est même la planète la plus proche de la Terre. Elles sont de taille comparable : 12104 km de diamètre pour Vénus contre 12756 km pour la Terre. Elles sont deux planètes telluriques (à la différence des planètes géantes gazeuses) nées en même temps. Des jumelles en quelque sorte. Mais de fausses jumelles.

Planète fournaise
Car au-delà de ces ressemblances, nul risque de les confondre ! Au sol, alors que sur Terre règne une température moyenne de 7°C, propice à la vie, on étouffe sous plus de 460°C sur la surface vénusienne, de quoi faire fondre le plomb ! Cette température extrême est due en partie à la proximité du Soleil: Vénus se situe à seulement 108 millions de kilomètres de notre étoile, contre 150 millions pour la Terre.

Mais il y a autre chose: une atmosphère composée de 96% CO2, le fameux gaz responsable de l'effet de serre, qui retient la chaleur. D'ailleurs, il fait plus chaud sur Vénus que sur Mercure, qui est pourtant située plus près du Soleil. Ce paradoxe s'explique par l'épaisse atmosphère de CO2 qui entoure "l'étoile du berger": sur Vénus, où le taux de CO2 est 250 000 fois plus important que sur notre planète, l'effet de serre est extrême. Sans lui, la température de Vénus n'excèderait pas les 25°C.

Y règne aussi une pression phénoménale, 90 fois supérieure à celle qui règne sur Terre au niveau des mers.

"L'année sur Vénus est plus courte que la journée !"
Autre différence, côté rotation sur elle-même, Vénus fait preuve d'une extrême lenteur. Là où la journée terrestre dure 24 h (0,997 jours exactement), la journée vénusienne dure 243 jours. Sa période de révolution autour du Soleil étant de 224,7 jours, l'année sur Vénus est plus courte que la journée ! Sans compter que de toutes les planètes du système solaire, Vénus est la seule à tourner "à l'envers" sur elle-même.

Comment deux planètes aussi semblables que la Terre et Vénus ont-elles pu évoluer vers des destinées aussi différentes ?
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tanka
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptySam 6 Nov 2010 - 19:01

Les étranges lueurs nocturnes de Vénus

La sonde Venus Express de l’Esa a observé une curieuse lueur dans l’atmosphère de Vénus. Connu sur la face éclairée par le Soleil, ce phénomène observé du côté nuit démontre la présence de vents violents et de fortes turbulences en altitude.

Les images de cette manifestation lumineuse, qui n’est pas observable en lumière visible, ont été prises au moyen de l’imageur spectrométrique en infrarouge Virtis (Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer) de Venus Express, et trahissent la présence de monoxyde d'azote (ou oxyde nitrique, NO) dans la haute atmosphère.

Lorsque le rayonnement ultraviolet du Soleil pénètre dans l’épaisse atmosphère de Vénus, il brise certaines molécules, conduisant à la formation de molécules plus petites ou d'atomes libres. Ces derniers peuvent ensuite se recombiner en molécules, dont certaines sont instables et libèrent leur énergie excédentaire sous forme de lumière.

Cette réaction se produisant du côté éclairé de la planète, les photons ainsi émis sont noyés dans l’éclairement ambiant et difficilement détectables. Mais les vents violents parcourant l’atmosphère de Vénus arrivent quelquefois à transporter ces atomes libres du côté nuit, où la lumière émise peut alors être détectée par des instruments appropriés, tels Virtis.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Rtema154
Images en fausses couleurs de l’émission lumineuse de la haute atmosphère vénusienne vue par Virtis. Le schéma du haut montre l'émission
due à l'oxygène autour de 96 kilomètres d'altitude à la longueur d'onde de 1,27 micron (proche infrarouge). A une longueur d'onde
légèrement plus petite (1,22 micron), l'émission de monoxyde d'azote est visible. Elle est bien plus faible
et se produit à plus haute altitude (autour de 110 kilomètres).
Crédit: Esa
Pourquoi observe-t-on trois lueurs ?
Une telle observation avait déjà été réalisée, et l’examen spectroscopique avait permis d’en déterminer l’origine dans les molécules d’oxygène et le radical hydroxyle (OH). Mais la lueur observée à deux reprises par Virtis indique pour la première fois la présence de monoxyde d'azote (ou oxyde nitrique, NO). Un tel phénomène n'avait jamais été observé sur Vénus ni dans l'atmosphère terrestre.

Cette lueur fournit de précieuses indications sur la très haute atmosphère de Vénus, à environ 70 kilomètres au-dessus du sol, et bien au-delà des nuages. Car si les émissions d’oxygène/hydroxyle proviennent de 90 à 100 km, celles de l’oxyde nitrique provient de nettement plus haut, 110 à 120 km.

« La lueur nocturne peut nous donner beaucoup d'information. Elle peut fournir des détails sur la température, la direction du vent, la composition et la chimie d'une atmosphère », indique Antonio García Muñoz, de l'Instituto de Astrofísica De Canarias à Tenerife (Espagne), actuellement à l’Université Nationale Australienne.

Cependant, même l’extrême sensibilité de Virtis ne permet pas de détecter ces émissions en permanence, et elles se situent souvent au-dessous du seuil de visibilité des instruments. De plus, certaines questions restent en suspens. Par exemple, l’instrumentation de Virtis permet la détection simultanée des trois types de lueurs. Or, celles-ci ne se produisent pas nécessairement ensemble, ce qui reste inexpliqué.

Autre mystère soulevé, l’analyse des données semble indiquer que la concentration en hydrogène serait deux fois plus élevée dans la haute atmosphère que ce que les modèles indiquaient. Les ions d’hydrogène détectés pourraient préexister dans la très haute atmosphère vénusienne, mais leur source reste inexpliquée.

En attendant de plus amples explications, l’équipe de Virtis a entrepris une surveillance de la planète afin de constituer une base de données de ce phénomène fascinant.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Venuse10
La sonde européenne Venus Express.
Crédit: Esa
Par Jean Etienne, Futura-Sciences, le 2 mars 2009 à 15h31
Source Actualité Futura-Sciences:
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/les-etranges-lueurs-nocturnes-de-venus_18433/
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MessageSujet: actualité sur la planète Vénus 2    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptySam 6 Nov 2010 - 19:30

Vénus a-t-elle connu la tectonique des plaques ?

D'après les observations conduites en infrarouge par la sonde européenne Venus Express, la planète du Berger pourrait vraiment avoir été la planète sœur de la Terre dans un passé ancien. Certains plateaux possèdent en effet des caractéristiques que l’on expliquerait sur Terre par la présence d’océans et d’une tectonique des plaques, une mécanique dont on croyait jusque-là que notre planète avait l'exclusivité dans le système solaire.

