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 Systèmes Extrasolaires...

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tanka
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptySam 21 Mai 2011 - 12:55

Des centaines de milliards de planètes errantes dans la Voie Lactée ?

Probablement éjectées lors de la formation de systèmes planétaires, des centaines de milliards de planètes parcourraient en solitaire le milieu interstellaire dans la Galaxie. C’est ce que déduisent les astronomes de la détection de dix géantes gazeuses par microlentille gravitationnelle.

Lorsqu’un corps céleste passe devant une source de lumière, son champ gravitationnel courbe les rayons qui en sont issus, à la façon d’une lentille. L’effet est faible mais il avait été étudié en 1936 par Albert Einstein. On savait déjà que la gravitation pouvait dévier des rayons lumineux comme les observations d’Eddington l’avaient montré en 1919 lors de la célèbre éclipse qui servit de test à la relativité générale. Mais il avait fallu plus de quinze années avant que Rudi Mandl ne déduise la conséquence naturelle de cette observation et suggère à Albert Einstein qu'il puisse exister dans l'espace de véritables lentilles gravitationnelles. Le père de la théorie de la relativité publia donc une petite note avec des calculs simples, en concluant: « Bien sûr, il n'y a aucun espoir d'observer directement ce phénomène. »

La performance accomplie par les membres de la collaboration Microlensing Observations in Astrophysics (MOA) vient de singulièrement démentir la prédiction d'Einstein, pessimiste mais réaliste pour l’époque. En effet, de 2006 à 2007, ils ont observé dix effets de microlentilles gravitationnelles indiquant la présence de planètes errantes dans l’espace interstellaire.


Une animation montre l'effet sur les images de la voûte céleste du passage
d'une planète errante. L'effet de microlentille gravitationnelle provoque
une brusque augmentation de luminosité (brightness en anglais)
d'une étoile caractéristique.
© Animation M. Freeman (University of Auckland, New Zealand)
Nasa/JPL-Caltech/YouTube

L’effet de microlentille se manifeste par une brusque augmentation selon une courbe caractéristique de la luminosité d’une étoile lorsqu’un corps céleste massif l'éclipse. C’est le cas lors du passage d’une naine brune ou d’une planète géante. Pour l’effet d’une galaxie ou d’un amas de galaxie, on parle plus sobrement de lentille gravitationnelle. Depuis des dizaines d’années, les astronomes traquaient dans le halo de la Voie Lactée de tels effets de microlentilles dans l’espoir d’expliquer la présence de la matière noire avec des naines brunes ou des minitrous noirs. Des naines brunes ont effectivement été trouvées mais en nombre très insuffisant pour expliquer la quantité de matière noire déduite des observations des courbes de vitesses des étoiles dans les galaxies.

De la matière noire aux exoplanètes
Toutefois, la même méthode pouvait servir à trouver des exoplanètes géantes seules dans le milieu interstellaire. C’est effectivement ce que les chercheurs japonais et néo-zélandais de MOA ont fait en détectant dix planètes dont les masses sont approximativement de l’ordre de celle de Jupiter. En moyenne, elles ont été trouvées à des distances de la Terre comprises entre 10.000 et 20.000 années-lumière. Comme il s’agit d’un échantillonnage, et que d’autres planètes plus petites doivent probablement aussi exister dans le milieu interstellaire, les chercheurs en déduisent qu’il y a dans la Voie Lactée au moins deux fois plus de telles exoplanètes non liées à une étoile que de soleils !

Ces observations semblent confirmer ce dont on se doutait depuis un certain temps. En effet, la découverte des Jupiter chauds ont conduit à introduire des mécanismes de migrations planétaires dans les modèles de formation de systèmes planétaires. Les simulations numériques montrent qu’il se produit parfois des éjections de certaines planètes du fait des perturbations gravitationnelles. On aurait donc là, peut-être, la preuve que ces événements sont fréquents lors de la formation des systèmes planétaires. Les détails sur cette découverte se trouvent dans un article de Nature.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Planet10
Une vue d'artiste du passage d'une exoplanète gazeuse éjectée de son lieu de formation et errant dans la Voie Lactée.
© Nasa/JPL-Caltech
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 20 mai 2011 à 11h22
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/des-centaines-de-milliards-de-planetes-errantes-dans-la-voie-lactee_30291/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyMer 20 Juil 2011 - 22:02

UZ Fornacis - Le monde où deux planètes tournent autour de deux étoiles

On connaît quelques exoplanètes en orbite autour d’une étoile faisant partie d’un système binaire. Mais si l’on en croit une publication récente de deux astronomes du South African Astronomical Observatory (SAAO), dans le cas de l'étoile binaire UZ Fornacis, ce sont probablement deux exoplanètes qui tournent en quelques années autour des deux naines, lesquelles orbitent l’une autour de l’autre en quelques heures.

On sait que les étoiles binaires sont majoritaires dans la Voie Lactée et l’on connaît même un exemple d’un système d’étoiles triplement binaire: les célèbres Alcor et Mizar. Nous savons maintenant que les exoplanètes ne sont pas rares non plus et il est donc logique d’en déduire que les doubles couchers de Soleil doivent être la règle et non l’exception. En utilisant les instruments du Southern African Large Telescope (SALT), deux astronomes ont peut-être fait une découverte remarquable en obervant l'étoile UZ Fornacis.

C'est une binaire composée d'une naine blanche et une naine rouge tournant l’une autour de l’autre en quelques heures seulement. Un tel système tiendrait aisément à l’intérieur de notre propre étoile. Examiné de plus près, il se révèle être une binaire à éclipse et l’on peut donc voir une série de minimums périodiques dans sa courbe de lumière. Toutefois, en affinant les mesures, on constate que la périodicité n’est pas simple.

Deux hypothèses en lice
Il existe une façon de rendre compte de la complexité de la courbe de lumière de l’étoile binaire en introduisant ce qu’on appelle le mécanisme de Applegate. D’ordinaire, lorsque deux étoiles formant une binaire sont éloignées l’une de l’autre, le champ de gravitation que l’une des étoiles exerce sur l’autre est correctement décrit par l’effet qu’aurait un point matériel concentrant toute la masse de l’étoile. Mais lorsque les étoiles sont très proches l’une de l’autre, le champ de gravitation est plus complexe et dépend de la forme et de la répartition des masses dans les étoiles. Il apparaît ce qu’on appelle techniquement un terme quadrupolaire, par exemple parce que les forces de marée déforment les étoiles, qui ne sont plus des sphères.

Le champ magnétique d’une étoile peut influencer sa forme et si un cycle magnétique existe, cela pourrait se traduire par un cycle dans la déformation de l’étoile et donc, via son terme quadrupolaire, dans le champ de gravitation de l’étoile. Dans le cas d’une étoile binaire, ce mécanisme proposé au début des années 1992 par Applegate explique certaines observations de changements de périodicité dans le cas des binaires. Toutefois, selon Stephen Potter et Encarni Romero-Colmenero, ce n’est probablement pas la bonne explication des variations de périodicité observées sur UZ Fornacis.

Champ magnétique cyclique ou géantes gazeuses ?
Selon les chercheurs, il y aurait en fait deux exoplanètes dont les masses sont respectivement d’au moins six et huit fois celle de Jupiter et qui seraient en orbite autour de UZ Fornacis avec des périodicités respectives de seize et cinq ans. Ce serait donc les perturbations gravitationnelles de ces exoplanètes qui rendraient compte de la complexité de la courbe de lumière observée. Cependant, on n'a pas encore suffisamment de données pour vraiment trancher entre les deux hypothèses.

Si des exoplanètes géantes sont bien là, on peut raisonnablement penser que des exoplanètes telluriques le sont aussi. Pourrait-il y exister de la vie ?

Cela semble exclu. En effet, la naine rouge orbitant à courte distance de la naine blanche, des courants de matière sont arrachés de la première. En s’accrétant sur la seconde, ils sont responsables d’une émission de lumière importante dans le domaine des rayons X, mortels pour des organismes similaires à ceux que nous connaissons.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Exopla11
Une vue d'artiste d'une des exoplanètes orbitant peut-être autour de UZ Fornacis.
On voit représentée la matière arrachée à la naine rouge par la naine blanche.
© SAAO 2011
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 20 juin 2011 à 15h41
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/uz-fornacis-le-monde-ou-deux-planetes-tournent-autour-de-deux-etoiles_30964/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyJeu 21 Juil 2011 - 18:37

Pour trouver des exoplanètes, cherchons les aurores polaires !

Des géantes gazeuses sur des orbites comparables à celles de Jupiter et Saturne trahiraient leur présence à l’occasion des aurores polaires émettrices d’ondes radio. En bonus, ce serait le moyen de découvrir des systèmes planétaires ressemblant au nôtre.

On peut raisonnablement penser que l’un des moyens les plus rapides pour découvrir une exoterre abritant de la vie serait de détecter d'abord des systèmes planétaires très semblables au Système solaire. Mais les perturbations d’exoplanètes ressemblant beaucoup à la Terre ne seraient guère importantes. Il serait donc difficile de la détecter par la méthode des vitesses radiales. La méthode du transit offre une meilleure perspective, mais il faut pouvoir surprendre un transit dont la périodicité est d'une année environ et ce au moins trois fois de suite pour pouvoir affirmer avoir fait une découverte.

Si l’on veut s’assurer que le système d’exoplanètes présumé ressemble bien au nôtre, avec des géantes gazeuses de masses et de distances à leur étoile hôte comparables à celles de Jupiter et Saturne, les problèmes précédents deviennent encore plus complexes. Rappelons que Jupiter et Saturne bouclent leurs orbites en douze et trente ans respectivement. Bien sûr, si un tel système était vraiment proche du Soleil, on pourrait faire sa détection directement par la méthode de l’imagerie lorsque l’on disposerait d’outils suffisamment puissants.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Rtema108
Cette image de Jupiter en ultraviolet a été prise avec le télescope spatial Hubble et son spectrographe imageur (Stis)
le 26 novembre 1998. Elle montre une aurore polaire.
© Nasa
Jonathan Nichols, de l’Université de Leicester, a publié il y a quelque temps sur Arxiv (un lien est donné en bas de cet article) un article examinant de plus près une proposition faite par d’autres astronomes depuis une dizaine d’années. On pourrait détecter des systèmes planétaires proches ressemblant au nôtre en utilisant des radiotélescopes.

Une chasse aux aurores polaires
L’idée est ingénieuse. Elle exploite le fait que lorsque des gaz ionisés s’échappant d’une lune, comme Io et Encelade dans notre Système solaire, sont injectés dans la magnétosphère et l’ionosphère d’une géante autour de laquelle elle orbite, il se produit des émissions radio à l’occasion des aurores polaires.

Nichols a étudié plus précisément ces émissions avec des géantes gazeuses orbitant entre 1 et 50 unités astronomiques autour d’étoiles brillantes dans le domaine des ultraviolets. Il a considéré différents régimes de rotation de la lune autour de la géante, de transfert de plasma entre les deux astres et enfin de brillance des étoiles.

Sa conclusion est que les émissions radio des aurores devraient être détectables sur Terre avec un radiotélescope comme Lofar et ce pour des étoiles se situant à moins de 150 années-lumière de la Terre. S’il a raison, il s’agit donc d’un nouvel outil pour détecter des exoplanètes et surtout, ce qui est plus important pour l’exobiologie, pour détecter un système planétaire susceptible d’abriter une exoterre.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Saturn10
Les aurores causées par les particules du vent solaire dans la magnétosphère de Saturne.
© Nasa
*Magnetosphere-ionosphere coupling at Jupiter-like exoplanets with internal plasma sources: implications for detectability of auroral radio emissions

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 21 juin 2011 à 15h43
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/pour-trouver-des-exoplanetes-cherchons-les-aurores-polaires_30989/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyMer 3 Aoû 2011 - 18:31

Pour sa millionième observation, Hubble scrute une exoplanète

Vingt et un ans après son lancement le 24 avril 1990 et sa mise en orbite par la navette spatiale, Hubble a effectué sa millionième observation. Il ne s’agit pas d’une image mais de l’obtention du spectre d’une exoplanète gazeuse. Les exobiologistes vont y traquer la signature de l’eau sous forme de vapeur.
  • Admirez vingt ans d'images du télescope Hubble >>
Les observations faites par Hubble ont révolutionné notre compréhension de l’univers. Elles n’ont pas seulement fourni d’impressionnantes images d’une grande beauté esthétique, les spectres fournis par Hubble nous en ont appris plus sur les galaxies, les trous noirs supermassifs et les exoplanètes.