Le 28 novembre 2007, lors de conférences à Paris, l'Esa avait rendu public un premier bilan scientifique de la mission Venus Express. On peut aujourd’hui lire sur le site de l’Esa une interprétation des données prises en infrarouge par le Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer (Virtis).

Alors que la mission Magellan n’avait essentiellement fourni qu’une carte altimétrique assez précise de la surface de Vénus, en perçant la couverture nuageuse de la planète avec un radar, Virtis, avec son pénétrant regard infrarouge, est capable de dresser des cartes de la température de surface des roches affleurant sur Vénus. Il peut donc donner des informations sur la composition chimique des roches.

En effet, lorsqu'elles sont chauffées, les roches n’émettent pas la même quantité de rayonnement infrarouge selon leur composition minéralogique. Ce phénomène a permis à Venus Express d’obtenir des indications sur le type de roches au niveau de l’hémisphère sud. C’est ainsi que la première carte de température de surface de cette région a pu être dressée à partir de milliers d’images prises à une altitude de 60.000 km par la sonde entre mai 2006 et décembre 2007.

Le résultat est particulièrement intriguant car il suggère que les hauts plateaux de Vénus sont bel et bien d’anciens continents composés en partie de granites, vestiges d’une tectonique des plaques.

Vénus elle-même est une planète au relief peu accidenté. Environ 80% de sa surface ne dépasse pas les 500 mètres par rapport à son altitude moyenne. Un dixième de la surface est pourtant constitué de montagnes et de hauts plateaux dont deux sont particulièrement importants. Il s’agit de Ishtar Terra, dans l’hémisphère nord, dont la dimension est en gros celle de l’Australie, et Aphrodite Terra, dans l’hémisphère sud, dont la taille est quant à elle environ celle de l’Amérique du Sud.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Cartev10
Cliquer pour agrandir. Carte topographique de Vénus en fausses couleurs.
Crédit: Nasa- Magellan product P-41938
Du granite, pas du basalte
Selon les analyses de chercheurs comme Nils Müller du Joint Planetary Interior Physics Research Group de l’université de Münster (Allemagne), les faibles différences de températures de surface observées dans l’hémisphère sud et indiquées sur la carte, centrée sur le pôle, visible en bas de cet article, montrent que la composition minéralogique des hauts plateaux de cette partie de la planète diffère de celle connue ailleurs. Dans d'autres régions, en effet, les missions russes Venera ont permis d’identifier des roches directement grâce à des atterrisages d'engins en divers endroits. A chaque fois, il s’agissait de plaines basses et les roches étaient de type basaltique.

Or, en particulier dans le cas des plateaux de Phoebe et Alpha Regio, la couleur et l’aspect des roches inférées par les données de Virtis sont parfaitement compatibles avec ce qui sur Terre correspond à de vieux continents faits de granites, par opposition au fond de jeunes océans, constitués de basaltes. Or, sur notre planète, ces roches granitiques des continents sont associées à la présence d’eau et de tectonique des plaques. On mesure donc toute l’importance des observations de Venus Express.

De la même manière que sur Terre, la tectonique des plaques a probablement démarré il y a plus de 4 milliards d'années, la jeune Vénus pourrait avoir été la sœur jumelle de la Terre, avant que l’effet de serre ne s’emballe et n’empêche le piégeage du gaz carbonique dans des carbonates comme cela s’est produit sur Terre. L’élévation de température ayant fait disparaître rapidement les océans, la tectonique se serait arrêtée malgré le fait que Vénus possède très probablement autant de chaleur pouvant soutenir des mouvements de convection interne que la Terre.

Gardons à l’esprit tout de même qu’il ne s’agit pour le moment que de conjectures probables. Un véritable test serait d’avoir une analyse minéralogique des roches présentes sur les hauts plateaux de Vénus.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... 2008je10
Cette carte des températures de surface de l'hémisphère sud de Vénus indiquent des températures
allant de 442°C (715 kelvins), en rouge, à 422°C (695 kelvins), en bleu.
Crédit: ESA/VIRTIS/INAF-IASF/Obs. de Paris-Lesia
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 19 juillet 2009 à 11h33
Source Actualité Futura-Sciences:
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/venus-a-t-elle-connu-la-tectonique-des-plaques_19903/
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptyMar 26 Avr 2011 - 15:12

Sur Vénus, les volcans sont toujours actifs

La détection de laves récentes à la surface de la planète Vénus indique que le volcanisme semble toujours actif sur notre voisine. Les dernières éruptions remonteraient à quelques centaines d'années seulement. Autant dire hier, à l'échelle géologique !

Cette découverte a été permise grâce à Venus Express, sur orbite autour de la planète depuis avril 2006. La sonde européenne a observé neuf "points chauds" (similaires aux îles d'Hawaï) avec son instrument infrarouge Virtis.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Venus_10
L'instrument VIRTIS à bord de Venus Express a repéré des terrains très jeunes (en rouge orangé)
sur plusieurs points chauds dont celui appelé Idunn Mons (ci-contre).
Crédit: Nasa/JPL/ESA
Dans trois d'entre eux, elle a repéré des terrains lisses, c'est-à-dire jeunes, mais également des minéraux particuliers formés lors d'éruptions récentes. Un résultat dû à l'équipe de Sue Smrekar, du Jet Propulsion Laboratory (Californie). Pour visualiser l'animation vidéo de l'un des points chauds observés, cliquez ici.

Au fil des années, les scientifiques ont récolté plusieurs indices forts d'un volcanisme actif sur Vénus. Par exemple, du matériau chaud en provenance des entrailles de la planète, ou encore des gaz atmosphériques qui, sur Terre, sont éjectés lors d'éruptions. Mais c'est la première fois qu'ils obtiennent des preuves solides d'une activité récente.

Actuellement, Vénus, aussi appelée l'étoile du Berger, peut être admirée le soir, au crépuscule, au-dessus de l'horizon ouest. Vendredi prochain, le 16 avril, elle sera même accompagnée de Mercure et d'un fin croissant lunaire (voir notre rubrique Observer). Un beau spectacle à ne pas manquer.

Pour plus d'informations sur l'histoire de Vénus, reportez-vous au dossier "Vénus, la Terre qui a mal tourné", dans notre numéro d'avril 2010, actuellement en kiosque.

Emilie Martin, le 12 avril 2010
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/evenement/5132_sur-venus-les-volcans-sont-toujours-actifs
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptyMar 26 Avr 2011 - 15:12

Les volcans de Vénus seraient toujours actifs

La cartographie de la surface de Vénus montre des traces indéniables d’une activité volcanique copieuse. Est-elle récente ? Peut-elle se poursuivre actuellement ? Les résultats de la sonde européenne Venus Express conduisent à répondre oui aux deux questions.

L’atmosphère de Vénus est particulièrement dense et opaque dans le domaine visible, rendant longtemps impossible l'observation de sa surface. Les rares sondes qui ont atterri sur la planète n’ont pu y survivre que quelques dizaines de minutes à deux heures et leus images sont elles aussi restées longtemps peu significatives. Ce n’est que récemment que les photos prises par Venera 13 ont pu être exploitées pour donner un aperçu des paysages de Vénus.

Pourtant, nous connaissons plutôt bien la topographie de Vénus depuis des dizaines d’années et cela grâce au radar équipant la sonde américaine Magellan, restée en orbite autour de la planète de 1990 à 1994. A l’aide de puissants ordinateurs, il a même été possible de simuler un survol de la planète à partir des relevés effectués par la sonde.

Une caractéristique étonnante de la surface de Vénus est son très faible taux de cratérisation, ce qui implique qu’elle est très jeune. En outre, d’impressionnantes formations d’origine volcanique, comme des volcans boucliers, des pancakes en forme de crêpes et d’autres structures nommées corona et nova, indiquent une forte activité volcanique ayant récemment remodelé la surface de Vénus.

Constituée de roches volcaniques à 85%, la surface de Vénus semblait accuser un âge inférieur à 1 milliard d’années d'après les premières estimations. Mais la fraîcheur des structures géologiques, comme celles montrant des flots de lave, laissait supposer à beaucoup un âge inférieur à 100 millions d’années pour plusieurs régions. D’autres allaient plus loin et n’hésitaient pas à évoquer une activité volcanique se poursuivant de nos jours.

Des roches toutes neuves
Les données de la sonde européenne Venus Express semblent aujourd’hui favoriser les hypothèses des planétologues les plus optimistes. En effet, les observations effectuées à l’aide du Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer (Virtis) équipant la sonde en orbite autour de Vénus depuis avril 2006 permettent d’estimer la composition des roches de la surface la planète.

Les chercheurs se sont récemment concentrés sur l’étude de zone volcanique similaire à celles que l’on trouve sur Terre avec les volcans d’Hawaï dont on connaît l’activité presque continuelle.

Ils ont ainsi découvert qu’au sommet de Idunn Mons (46°S, 214,5°E), localisé dans la région de Vénus appelée Imdr Regio, la composition des roches ne ressemblait pas à celles environnantes, exactement comme ce serait le cas sur Terre à proximité d’une coulée de lave récente. Ainsi, les roches fraîches provenant de la cristallisation d’un magma ayant rejoint la surface de la planète n’auraient pas encore eu le temps de voir leur composition altérée par le contact avec l’atmosphère de Vénus.

Si l’on en croit les chercheurs, ces observations posent une nouvelle borne à l’âge du sommet de Idunn Mons. La coulée de lave qui s’y trouve serait là depuis 250 millions d'années au plus et serait même probablement plus jeune encore puisque les résultats indiquent aussi un âge minimum de 2.500.000 ans.

De quoi renforcer la conviction que de prochaines missions d’exploration de la surface de Vénus devraient être capables de surprendre des éruptions volcaniques....

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Venus_11
Sur cette image, la topographie de Vénus dérivée des données de Magellan montre Idunn Mons. Son altitude de 2,5 km a été exagérée
par rapport à la plaine environnante qui s'étend sur 200 km environ. Les couleurs, reliées au flux de chaleur,
indiquent un changement de composition au sommet du volcan.
Crédit: Nasa-Esa
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 13 avril 2010 à 10h35
Source Actualité Futura-Sciences:
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/les-volcans-de-venus-seraient-toujours-actifs_23346/
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptyMar 26 Avr 2011 - 15:13

Une sonde va étudier les vents violents de Vénus

Le Japon doit lancer dans la nuit de lundi à mardi une sonde à destination de Vénus et un démonstrateur de voile solaire. D’une masse au lancement de 500 kg, Akatsuki rejoindra la planète en décembre 2010 pour une mission d’au moins deux ans pour en étudier l'atmosphère. Cette sonde est équipée de cinq caméras fonctionnant dans autant de longueurs d’onde et d’un instrument radio.

Vénus se caractérise par une atmosphère extrêmement dense d’une cinquantaine de kilomètres d'épaisseur à l’intérieur de laquelle les vents peuvent atteindre les 400 km/h et pousser les nuages les plus hauts à faire le tour de la planète en quatre jours, voire moins. Autrement dit, l’atmosphère tourne plus vite que la planète qui a besoin de 243 jours terrestres pour faire une rotation complète. D’autres vents, moins violents et qui se déplacent lentement au nord et au sud de l'équateur de la planète, pourraient également jouer un rôle important dans la rotation de l'atmosphère.

Akatsuki est envoyé autour de la planète pour percer les mystères du mécanisme qui gère la circulation atmosphérique. Mais pas seulement. Elle utilisera l'ombre de Vénus pour observer éclairs et foudroiements. Des occultations radio sont également prévues pour observer les profils verticaux de la température, la quantité d’acide sulfurique dans la haute atmosphère ainsi que la quantité d'électrons libres dans l'ionosphère.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Rtema136
Image de Vénus en fausses couleurs prise par la sonde Mariner 10 en 1974 qui montre
la structure nuageuse très dense empêchant de voir la surface.
© Nasa
Akatsuki sera insérée sur une orbite proche de l'équateur, rétrograde et elliptique, de 300 à quelque 13 rayons de Vénus (78.660 km), pour une période de révolution de 30 heures. Cette position a été choisie de façon à ce que le mouvement angulaire de la sonde soit synchronisé avec le mouvement de la haute atmosphère vers l'ouest le plus longtemps possible. Autrement dit, la Jaxa veut que sa sonde se comporte vis-àvis de l'atmosphère de Vénus à la manière des satellites en orbite géostationnaire autour de la Terre.

Une sonde complémentaire de Venus Express
Un des grands intérêts de la mission japonaise est sa complémentarité dans de nombreux domaines avec Venus Express. Par exemple, les informations acquises par cette mission de l'Agence spatiale européenne sur les profils verticaux des nuages et des constituants mineurs seront indispensables pour l'interprétation correcte des images d’Akatsuki. La combinaison des deux missions doit permettre de détecter des variations de l'atmosphère de la planète sur des périodes de plusieurs années.