La millionième observation de Hubble est d’ailleurs celle du spectre de l’atmosphère d’une exoplanète découverte grâce au Hungarian Automated Telescope Network. Elle en tire son nom puisqu’il s’agit de HAT-P-7b. Située à 1.044 années-lumière dans la constellation du Cygne, cette géante gazeuse est aussi connue sous le nom de Kepler 2b. C’est un Jupiter chaud avec une atmosphère dont la température moyenne est estimée à pas loin de 2.700K et qui tourne autour de son étoile hôte en guère plus de deux jours.

Les astrophysiciens ont pris le spectre de cette géante à l’aide de la nouvelle caméra équipant Hubble, la Wide Field Camera 3. Ce qui les intéresse ? La signature spectrale de la molécule d’eau. Mais comme le souligne Drake Deming, de l’Université du Maryland et du Nasa’s Goddard Space Flight Center (à l’origine de l’observation), il faudra des mois pour analyser les mesures faites par Hubble et pour savoir si oui ou non il y a de l’eau dans l’atmosphère de HAT-P-7b.

Les astrophysiciens ont déjà traqué et découvert une telle molécule avec Hubble dans l’atmosphère d’un Jupiter chaud, il s’agissait d’Osiris.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Exopla13
Une vue d'artiste du transit de l'exoplanète HAT-P-7b située à environ 1.044 années-lumière de la Terre. Son diamètre est estimé à 1,4 fois celui de Jupiter.
© Nasa, Esa et G. Bacon (STScI)
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 6 juillet 2011 à 18h24
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/en-bref-pour-sa-millionieme-observation-hubble-scrute-une-exoplanete_31244/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyVen 26 Aoû 2011 - 0:52

Une exoplanète noire intrigue les astrophysiciens

L’exoplanète TrES-2b est une géante gazeuse chauffée au rouge du fait de sa proximité à son étoile hôte. Toutefois, les mesures du satellite Kepler indiquent que son albédo est si faible qu’il est inférieur à celui d’un morceau de charbon. À plus basses températures, la géante serait d’un noir d’encre. Les astrophysiciens n’en comprennent pas vraiment la raison.

TrES-2b est en orbite à seulement 5 millions de kilomètres de l’étoile GSC 03549 02811, elle-même située à 750 années-lumière dans la constellation du Dragon. Légèrement plus massive et plus grande que Jupiter, elle est du type jupiter chaud, en orbite synchrone autour de son soleil. La planète a été découverte en 2006 grâce au Trans-Atlantic Exoplanet Survey et elle est observée depuis quelque temps par les instruments de Kepler.

Les astrophysiciens viennent de publier dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society un article donné en lien ci-dessous dans lequel ils affirment que TrES-2b est un cas particulier parmi les exoplanètes.

La diversité des systèmes planétaires ne cesse de nous surprendre. Un bon exemple est le cas de UZ Fornacis. Si l’on en croit les chercheurs, et bien que la température de TrES-2b soit d’environ 1.000°C, sa réflectivité est si faible qu’à température ambiante, elle apparaîtrait plus noire que du charbon.


Un extrait du documentaire du projet multiplateforme francophone
sur la cosmologie contemporaine, Du Big Bang au Vivant.
© Groupe ECP, www.dubigbangauvivant.com/Youtube

Une exoplanète bien obscure...
On peut bien sûr se laisser aller à des spéculations amusantes. Et si l’on était en présence d’une sorte de base spatiale E.T. du genre de l’Etoile Noire de Star Wars ? Les fans d’Arthur Clarke penseront bien sur aussi à la scène où le monolithe noir transforme Jupiter en étoile dans 2010: Odyssée 2. Ce ne sont évidemment pas les hypothèses que les astrophysiciens envisagent mais il faut tout de même avouer qu’ils ont du mal à comprendre les raisons d’un albédo aussi faible pour une exoplanète.

Dans le Système solaire, Jupiter est si brillante (elle réfléchit un tiers de la lumière qu’elle reçoit du Soleil) parce qu’elle possède des nuages d’ammoniac. La température de TrES-2b est bien trop importante pour qu’il existe de tels nuages avec un albédo élevé. En revanche, on peut imaginer que son atmosphère est riche en d’autres composants chimiques avec un fort pouvoir d’absorption de la lumière. La présence d’oxyde de titane gazeux, de vapeurs de sodium et de potassium y a été décelée. Mais tout cela ne suffit pas à expliquer l'étrange noirceur de cette exoplanète.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Exopla14
Une vue d'artiste de l'exoplanète TrEs-2b avec des lunes autour d'elle.
© David A. Aguilar (CfA)
* Detection of visible light from the darkest world

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 12 août 2011 à 17h29
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/une-exoplanete-noire-intrigue-les-astrophysiciens_32810/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyLun 29 Aoû 2011 - 17:27

Des crashs interstellaires éjectent des planètes habitables

Une nouvelle simulation montre que les collisions entre systèmes planétaires provoquent l'éjection massive de planètes du gabarit de la Terre. En effet, les systèmes planétaires découverts depuis 1995 ne montrent pas toujours le même visage que le nôtre, particulièrement harmonieux. Chez nous, les planètes tournent paisiblement autour du Soleil dans le même sens que sa rotation propre, dans un même plan et sur des orbites circulaires. Un tableau convivial qui ferait plutôt figure d'exception.

Collisions stellaires fréquentes
Ailleurs, c'est souvent beaucoup plus chaotique. Un équipe germano-anglaise, menée par Ingo Thies et Pavel Kroupa de l'Université de Bonn, ont établi un modèle de formation qui permettrait d'expliquer ces bizarreries orbitales.

Au commencement, tout se passe normalement. Le nuage de gaz s'effondre sur lui-même, l'étoile s'allume, et un disque de matière géant se met à tourner autour d'elle et dans le même sens. Seulement le nuage de gaz initial est rarement isolé, il fait souvent partie d'un amas, et donc le même scénario se produit juste à côté. Ainsi la collision entre deux système planétaires en formation serait monnaie courante !