Les deux sondes tourneront autour de la planète sur des orbites très différentes. Les images acquises par Akatsuki seront essentiellement des vues globales des deux hémisphères au niveau des latitudes basses et moyennes alors que celles de Venus Express fournissent des vues globales de l'hémisphère sud, notamment au niveau des latitudes les plus élevées.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Akatsu10
Première mission du Japon vers Vénus, Akatsuki doit nous aider à mieux comprendre le fonctionnement de l'atmosphère de cette planète.
Crédit Akihiro Ikeshita
Par Rémy Decourt, Futura-Sciences, le 17 mai 2010 à 15h25
Source Actualité Futura-Sciences:
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/une-sonde-va-etudier-les-vents-violents-de-venus_23759/
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptyMar 26 Avr 2011 - 15:17

Nouvelles preuves de volcanisme actif sur Vénus

Des coulées de magma encore tiède, datant de seulement quelques décennies, ont été identifiées à la surface de la planète Vénus.

Un millier de volcans sur Vénus
Les astronomes traquent depuis longtemps les preuves de l'activité géologique de Vénus, car la surface de la planète est constellée de plus d'un millier de volcans.

Nataliya Bondarenko et ses collègues de l'université de Californie Santa Cruz ont analysé les données micro-ondes récoltées par la sonde Magellan, en orbite autour de Vénus au début des années 1990. Un rayonnement micro-ondes est notamment émis par des sources de chaleur.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Points10
Des points chauds (en rouge) ont été repérés à la surface de Vénus grâce à des données récoltées par la sonde Magellan.
Crédit: Nataliya Bondarenko et al/GRL
Des coulées de lave fraîches
Dans la région de Bereghinia Planitia, dans l'hémisphère Nord, ils ont mis en évidence des coulées de lave plus chaudes de 85°C que le reste de la surface. Leur conclusion: cette lave est jeune et n'a que quelques décennies. En effet, si elle avait coulé voici plus d'un siècle, elle se serait déjà refroidie.

D'autres découvertes récentes penchent en faveur d'une activité géologique sur Vénus. Ainsi, en avril 2010, une équipe internationale avait publié dans Science un article décrivant des coulées de lave "fraîches" dans trois régions de l'hémisphère Sud de Vénus.

Ci-dessous, une vidéo illustrant la découverte d'avril 2010:

Embedded video from
NASA Jet Propulsion Laboratory California Institute of Technology


ou à
http://www.jpl.nasa.gov/video/index.cfm?id=900

Ces coulées ont été détectées grâce à la sonde européenne Venus Express, actuellement sur orbite autour de Vénus. Elles dateraient de moins de 250 000 ans.

Un résultat à nuancer
Les arguments avancés par Nataliya Bondarenko ne sont pas irréfutables, commente Pierre Drossart, de l'observatoire de Paris-Meudon, membre de l'équipe Venus Express. Les excès de rayonnements micro-ondes observés pourraient être liés aussi à la topographie. En effet, plus un terrain est rugueux, plus il émet de rayonnement thermique, comme les micro-ondes ou les infrarouges.

Pour plus d'informations sur l'histoire de Vénus, écoutez notre podcast "Vénus, une Terre qui a mal tourné" avec Jean-Loup Bertaux et lisez notre numéro d'avril 2010.

Emilie Martin, le 26 octobre 2010
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/6207
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptyMar 26 Avr 2011 - 15:27

Du dioxyde de soufre dans la haute atmosphère de Vénus

Grâce à un instrument de mesure développé avec le soutien du CNES à bord de la sonde Venus Express, une équipe internationale (1) a pu mettre en évidence la présence de dioxyde de soufre dans la haute atmosphère de Vénus.

De la brume d’acide sulfurique

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... P8928_10
Image de l'atmosphère de l'hémisphère sud de Vénus réalisée par Venus Express le 4 août 2007.
Crédits: ESA/ MPS/DLR/IDA.
« L’atmosphère de Vénus est très riche en dioxyde de soufre, mais personne ne s’attendait à en trouver à cette altitude. Même l’équipe californienne du professeur Yung, spécialiste en chimie de l’atmosphère, ne l’avait pas prévu dans ses modèles », constate Jean-Loup Bertaux, responsable scientifique de SPICAV au LATMOS.

Le dioxyde de soufre (SO2) - à l’origine de l’épaisse couche de nuages d’acide sulfurique qui recouvre Vénus - a été mis en évidence dans la haute atmosphère, entre 90 et 110 km d’altitude.

Comment ? Grâce à la sonde Venus Express, et plus particulièrement au spectromètre SPICAV, développé avec le soutien du CNES.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... P8928_11
Jean-Loup Bertaux, responsable scientifique de SPICAV au LATMOS.
Crédits: LATMOS.
« Avec SPICAV, on utilise la méthode d’occultation solaire, explique Jean-Loup Bertaux. On attend que le Soleil se couche et on analyse le rayonnement solaire à travers l’atmosphère. Et comme le SO2 absorbe une partie du rayonnement UV, on peut en déduire sa quantité avec une très bonne distribution verticale. »

Pour les scientifiques, le SO2 présent dans la haute atmosphère proviendrait de la brume d’acide sulfurique.

A partir de 90 km d’altitude, la température est en effet suffisante pour que l’acide sulfurique s’évapore et se décompose en SO2 sous l’effet du rayonnement solaire.

Des idées pour refroidir la Terre

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... P8928_12
Eruption du Pinatubo aux Philippines en 1991.
Crédits: CNRS.
« On pourrait se dire que Vénus est loin de nous, mais on retrouve ce type de phénomène sur Terre », s’enthousiasme Jean-Loup Bertaux.

Au moment des éruptions volcaniques, du SO2 est projeté dans l’atmosphère, à environ 20 km d’altitude, et se transforme en gouttelettes d’acide sulfurique.

Or, ces gouttelettes renvoient une grande partie du rayonnement solaire vers l’espace, et refroidissent la Terre à la manière d’une ombrelle.

Un exemple: après l’éruption du Pinatubo aux Philippines, la température a baissé de 0,5°C à la surface de la Terre !

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... P8928_13
Venus Express est en orbite autour de Vénus depuis 2006.
Crédits: ESA/ Ill. AOES Medialab.
C’est ainsi que le prix Nobel de chimie Paul Crutzen a eu l’idée d’injecter artificiellement de grandes quantités de SO2 dans l’atmosphère pour refroidir le sol et contrebalancer l’effet de serre grandissant. « Ce type de solution est intéressant, mais nécessite d’être étudié en long, en large et en travers », réagit Jean-Loup Bertaux.

« La modélisation seule ne nous permet pas d’anticiper ce qui se va se passer. On a aussi besoin d’expérimenter. Et avec Vénus, on a un terrain expérimental remarquable puisqu’il y a une très grande quantité de gouttelettes d’acide sulfurique. En ce sens, l’étude de Vénus est aussi pertinente pour la Terre », conclut-il.

(1) Equipes du California Institute of Technology, de l'Université du Michigan, de l'Academia Sinica et de la National Central University de Taïwan, du LATMOS (Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales, CNRS/UMPC/UVSQ).

23 novembre 2010
Source Cnes L'actualité spatiale: http://www.cnes.fr/web/CNES-fr/8928-gp-du-dioxyde-de-soufre-dans-la-haute-atmosphere-de-venus.php
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptyMar 26 Avr 2011 - 15:29

Akatsuki atteint Vénus mais rate sa mise en orbite

Lancée en mai 2010 en même temps que le démonstrateur de voile solaire Ikaros, la sonde Akatsuki de l’Agence spatiale japonaise vient d’atteindre Vénus. Malheureusement, elle n’a pas réussi à se satelliser autour de la planète. Les moteurs utilisés pour la ralentir ont fonctionné moins longtemps que prévu. Une autre tentative est prévue... dans six ans !

Après un voyage de plus de six mois dans l’espace, pendant lequel des observations de la lumière zodiacale ont été réalisées, Akatsuki devait se placer autour de Vénus sur une orbite elliptique avec un périgée de 300 kilomètres et un apogée de pratiquement 80.000 kilomètres. Mais à cause du mauvais fonctionnement du système de propulsion, la sonde s’est placée sur une orbite héliocentrique qui la ramènera autour de Vénus en 2016. Pas avant.

Le principal objectif d'Akatsuki était de percer les mystères du mécanisme qui gère la circulation atmosphérique. La sonde devait également utiliser l'ombre de Vénus pour observer éclairs et foudroiements. Des occultations radio devaient permettre d’observer les profils verticaux de la température, la quantité d’acide sulfurique dans la haute atmosphère ainsi que la quantité d'électrons libres dans l'ionosphère.

Une occasion manquée
C'est un coup dur pour le programme scientifique de l’Agence spatiale japonaise (Jaxa). Une commission d’enquête va être mise en place pour comprendre ce qui s’est passé. Ce raté engendre une conséquence lourde: les observations qui devaient être conduites en tandem avec Venus Express, sonde de l’Agence spatiale européenne (en orbite autour de la planète depuis 2006), ne pourront pas être réalisées. Les scientifiques avaient une occasion unique d’observer différents paramètres de Vénus avec ces deux satellites qui auraient dû évoluer sur des orbites distinctes.

Reste à savoir si la sonde de l’Esa sera encore en activité en 2016 et si cet échec aura des conséquences sur la mission BepiColombo que développent ensemble la Jaxa et l’Esa.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Venus116
La planète Vénus vue par les instruments d'Akatsuki, dans l'ultraviolet
(image de gauche) et le proche infrarouge.
© Jaxa
Par Rémy Decourt, Futura-Sciences, le 9 décembre 2010 à 13h24
Source Actualité Futura-Sciences:
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/akatsuki-atteint-venus-mais-rate-sa-mise-en-orbite_26524/
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptyMar 26 Avr 2011 - 15:29

L'étrange vortex de Vénus

Curiosité de l'atmosphère vénusienne, un tourbillon installé au pôle sud de la seconde planète du Système solaire tourne depuis des décennies en changeant de forme.
  • Retrouvez toutes les images de Vénus >>
On la voit briller soit à l'aube du côté du soleil levant, soit au crépuscule sur l'horizon ouest, ce qui lui a valu l'appellation impropre d'étoile du berger. Vénus, deuxième planète en partant du Soleil après Mercure, pourrait être la sœur jumelle de notre Terre, tant elles sont identiques en taille, masse et densité. Mais Vénus a mal tourné: une atmosphère composée de gaz carbonique et d'acide sulfurique, une surface où la pression atteint 90 atmosphères et la température 460°C, voilà qui fait de la Planète de l'amour un véritable enfer ! Mieux comprendre le passé de cette planète, c'est imaginer ce que pourrait être le destin futur du climat terrestre. Une raison suffisante pour que l'Esa lance en novembre 2005 la sonde Venus Express, onze ans après la fin de la mission américaine Magellan dont le radar avait permis la cartographie de la planète.

L'un des instruments les plus spectaculaires de la sonde européenne est son spectromètre infrarouge Virtis (pour Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer) capable d'étudier la composition de la surface comme celle de l'atmosphère. Virtis a par exemple fourni la preuve d'une activité volcanique récente sur Vénus en découvrant au sommet d'un volcan l'existence de roches fraîchement formées et pas encore altérées par le contact avec l'atmosphère vénusienne, comme c'est le cas sur Terre avec les coulées de lave fraîches.


Animation montrant le vortex polaire sud de Vénus réalisée à partir
des images prises en infrarouge par la sonde Venus Express.
© Esa/Virtis-VenusX/Inaf-Iasf/Lesia-Obs. de Paris
(G. Piccioni, Inaf-Iasf)/djxatlanta, YouTube
Une atmosphère très complexe
Dernièrement, un groupe international de chercheurs dont certains de l'Observatoire de Paris a utilisé Virtis pour étudier en détail les mouvements d'un cyclone au pôle sud de Vénus. Ces formations nuageuses (une à chaque pôle) sont connues depuis le passage de Mariner 10 en 1974 et on en observe d'autres exemples dans le Système solaire, comme l'étrange hexagone nuageux qui tourne autour du pôle nord de Saturne. Sur Vénus les choses sont un peu plus compliquées. Alors que son vortex hexagonal tourne autour du pôle en un peu plus de 10 heures, celui situé dans l'hémisphère sud de Vénus est décalé de 3 degrés par rapport au pôle géographique dont il fait le tour en quelques jours. En observant les modifications du vortex sud vénusien au cours de quatre orbites successives, Venus Express nous montre une structure dont la morphologie évolue très rapidement (moins de 24 heures), passant d'une spirale à un «S» inversé, un «8» ou prenant une forme très irrégulière.