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Heic0910
Un système planétaire en formation dans la nébuleuse d'Orion.
Crédit: NASA/ESA and L. Ricci (ESO)
Ejection de planètes
L'apport de matière dans un système par celui qui l'aborde serait énorme. L'équivalent de 30 fois la masse de Jupiter. De quoi compresser le disque protoplanétaire et perturber dramatiquement sa mécanique. Les planètes déjà formées passeraient sur une orbite fortement inclinée, elliptique, voire rétrograde ! Quant aux plus petites, de la taille de la Terre, elles seraient éjectées sans autre forme de procès. Loin de toute étoile, elles refroidiraient lentement pour se fondre dans la nuit noire du cosmos, où elles erreraient lugubrement pour l'éternité...

Vu sous ce jour nouveau, notre accueillant système solaire fait figure de rescapé. Nous serions en fait une rareté dans la galaxie, et ce n'est pas une bonne nouvelle pour la recherche de vie extraterrestre: si les planètes telluriques sont en grand nombre éloignées de la douce chaleur de leur étoile, cela réduit énormément les chances que s'y soit développée la vie...

Benoît Rey, le 19 août 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/7691
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyMar 30 Aoû 2011 - 0:24

Une collision d'exoplanètes a laissé des traces sur une naine blanche

Située à seulement 50 années-lumière de la Terre, la naine blanche NLTT 43806 présente une surface anormalement riche en aluminium. Pour les astrophysiciens, l’hypothèse la plus probable est qu’il y aurait eu accrétion de matériaux éjectés par une collision entre une exoterre et une exothéia.

Le système Terre-Lune est une curiosité car, par certains aspects, on peut en parler comme d’une planète double. Les lunes en orbite autour des planètes ardentes chères à André Brahic sont en effet bien moins massives que Jupiter, Saturne ou Neptune. La formation d’une telle planète double a représenté un véritable casse-tête pour les planétologues et même si l’on commence à y voir plus clair, il reste encore beaucoup de travail avant de vraiment comprendre d’où vient notre Lune.

L’hypothèse la plus vraisemblable est qu’elle provient des restes d’une collision entre la Terre et une planète de la taille de Mars il y a plus de 4 milliards d’années. Baptisée Théia, cette planète serait entrée en collision tangentiellement avec la Terre, arrachant une partie de sa croûte et de son manteau. Une grande partie des matériaux produits par cette collision aurait été éjectée dans l’espace mais une autre aurait fini par se refroidir et se condenser pour donner notre satellite et peut-être une autre petite lune qui aurait fini par entrer en collision avec la première. Cela expliquerait l’énigme de la face cachée de la Lune.

Lors des analyses spectroscopiques de la composition de la surface de la naine blanche NLTT 43806 à l’aide des instruments du télescope Keck I à Hawaï, les astrophysiciens ont fait une découverte qui les a laissés perplexes. Elle les a conduits à faire le rapprochement entre leurs observations et l’hypothétique collision entre la Terre et Théia.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Rtema330
La naine blanche NLTT 43806 se trouve au centre de cette image.
© Sloan Digital Sky Survey
En effet, la composition de surface de la naine blanche montrait une grande quantité d’aluminium, dans une proportion supérieure à celle du fer. Or cette proportion ne devrait pas être possible selon la théorie de la nucléosynthèse des éléments lourds dans les étoiles qui prédit que le fer doit être plus abondant que l’aluminium dans les nuages interstellaires où naissent les étoiles (d’un facteur 10 environ). Une prédiction toujours confirmée par les observations, même pour la composition de surface des naines blanches.

Une collision il y a moins de 50 millions d'années
Par contre, si l’on prend le cas de la Terre, on observe que l’aluminium est bien plus abondant que le fer dans la croûte. D’ailleurs, l’aluminium occupe le troisième rang pour sa composition, derrière l’oxygène et le silicium des silicates. Comme on le sait, le fer est très largement dominant dans le noyau.

Dans un article donné en lien ci-dessous, les chercheurs expliquent également avoir trouvé d’autres éléments sur NLTT 43806, présents en quantités anormalement élevées. Tout se passe comme s'il y avait eu un apport de matériaux sur la naine blanche dont la composition serait identique à un mélange constitué à 30% de roches de la croûte de la Terre avec 70% de roches du manteau. Immédiatement, une hypothèse s’impose à l’esprit, faisant intervenir des exoplanètes.

Si une exoterre et une exothéia sont entrées en collision il y a peu, de façon similaire à ce qui s’est produit avec la Terre, une partie des matériaux éjectés serait en ce moment même en train de « pleuvoir » sur la surface de NLTT 43806. Selon les estimations, la collision se serait produite il y a 50 millions d’années tout au plus, sans quoi, les matériaux accrétés se seraient déjà enfoncés à l’intérieur de la naine blanche.

Pour Benjamin Zuckerman, astronome à l’Université de Californie, Los Angeles, un test de cette théorie est possible. Il suffit de mesurer exactement la quantité de potassium et de manganèse présente sur la naine blanche. On saura alors faire la différence avec une simple collision d’astéroïde avec NLTT 43806.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Hd_17210
Une vue d'artiste de la collision entre la jeune Terre et Théia.
© Nasa/JPL-Caltech
* An aluminum/calcium-rich, iron-poor, white dwarf star: evidence for an extrasolar planetary lithosphere?

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 21 août 2011 à 15h22
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/une-collision-dexoplanetes-a-laisse-des-traces-sur-une-naine-blanche_32869/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyMer 31 Aoû 2011 - 0:14

Six étoiles froides proches du Système solaire

Le satellite infrarouge américain WISE a permis d'identifier des astres sombres dont la température de surface ne dépasse pas 25°C ! Au nombre de six sur les photos de WISE, ces étoiles sont à moins de 40 al. de la Terre, autrement dit, tout près à l'échelle de la Galaxie.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Coldst10
Vue d'artiste d'une des naines brunes très froides identifiées grâce à WISE.
Crédit: Nasa/JPL-Caltech/C&E Photos
Les objets stellaires les plus froids
Ces corps célestes appartiennent à la catégorie des naines brunes, des étoiles trop petites pour avoir amorcé les réactions de fusion thermonucléaire capables de les faires briller. Il s'agit donc d'astres très sombres qui n'émettent qu'un faible rayonnement infrarouge. C'est ce qui rend leur détection difficile.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Pia14710
La naine brune la plus froide connue est le petit point vert, au centre de cette image du satellite WISE. Elle se trouve à 40 al.
Crédit: NASA/JPL-Caltech/UCLA
Les astronomes connaissaient déjà des naines brunes très froides. Ils en avaient notamment identifié une dont la température était de 50°C, comme Ciel&Espace l'indiquait en 2008.

La septième étoile la plus proche
L'une de ces étoiles, appelée WISE 1541-2250, ne se trouve qu'à 9 années-lumière, ce qui fait d'elle la septième plus proche. Elle s'intercale entre UV Ceti et Ross 154 dans la liste des systèmes stellaires les plus proches.

L'équipe de Davy Kirkpatrick (Caltech), qui a réalisé la découverte, avance que d'autres naines brunes aussi froides pourraient se trouver encore plus près du Système solaire, peut-être à moins de 4 années-lumière, qui est la distance qui nous sépare de Proxima du Centaure, la plus proche étoile.

Philippe Henarejos, le 24 août 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/7709
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyVen 2 Sep 2011 - 23:44

Wise a découvert les naines brunes les plus froides connues

Ni vraiment des planètes ni vraiment des étoiles, les naines brunes passionnent les astrophysiciens qui veulent mieux comprendre à la fois la naissance des étoiles et des géantes gazeuses. Les observations du satellite Wise viennent d’en dénicher six à moins de 40 al. du Soleil, qui sont les plus froides. L’une de ces naines brunes Y est même à température ambiante, un record.

Les naines brunes sont trop grosses pour être considérées comme des planètes, même des géantes gazeuses, mais trop petites pour que des réactions thermonucléaires s’y déclenchent et elles ne sont donc pas vraiment des étoiles. Certes, il n’est pas impossible que certaines d’entre elles, les plus massives, brûlent tout de même de cette façon leur deutérium mais cela ne saurait être qu’une période transitoire de leur existence durant de 1 à 100 millions d’années tout au plus.

Toujours est-il que ces astres se répartissent en différentes classes spectrales (comme les étoiles), M, L , T et enfin Y avec des températures de surface allant d’un millier de degrés à quelques dizaines de degrés. Comme elles sont petites et froides, en comparaison des autres étoiles, elles sont peu lumineuses et sont très difficilement détectables dans le domaine visible. Par contre, il en va tout autrement dans le domaine infrarouge scruté par les instruments du Wide-field Infrared Survey Explorer (Wise).

Les premières naines Y observées
Ce dernier vient de prouver qu'il était non seulement capable de détecter des astéroïdes sombres invisibles jusqu'il y a peu, mais bien aussi des naines brunes de classe Y.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Rtema352
La naine brune Wise 1828+2650 se trouve dans la constellation de la Lyre
et elle est visible au centre du cercle jaune sur cette image.
© Nasa/JPL-Caltech/UCLA
Wise 1828+2650 fait partie des cent naines brunes découvertes actuellement dans les données collectées par Wise de janvier 2010 à février 2011 et des six naines brunes Y recensées parmi ces astres, c’est la plus froide avec une température de seulement 25°C environ.

Ce qui est remarquable, c’est que ces naines brunes Y sont situées à des distances comprises entre 9 al. et 40 al. autour du Soleil. La plus proche, Wise 1541-2250, pourrait même détrôner l’étoile Ross 154 de son rang de septième objet le plus proche du Système solaire quand sa distance sera mieux connue. Statistiquement, on doit donc s’attendre à la présence d’un grand nombre de naines brunes encore indétectées dans la banlieue galactique du Soleil. Voilà de quoi relancer les spéculations sur l’existence de Tyché.

Un article déposé sur arXiv par les chercheurs est disponible en lien ci-dessous. Il expose les détails de la découverte de ces naines brunes Y, qui pendant longtemps n'étaient que des objets théoriques.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Naine_10
Une vue d'artiste de la naine brune Wise 1828+2650.
© Nasa/JPL-Caltech
* The Discovery of Y Dwarfs Using Data from the Wide-field Infrared Survey Explorer (WISE)

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 29 août 2011 à 08h35
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/wise-a-decouvert-les-naines-brunes-les-plus-froides-connues_33038/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyVen 9 Sep 2011 - 19:48

Les exoterres sont probablement des Arrakis, comme dans la saga Dune

Un groupe de planétologues américains et japonais a simulé dans les grandes lignes le climat de planètes habitables mais constituées principalement de terres émergées et désertiques. Le résultat a été surprenant: de telles planètes, ressemblant à la planète Arrakis de la célèbre saga de science-fiction Dune, possèdent une zone d’habitabilité plus grande que des planètes bleues comme notre Terre.

On sait déjà que les doubles couchers de Soleil doivent être la règle et non pas l’exception dans la Voie Lactée. Voilà maintenant que non seulement l’existence de planètes analogues à celle de la Tatooine de Star Wars prend encore plus de crédit mais que des chercheurs se mettent à envisager sérieusement que la planète désertique minutieusement décrite par Frank Herbert dans ses romans soit une réalité. Si l’on en croit les chercheurs, parmi les exoplanètes habitables, on aurait même plus de chance de découvrir une Arrakis désertique qu’une planète océan ou une planète bleue comme notre Terre.

Comme il est expliqué dans un article paru dans le journal Astrobiology, les simulations numériques effectuées par les auteurs de planètes rocheuses à atmosphère pauvre en vapeur d’eau, et sans océans (si ce n’est peut-être quelques mers ou grands lacs au voisinage des Pôles), montrent que la zone d’habitabilité devient trois fois plus large.

En effet, une faible quantité de vapeur d’eau limite celle de la glace et de la neige et permet à une planète de rester habitable plus loin de son Soleil sans qu’elle ne se transforme en une boulle de neige prise dans une glaciation irréversible. De même, le manque de vapeur d’eau contribue à limiter la possibilité qu’un effet de serre s’emballe lorsque l’exoterre est trop proche du Soleil, conduisant aux conditions infernales régnant sur Vénus. La planète peut donc orbiter plus proche de son étoile tout en restant habitable.