Pour Hakan Svedhem, membre de l'équipe scientifique en charge des données de la sonde, de telles observations sont capitales pour comparer Vénus et la Terre, deux planètes dotées d'une atmosphère épaisse. Lui et ses collègues pensent que des modifications de forme aussi rapides sont provoquées par des vents cisaillants dont les vitesses et les directions changent brusquement. L'ensemble ne pourra être interprété que dans le cadre d'une modélisation de la dynamique globale de l'atmosphère vénusienne. L'orbite de la sonde ne lui permet pas d'étudier le vortex nord de la planète et il faudra d'autres missions pour savoir si son comportement est comparable à celui de l'hémisphère sud.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Venus10
Le tourbillon polaire sud de Vénus observé dans différentes longueurs d'onde par la sonde Venus Express.
© Venus Express/Virtis/Observatoire de Paris/Lesia
Par Jean-Baptiste Feldmann, Futura-Sciences, le 19 avril 2011 à 17h34
Source Actualité Futura-Sciences:
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/en-video-letrange-vortex-de-venus_29517/
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptySam 7 Mai 2011 - 14:12

La sonde Akatsuki chauffe dangereusement

La sonde japonaise qui a raté sa mise en orbite autour de Vénus en décembre 2010 poursuit sa route autour du Soleil en vue d’une nouvelle tentative fin 2016. Exposée à des températures bien plus élevées que celles pour lesquelles elle a été conçue, elle ne tiendra peut-être pas jusque-là...

Lorsque la sonde Akatsuki rate sa mise en orbite autour de Vénus, la Jaxa planifie une nouvelle tentative vers la fin de l’année 2016. D’ici là, une dizaine de passages au périhélie (point de l'orbite le plus proche du Soleil) sont prévus, ce qui va indéniablement affaiblir la sonde.

Le passage qu’elle vient de réaliser a en effet déjà laissé des traces et plusieurs pannes se sont déclarées. Ainsi, la température d'une valve de régulation du carburant a dépassé son seuil admissible et le revêtement protégeant la sonde de la chaleur se détériore également.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Rtema232
Le principal objectif d'Akatsuki est de percer les mystères du mécanisme qui gère la circulation atmosphérique de Vénus. La sonde doit également utiliser
l'ombre de la planète pour observer éclairs et foudroiements. Des occultations radio doivent permettre d’observer les profils verticaux de la température,
la quantité d’acide sulfurique dans la haute atmosphère ainsi que la quantité d'électrons libres dans l'ionosphère.
© Esa/MPS/DLR-PF/IDA
À chaque passage au plus près du Soleil, on s'attend à des dégradations de plus en plus significatives. Pour l’instant, on ne peut pas dire si la sonde résistera jusqu’en 2016, mais la situation n'inspire pas à l'optimisme. Lors de la conception d'Akatsuki, il était prévu que la sonde soit exposée à un rayonnement solaire maximum de 2.649 W/m2. Pour assurer une marge, elle avait été dimensionnée pour résister à un flux de chaleur plus élevé - 2.800 W/m2 - mais nettement inférieur à ce qui l’attend au voisinage du Soleil: 3.655 W/m2.

Seule bonne nouvelle, les instruments scientifiques restent fonctionnels. Des prises de vues et des essais ont été réalisés et ont permis de s’assurer qu’ils étaient en bon état. Quant aux ingénieurs qui surveillent l’état de la sonde, ils ont là une occasion unique d’observer en quelque sorte à petit feu la détérioration de certains composants et de la protection thermique de la sonde, un bon retour d’expérience pour la construction de sondes futures.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Akatsu11
Après l'échec de la satellisation de la sonde Akatsuki autour de Vénus et pour ne pas perdre la mission, la Jaxa a planifié une autre tentative
en décembre 2016. Mais d'ici là, la sonde s'approchera à plusieurs reprises du Soleil où elle sera exposée à des températures pour lesquelles
elle n'a pas été conçue. Le risque est donc grand de perdre la mission.
© Jaxa
Par Rémy Decourt, Futura-Sciences, le 1er mai 2011 à 14h36
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/en-bref-la-sonde-akatsuki-chauffe-dangereusement_29858/
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptyMar 9 Aoû 2011 - 0:33

Une nouvelle carte de Vénus

Une carte mise à jour de la planète Vénus a été présentée en juillet 2011, à Paris, lors de la 25e Conférence cartographique internationale. Réalisée par Evgeniy Lazarev et Jeanna Rodionova, de l'Institut Sternberg d'astronomie à l'Université de Moscou, elle présente l'intégralité de la surface de Vénus à l'échelle 1:45000000.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Venus_11
Les deux hémisphères de la nouvelle carte de Vénus.
Crédit: MSU Sternberg State Astronomical Institute
Une carte immédiatement lisible
Il existe évidemment d'autres cartes du sol de Vénus. La première date de 1981 (ci-dessous). Elle a été réalisée grâce aux données des sondes américaines Pioneer Venus. Puis, il y a une dizaine d'années, la sonde Magellan a révolutionné la cartographie vénusienne avec ses observations radars de haute précision.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Map_pi10
La carte de Vénus par Pioneer Venus en 1981.
Crédit: Nasa
C'est à partir de ces données, toujours les meilleures à ce jour, que les spécialistes en cartographie planétaire de l'université de Moscou ont travaillé. « Nous avons apporté un grand soin au choix des couleurs. Toujours pour des raisons de lisibilité, nous avons aussi choisi de ne pas aligner nos hémisphères sur le méridien, afin de ne pas couper Ishtar Terra en deux », commente Evgeniy Lazarev. Ce « continent » vénusien abrite notamment les monts de Maxwell, qui culminent à plus de 10 000m d'altitude.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Venus_12
L'un des deux hémisphères de la nouvelle carte de Vénus.
Crédit: MSU Sternberg State Astronomical Institute
Le rayon de Vénus étant fixé à 6052,8km, près d'un tiers de sa surface se situe à des altitudes négatives (en mauve). 61% est couverte de plaines et collines (en beige et marron clair), et seuls 6% sont des hautes montagnes (en rouge et brun).

David Fossé, le 18 juillet 2011

Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/7496
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptyVen 14 Oct 2011 - 10:00

La sonde vénusienne Akatsuki toujours opérationnelle

Responsable de l’échec de la satellisation de la sonde Akatsuki autour de Vénus en décembre 2010, le système de propulsion de la sonde est actuellement testé par la Jaxa. La nouvelle tentative de mise en orbite de la sonde vers la fin 2015 passe par une correction de trajectoire, prévue en novembre, qu’il ne faut absolument pas rater.

Lancée en mai 2010 en même temps que le démonstrateur de voile solaire Ikaros, par un lanceur H-IIA, la sonde Akatsuki a raté sa mise en orbite autour de Vénus en décembre 2010, en raison d’un problème lié au système de propulsion. D’après la Jaxa, la tuyère du moteur aurait été endommagée par la combustion anormale du carburant, vraisemblablement provoquée par une substance étrangère coincée dans le robinet d’arrivée du carburant.