La bande annonce du film Dune, adapté des romans de Frank Herbert.
© Universal Pictures/YouTube
Des milliards d'Arrakis dans la Voie Lactée ?
Pour effectuer leurs simulations, les chercheurs ont examiné plusieurs modèles simples en 3D du climat pouvant régner sur des exoterres possédant une vitesse de rotation et une pression atmosphérique identiques à celle de la Terre. Le taux de CO2 n’a pas été changé mais ils ont bel et bien supprimé les océans. Si les estimations prédisant qu’il y a des milliards d'exoterres dans notre galaxie sont correctes, le fait que des planètes désertiques restent habitables sur de plus grands intervalles de distance par rapport à leur étoile hôte peut donc signifier que des milliards d’Arrakis sont la règle et pas l’exception dans la Voie Lactée.

Une conséquence intéressante des travaux des chercheurs est qu’elle accrédite une idée parfois proposée pour le climat passé de Vénus, il y a au moins un milliard d’années. Avant que l’effet de serre ne s’emballe, Vénus aurait très bien pu être une Arrakis habitable. Une fois l’eau disparue, si l’on pense que celle-ci joue un rôle important dans l’apparition d’une tectonique des plaques, laquelle aide à réguler le climat sur le long terme, Vénus serait devenue l’enfer volcanique que l’on connaît aujourd’hui, où aucune sonde classique ne peut résister bien longtemps.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Zone_h10
Un schéma montrant l'évolution de la zone d'habitabilité autour d'une étoile. En abscisses, en échelle logarithmique, c'est la distance en unités
astronomiques et en ordonnées, la masse de l'étoile en masse solaire. Le cas du Système solaire est montré en haut,
en comparaison avec le cas d'une naine rouge en bas.
© ESO
* Habitable Zone Limits for Dry Planets

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 7 septembre 2011 à 15h34
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/les-exoterres-sont-probablement-des-arakis-comme-dans-la-saga-dune_33262/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyDim 16 Oct 2011 - 15:45

AP Columbae, si jeune et si proche de la Terre !

AP Columbae ressemble à une naine rouge. Avec un âge inférieur à 100 millions d’années, il s’agit plus exactement d’une étoile préséquence principale. C’est l’étoile la plus jeune se situant la plus proche du Soleil, à une distance de seulement 27 al.

La formation des étoiles est un sujet complexe et fascinant en astrophysique, elle est une clé pour comprendre l’évolution des galaxies. Mais elle permet également de mieux comprendre ce qui détermine le taux de formation des étoiles d’une masse donnée dans une galaxie (la fameuse fonction initiale de masse de Salpeter) et d'améliorer notre connaissance de la formation des exoplanètes.

On sait que tout commence par la contraction d’un nuage moléculaire dans un globule de Bok, qui s’échauffe au fur et à mesure qu’il s’effondre gravitationnellement. Il se forme alors une protoétoile dans laquelle la température n’est pas suffisante pour que les réactions nucléaires s’enclenchent. Vient alors le stade dit T-Tauri avec ses objets de Herbig-Haro associés. Lorsque l’accrétion de matière ne se fait quasiment plus et que les réactions thermonucléaires n’ont toujours pas démarré, on est en présence de ce qu’on appelle une étoile préséquence principale.

Rappelons que les étoiles rassemblées en une bande sur le diagramme de Hertzsprung-Russell forment ce qu’on appelle la séquence principale. N’en font pas partie d’autres types d'étoiles comprenant les étoiles géantes, supergéantes et les naines blanches.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Rtema371
Une illustration du diagramme de Hertzsprung-Russell avec en abscisses le type des étoiles et en ordonnées leur luminosité (en nombre
de fois celle du Soleil). Les couleurs ne sont pas vraiment représentatives, le Soleil est une naine jaune de type G
par exemple. La ligne noire à droite de la séquence principale montre l'aspect d'un astre
passant du stade protoétoile à celui d'étoile de la séquence principale.
© Observatoire de Besançon
AP Columbae (AP Col) se trouve dans la constellation de la Colombe, au sud de la constellation d’Orion. Sa distance a été déterminée par la méthode de la parallaxe. Elle se trouve à seulement 27 al. du Système solaire. Elle se présente à première vue comme une naine rouge de la séquence principale mais une étude plus approfondie a révélé qu’elle était anormalement brillante, quatre fois ce qu’elle devrait être d’après la théorie de la structure stellaire d’une étoile de la séquence principale de la même couleur. On en a d'abord déduit que son rayon est le double de ce qu’il devrait être et donc qu’il ne s’agit pas d’une telle étoile.

Le test du lithium
S’il s’agissait d’une étoile de la préséquence principale, son taux de lithium devrait être élevé dans son atmosphère, contrairement à ce que l’on observe sur la séquence principale. La raison en est que lorsqu'une telle étoile s’approche du moment où les réactions nucléaires vont s’allumer pour produire l’énergie de l’étoile, cette dernière est convective pendant une courte période et sa température intérieure dépasse les 2,5 millions de K (kelvins). Le lithium est donc en grande partie détruit dans l’astre.

Or justement, les mesures montrent qu’il y a bien plus de lithium dans l’atmosphère de AP Columbae que dans le cas d’une étoile de la séquence principale. Il s’agit donc bien d’une étoile de la préséquence principale et c’est la plus proche de la Terre. Comme ce stade dure peu de temps dans l’évolution d’une étoile, il est difficile de le surprendre, sauf à observer sur de grandes distances. Avoir une telle étoile juste dans la banlieue du Soleil à l’échelle de la Galaxie est une opportunité pour les astrophysiciens car les observations en sont facilitées.

Son âge est estimé entre 12 et 50 millions d'années et étant donné les caractéristiques de son mouvement, AP Col s'est probablement formée dans une association d'étoiles situées à environ 450 al. de la Terre (IC2391, un amas ouvert dans la constellation des Voiles) il y a environ 40 millions d'années.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Ap_col10
On voit ici l'étoile AP Columbae au centre de l'image.
© Adric Riedel/RECONS/SMARTS
* The Solar Neighborhood. XXVI. AP Col: The Closest (8.4 pc) Pre-Main-Sequence Star

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 12 septembre 2011 à 16h43
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/ap-columbae-si-jeune-et-si-proche-de-la-terre_33316/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyDim 16 Oct 2011 - 16:17

Découverte de 50 nouvelles planètes

L'ESO annonce une moisson record de 50 nouvelles planètes extrasolaires, dont 16 super-Terre, grâce à son instrument Harps.

L'une des exoplanètes découvertes à l'aide du spectrographe installé au Chili, HD 85512b, ne fait que 3,6 masses terrestres et est même située en bordure de la zone habitable de son étoile.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Exopla15
Une vue d'artiste de la planète HD 85512b.
Crédit: ESO/Ciel et Espace Photos
Les petites planètes ne sont pas rares
Premier enseignement de cette pluie de planètes: les plus petites ne sont pas rares ! Aux commandes de Harps, les astronomes Michel Mayor, Francesco Pepe et leurs collègues européens estiment désormais que 50% des étoiles semblables au Soleil hébergent au moins une planète de moins de 30 masses terrestres (un tiers de la masse de Saturne).

En 2009, la même équipe avait publié le chiffre de 30% pour cette même catégorie (restreinte à l'époque aux planètes qui bouclent leur orbite en moins de 50 jours).

Zooming in on HD 85521 b
http://www.eso.org/public/videos/eso1134d/
Zoom sur l'étoile HD 85512 (l'étoile brillante au centre de l'image finale)

Des cibles proches pour la recherche de la vie
Deuxième bonne nouvelle: les futurs instruments dédiés à l'étude de l'habitabilité des exoplanètes ne manqueront pas de cibles. Sur les 16 planètes de moins de 30 masses terrestres découvertes par Harps, six tournent en effet autour d'étoiles brillantes et proches.

- HD 85512b tourne en 58 jours autour d'un petit soleil de 0,7 masse solaire éloigné de 36 al.
- HD 20794, qui héberge trois planètes de 2,7, 2,4 et 4,8 masses terrestres, n'est qu'à 20 al.
- HD 192310 et ses deux compagnons de 17 et 24 masses terrestres sont à peine plus loin (29 al.)

Depuis sa mise en service il y a huit ans, Harps a permis de découvrir plus de 150 planètes par la méthode des vitesses radiales.

David Fossé, le 13 septembre 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/7781
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyMar 18 Oct 2011 - 18:00

Des astronomes détectent 16 superTerres dont une peut-être habitable !

Un groupe d’astronomes européens vient d’annoncer avoir détecté 16 superTerres et l'une d'elles, HD-85512 b, se trouve en bordure de la zone d’habitabilité. Elles font partie d'une moisson exceptionnelle: l'équipe annonce plus de 50 nouvelles exoplanètes en orbite autour d'étoiles proches.

La première exoplanète détectée autour d’une étoile de la séquence principale, baptisée 51 Pegasi b, est située à 48 al. dans la constellation de Pégase. L'annonce de sa découverte a été faite 6 octobre 1995 par Michel Mayor et Didier Queloz dans le volume 378 de la revue scientifique Nature. Ces deux chercheurs sont aujourd’hui co-auteurs de plusieurs articles déposés sur arXiv dans lesquels ils annoncent, avec d’autres collègues, la découverte de 50 nouvelles exoplanètes à l’aide du l’instrument Harps (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher).

Il s’agit du spectrographe du télescope de 3,6m de l'Observatoire de l'ESO à La Silla au Chili. La découverte de 51 Pegasi b a été réalisée, elle, avec le spectrographe Elodie sur le télescope de 1,93m de l'Observatoire de Haute-Provence en France. Harps a débuté il y a huit ans une carrière aujourd’hui retentissante au niveau mondial. À son tableau de chasse figurent 150 exoplanètes découvertes par la méthode des vitesses radiales. Une récolte énorme puisque l’on connaît aujourd’hui environ 600 exoplanètes. Le résultat est d'autant plus impressionnant qu’environ les deux tiers de toutes les exoplanètes connues de masses inférieures à celle de Neptune ont été découvertes avec Harps.

Parmi les 50 nouvelles exoplanètes, les astronomes européens viennent justement d’annoncer que Harps leur apporte 16 superTerres de plus. Il ne s’agit pas encore de véritables exoTerres, qui existent probablement par milliards dans la Voie Lactée et qui sont peut-être en majorité des Arrakis. L’une d’elles, pourtant, se trouve à la frontière de la zone d’habitabilité, il s’agit de HD-85512 b.


Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur « cc » pour que
s'affichent d'abord des sous-titres en anglais, si ceux-ci n'apparaissent pas déjà.
En passant la souris sur « cc » apparaîtra « Traduire les sous-titres ».
Cliquez pour faire apparaître le menu du choix de la langue,
choisissez « français » puis « ok ».
© ESO, Serge Brunier, H.H. Heyer/YouTube
HD-85512 b a une masse estimée à seulement 3,6 fois celle de la Terre. Elle est située à environ 36 al. de la Terre en direction de la constellation des Voiles. Selon l’astronome Lisa Kaltenegger de l’Institut Max Planck pour l'astronomie (Heidelberg, Allemagne) et du Harvard Smithsonian Center for Astrophysics (Boston, États-Unis): « C’est la planète la moins massive, découverte et confirmée par la méthode des vitesses radiales qui se trouve potentiellement dans la zone habitable de son étoile, et la seconde planète de faible masse découverte par Harps à l'intérieur de la zone habitable. »

Un catalogue de planètes habitables dans moins de 20 ans ?
De véritables exoTerres habitables, il est probable que Harps va en trouver dans les années à venir car des mises à niveau sont en cours, à la fois pour le matériel et les logiciels (la détection de planètes de masses inférieures à deux fois celle de la Terre est prévue pour bientôt). Déjà, plusieurs candidates ont été trouvées et vont être examinées d’un peu plus près. Selon Francesco Pepe (Observatoire de Genève, Suisse), un autre astronome impliqué dans la moisson récente de Harps: « Ces planètes seront parmi les meilleures cibles pour les futurs télescopes spatiaux pour rechercher des signes de vie dans l'atmosphère de la planète en cherchant des signatures chimiques révélant la présence d'oxygène. »