Depuis cette date, la sonde poursuit son périple autour du Soleil, donnant quelques soucis aux ingénieurs, sur une trajectoire qui l'amènera à une possible nouvelle satellisation vers la fin 2015. Pour réussir cette manœuvre, la sonde doit ajuster sa trajectoire en novembre 2011.

Les secrets de l'atmosphère vénusienne
Pour s’assurer que le système de propulsion fonctionnera normalement lors de son allumage en novembre, la Jaxa a procédé à un premier essai réussi de fonctionnement du moteur, d’une durée de 2s. Un deuxième test de fonctionnement, de 20s, est prévu le 14 septembre.

Cette sonde a pour objectif de percer les mystères de la circulation atmosphérique de Vénus. Elle doit également utiliser l'ombre de la planète pour observer éclairs et foudroiements. Des occultations radio doivent permettre d’observer les profils verticaux de la température, la quantité d’acide sulfurique dans la haute atmosphère ainsi que la quantité d'électrons libres dans l'ionosphère.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Akatsu10
Si elle arrive à bon port, vers la fin 2015, la sonde japonaise Akatsuki prévue pour l'étude de Vénus devrait compléter les observations réalisées
par la sonde européenne Venus Express, qui tourne autour de la planète depuis 2006.
© Jaxa
* La mission Akatsuki
* La Jaxa
* La mission Venus Express (Esa)

Par Rémy Decourt, Futura-Sciences, le 11 septembre 2011 à 14h35
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/la-sonde-venusienne-akatsuki-toujours-operationnelle_33337/
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptyMer 2 Nov 2011 - 23:12

Vénus a aussi sa couche d'ozone

La sonde européenne Venus Express vient de détecter de l'ozone dans l'atmosphère de Vénus, une molécule triatomique dont on ne connaissait jusqu'à présent l'existence que sur Terre et sur Mars.

Après l'échec de la mission japonaise Akatsuki en décembre dernier, les scientifiques vont devoir se contenter encore longtemps des seules observations réalisées par la sonde européenne Venus Express pour étudier en détail la deuxième planète du Système solaire. Le retour de la sonde de l'Agence spatiale japonaise dans l'atmosphère de Vénus ne sera en effet pas possible avant six ans. Bien que le point brillant de Vénus dans le ciel attire les regards au crépuscule, cette planète (tout comme Mercure) est l'une des moins connues, sa proximité au Soleil et sa couverture nuageuse permanente nous privant d'observations de qualité avec les télescopes terrestres.

Venus Express, la sonde de l'Esa lancée en novembre 2005, possède toute une batterie d'instruments destinés à nous renseigner sur l'activité tectonique et volcanique de la planète, sa circulation atmosphérique et l'effet de serre qui a tant fait souffrir les rares sondes qui se sont aventurées à sa surface. L'instrument Virtis (Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer ou Spectromètre Imageur Visible et Infrarouge) a par exemple observé en 2009 d'étranges lueurs nocturnes trahissant la présence de monoxyde d'azote dans la haute atmosphère. Récemment, Virtis a confirmé l'hypothèse selon laquelle les volcans de Vénus seraient toujours actifs et a permis d'étudier un vortex qui tourne au-dessus du Pôle Sud.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Rtema441
Vénus au crépuscule au bout du pont Charles à Prague.
©
J.-B. Feldmann
L'ozone, signature de la vie
Cette fois-ci c'est Spicav, un instrument français dont la copie conforme a été placée sur Mars Express, qui a fait une découverte intéressante. Spicav (Spectroscopy for Investigation of Characteristics of the Atmosphere of Venus), le spectromètre qui travaille dans l'infrarouge et l'ultraviolet, a détecté une faible couche d'ozone (au moins cent fois moins concentrée que sur Terre) à environ 100km d'altitude (quatre fois plus haut que sur Terre). Sur notre planète, la couche d'ozone fait l'objet d'un suivi régulier car elle nous protège d'une grande partie des rayons solaires ultraviolets nocifs pour la vie.

Sa détection sur d'autres planètes pourrait être particulièrement prometteuse. Certains astrobiologistes ont en effet suggéré que la présence simultanée de dioxyde de carbone, d'oxygène et d'ozone dans une atmosphère pourrait être un très bon indicateur de la vie. Cette découverte sur la deuxième planète du Système solaire a été réalisée en analysant la lumière d'une étoile très proche du bord de la planète à travers l'atmosphère vénusienne.

Pour Hakan Svedhem, membre de l'équipe chargée de la mission, « il s'agit là d'une nouvelle preuve des similarités qui existent entre les planètes telluriques du Système solaire que sont la Terre, Mercure, Vénus et Mars. Il est donc important d'étudier Vénus pour toutes les comprendre. »

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Venus_13
Venus Express est la seule sonde à fournir des informations régulières sur la deuxième planète du Système solaire.
© Esa
* Esa

Par Jean-Baptiste Feldmann, Futura-Sciences, le 10 octobre 2011
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/venus-a-aussi-sa-couche-dozone_33892/
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptyLun 20 Fév 2012 - 22:28

La rotation de Vénus est-elle en train de ralentir ?

Actuellement, une journée sur Vénus durerait en moyenne 6,5mn de plus que lors des premiers relevés topographiques effectués par la sonde Magellan au début des années 1990. C’est l’instrument VIRTIS de la sonde Venus Express qui a mis en évidence cet intrigant ralentissement de la rotation de la sœur de la Terre. Plusieurs explications ont été avancées.

Voilà plus de quarante ans que l’humanité envoie des sondes en direction de la planète Vénus. Pendant une dizaine d’années, ce sont les sondes russes qui nous en ont appris le plus sur la sœur infernale de la Terre. Bien que des images de sa surface nous soient parvenues dès les années 1970, ce n’est qu’au début des années 1980 que les plus belles ont été obtenues. Lancées respectivement le 30 octobre 1981 et le 4 novembre 1981, les sondes Venera 13 et Venera 14 ont traversé l'atmosphère de Vénus en mars 1982 pour nous offrir des panoramas dont on ne prend toute la mesure qu’aujourd’hui, grâce à des techniques plus modernes de traitement des images.

Les sondes à la découverte de Vénus
Lors de la mission Venera 13, un robot mécanique avait même prélevé un échantillon du sol pour une analyse sur place, révélant la présence de roches basaltiques semblables à celles trouvées sur les fonds marins terrestres, avec une concentration élevée de potassium. L'analyse fut rapide, bien sûr, car, comme pour toutes les sondes ayant atterri dans la fournaise vénusienne, l'électronique de bord n'a pas résisté longtemps à la chaleur. L’année suivante, en 1983, les sondes Venera 15 et Venera 16 s’élancent à leur tour en direction de Vénus. Équipées d'un radar de 6m de long sur 1,4m de large, elles ont permis de dresser des cartes de la planète avec une résolution de 2km.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... C_vene10
Des vues de la surface de Vénus prises par la sonde Venera 13.
© Don P.Mitchell
Il faudra attendre l’arrivée de la sonde américaine Magellan au début des années 1990 pour faire mieux. La résolution atteinte par le radar de Magellan atteindra parfois une centaine de mètres seulement et une impressionnante carte en 3D tirée des observations de la sonde permettra par la suite de proposer des survols virtuels des volcans vénusiens, devenus célèbres. De nos jours, la sonde européenne Venus Express a repris le flambeau des études de la sœur jumelle de la Terre. C’est en analysant tout dernièrement les données en infrarouge fournies par son instrument VIRTIS que Nils Müller, un planétologue, a fait une intrigante constatation.

VIRTIS peut voir à travers les nuages denses de Vénus et donc observer la topographie de la planète. Le chercheur a constaté un décalage d’environ 20km entre les longitudes des cartes des émissions infrarouge obtenues et celles attendues en se fondant sur les données fournies par Magellan, comme il l’explique avec des collègues dans une publication du célèbre Journal Icarus.


Une animation montrant la rotation de Vénus.
© UniverseTodayVideos, Esa, C. Carreau, YouTube
Pour les planétologues, cela indique que la rotation de Vénus sur elle-même est plus lente aujourd’hui qu’elle ne l’était au début des années 1990. Un jour sur Vénus dure un peu plus de 243 jours terrestres et il semble maintenant que cette durée ait augmenté de 6,5mn. Ce qui peut sembler faible mais pour une planète comme Vénus et sur une aussi courte période de temps, la variation est considérable.

L'effet des courants atmosphériques ou la gravité de la Terre ?
Pour le moment, il est difficile de savoir s’il s’agit d’une tendance générale ou d’une simple phase transitoire de ralentissement de la rotation de Vénus. On sait que sur Terre, en fonction des saisons et des courants océaniques et atmosphériques, la vitesse de rotation de la Terre change aussi, mais seulement de quelques millisecondes. Il est vrai que sur Vénus, dont l'atmosphère a été découverte en 1761 par le polymathe russe Mikhaïl Lomonossov, l’atmosphère est bien plus dense que sur Terre. Elle est aussi en super-rotation car elle accomplit un tour de la planète en seulement quatre jours terrestres. Comme les vents y soufflent à des vitesses atteignant 360km/h, les forces de frottement entre les courants atmosphériques et la surface de la planète sont bien plus considérables que sur Terre. Cela pourrait contribuer à ralentir la rotation de Vénus avec des transferts de moment cinétique.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Venus_13
Une vue d'artiste de la sonde Venus Express.
© Esa
Certains modèles climatiques font d’ailleurs intervenir des changements cycliques sur plusieurs décennies. Des analogies avec la rotation de la Terre mais à une échelle différente pourraient expliquer ces observations. Il se pourrait également que des transferts de moment cinétique interviennent entre la Terre et Vénus lorsqu’elles sont proches l’une de l’autre. En tout état de cause, la prise en compte de ce phénomène est importante pour sélectionner et atteindre de futurs sites d’atterrissage de sondes.

* Rotation period of Venus estimated from Venus Express VIRTIS images and Magellan altimetry

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 15 février 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/la-rotation-de-vacnus-est-elle-en-train-de-ralentir_36733/
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MessageSujet: Re: Un peu d'actualité sur la planète Vénus...    Un peu d'actualité sur la planète Vénus... EmptyLun 12 Mar 2012 - 1:27

La tempête solaire aveugle la sonde spatiale Venus Express

Venue de l’énorme tache solaire AR 1429, le flux de particules chargées a atteint Vénus avant de toucher la Terre et a perturbé la sonde Venus Express durant quelque temps.

Avant le GPS et les radiocommunications, les Hommes n’étaient concernés par les tempêtes solaires que par la possibilité de contempler les aurores polaires. Aujourd’hui, les désagréments dus à une tempête solaire et une Ejection de Masse Coronale, ou CME, qui projette dans l’espace une nuée de protons et autres particules chargées, s’étendent à l’espace.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Tempet10
La tempête solaire de niveau X-5 observée par le coronographe de SOHO, durant les premières
heures du 7 mars 2012. Le Soleil est caché, au centre, par un disque.
© Esa/Nasa/Soho
« L’énorme éruption issue de la tache solaire AR 1429, qui s’est produite le 7 mars vers 0h30 TU, soit vers 1h30 heure française, a atteint une puissance exceptionnelle, de classe X-5. Les particules ont touché la banlieue terrestre à partir du jeudi 8 mars. Les satellites en orbite de la Terre peuvent être affectés », explique l’Esa. « Ils sont prévus pour résister aux radiations et devraient tenir le choc, même si cette tempête est de grande ampleur. » Par ailleurs, comme nous l’explique un spécialiste, les opérateurs de satellites commerciaux restent en général discrets sur les petits pépins que peuvent connaître leurs engins.

Le Soleil ne se calmera pas tout de suite
En revanche, l’Esa rapporte un problème survenu sur la sonde Venus Express, en orbite autour de la deuxième planète du Système Solaire depuis avril 2006. Le 8 mars à 1h41 TU, son système de suivi des étoiles, le « startracker », est devenu inopérant, le capteur ayant été aveuglé par ce flot de particules chargé. Cet appareil optique, une caméra, surveille en permanence un champ de la voûte céleste pour déterminer les changements d’orientation de la sonde. C’est un instrument de pilotage, classique sur les satellites, y compris terrestres.

 Un peu d'actualité sur la planète Vénus... Venus_14
Vue d'artiste de la sonde Venus Express.
© Esa
« L’équipe de contrôle de la mission a mis le startracker hors service », explique Octavio Camino, responsable des opérations de la mission Venus Express. Pendant cette période, l’attitude (la position dans l’espace) du vaisseau a été maintenue grâce aux gyroscopes, un peu à la manière du pilotage aux instruments quand un avion entre dans un nuage et que la vue du sol est perdue. » Selon Alexi Glover, une spécialiste de l’Esa pour les questions de météo solaire, une discipline aujourd’hui reconnue, « l’activité actuelle dans le Soleil provient d’une région dont la configuration magnétique est complexe et qui est désormais proche du centre du disque solaire. » Selon elle, « c’est la promesse d’événements plus violents encore dans les jours à venir… »

* Le communiqué de l'ESA

Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences, le 9 mars 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/la-tempete-solaire-aveugle-la-sonde-spatiale-venus-express_37370/
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