Pour Michel Mayor lui-même: « La moisson de découvertes avec Harps va au-delà de toute attente et comprend une population exceptionnellement riche de planètes de type superTerre et de type Neptune, autour d’étoiles très semblables à notre Soleil. Et encore mieux, les nouveaux résultats montrent que le rythme des découvertes s'accélère. » Il ajoute: « Dans les dix à vingt prochaines années, nous devrions avoir la première liste des planètes potentiellement habitables dans le voisinage du Soleil. Faire une telle liste est indispensable avant que de futures expériences puissent rechercher d'éventuelles signatures spectroscopiques de la vie dans les atmosphères d'exoplanètes. »

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Exopla16
Cette image d'artiste montre une planète en orbite autour d'une semblable au Soleil, HD-85512, dans la constellation australe de Vela (Les Voiles).
Cette planète est l'une des seize superTerres découvertes par l'instrument Harps équipant le télescope de 3,6m à l'Observatoire de l'ESO
à La Silla. Cette planète est environ 3,6 fois plus massive que la Terre et se trouve en bordure de la zone habitable
autour de l'étoile, où l'eau liquide, et peut-être même la vie, pourraient exister.
© ESO-M Kornmesser
* The HARPS search for southern extra-solar planets. XXX. Planetary systems around stars with solar-like magnetic cycles and short-term activity variation
* The HARPS search for Earth-like planets in the habitable zone: I -- Very low-mass planets around HD20794, HD85512 and HD192310
* The HARPS search for southern extra-solar planets XXXIV. Occurrence, mass distribution and orbital properties of super-Earths and Neptune-mass planets

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 15 septembre 2011 à 15h34
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/des-astronomes-detectent-16-superterres-dont-une-peut-etre-habitable_33424/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyMer 19 Oct 2011 - 17:51

Kepler 16b, planète aux deux soleils

Le télescope spatial Kepler a observé le passage d'une planète extrasolaire devant une étoile double, à environ 200 al. de la Terre. C'est une première !

Cette configuration particulière, dans laquelle les deux étoiles s'éclipsent aussi mutuellement, a permis de mesurer Kepler 16b et ses hôtes avec une précision inédite.

Une petite Jupiter
Du tiers de la masse de Jupiter et un quart moins grosse, la planète possède une densité moyenne égale à celle de l'eau (1g/cm3). Elle est probablement composée d'un cœur de roches et de glaces, enveloppé dans une épaisse atmosphère d'hydrogène et d'hélium.

La planète Kepler 16b boucle son orbite en 229 jours à 105 millions de km du couple stellaire - et, surtout, dans le même plan. Cette configuration suggère qu'elle s'est formée in situ, dans un disque autour des deux étoiles. Contrairement à certaines hypothèses avancées pour expliquer la présence assez inattendue de planètes autour d'étoiles doubles, elle n'aurait pas été arrachée à un autre système planétaire.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Kepler10
La planète Kepler-16b éclipse deux étoiles.
Crédit: NASA/JPL-Caltech/Ciel&Espace Photos
Des éclipses qui s'éclipsent
Les astronomes ont déterminé précisément les caractéristiques des deux étoiles centrales. L'une est un tiers moins massive et moins grande que le Soleil. L'autre est cinq fois plus petite et plus légère. Elles tournent l'une autour de l'autre en 41 jours.

Conséquence: le plan de l'orbite de Kepler 16b oscille de telle façon qu'en 2018, vue de la Terre, elle ne produira plus aucune éclipse sur ses étoiles !

Discovery of Kepler-16b
http://www.nasa.gov/multimedia/videogallery/index.html?media_id=111565131
Le système de Kepler-16
Pour en savoir plus, consultez les précédentes découvertes d'exoplanètes par découvertes d'exoplanètes par Kepler.

David Fossé, le 16 septembre 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/7794
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyMer 19 Oct 2011 - 17:56

Kepler a découvert une "Tatooine" avec deux couchers de Soleil

Ce n’est pas la première planète connue pour être en orbite autour de deux étoiles mais le cas de Kepler 16b est sans doute le plus convainquant et le plus solide. Surtout, il s’agit du premier transit planétaire autour d’une étoile binaire. C'est une planète gazeuse, pas une vraie Tatooine, mais cela renforce la conviction qu'il doit bien en exister dans la Voie Lactée.

Comme son nom l’indique, l’exoplanète Kepler 16b a été découverte par les instruments de Kepler. Ce n’est pas la première fois que l’on pense avoir observé une exoplanète autour d’une étoile binaire, il y avait déjà eu au moins un précédent avec, par exemple, le système de γ Cephei. Mais les observations effectuées ici avec la méthode du transit planétaire semblent vraiment robustes.

Initialement, les astronomes n’ont vu en premier qu’une série d’éclipses périodiques dans le cas de l’étoile baptisée aujourd’hui Kepler 16. Il s’agissait donc d’un système binaire observé par la tranche, comme on en connaît depuis longtemps. Située à environ 200 al. du Système solaire dans la zone de la voûte céleste où se trouvent les 150.000 étoiles surveillées par photométrie par Kepler, cette étoile double s’est révélée encore plus intéressante quand on a examiné de plus près sa courbe de luminosité.

Les astronomes ont en effet constaté qu’il y avait des petites éclipses supplémentaires, même lorsque les étoiles n’étaient pas sur la même ligne de visée, révélant la présence d'un troisième corps en orbite. Il s’agissait bel et bien d’une exoplanète.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Rtema384
Le système de Kepler 16 exhibe des baisses périodiques de luminosité (brightness). Cela s'explique principalement par des éclipses périodiques des étoiles
de ce système binaire l'une par l'autre comme le montre ce schéma. Une autre composante similaire mais bien moins prononcée n'a pas été montrée.
Elle correspond aux transits planétaires de Kepler 16b devant Kepler 16A et Kepler 16B.
© Nasa
Cette découverte aurait certainement fait plaisir à Carl Sagan puisque l’équipe à l’origine de l’article publié dans Science (donné en lien ci-dessous) a été dirigée par un membre du Seti Institute, Laurance Doyle.

On est donc en présence d’une planète où il est possible d’observer des doubles couchers de Soleil, faisant inévitablement penser à la Tatooine de Star Wars. Depuis un certain temps déjà, des observations indirectes laissaient penser que de telles planètes devaient être communes dans la Voie Lactée, mais il s’agit là d’une observation directe, même si aucune image de la planète n’est encore disponible.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Rtema385
Une comparaison entre la taille de notre Système solaire et celle du système de Kepler 16. Les tailles des étoiles Kepler 16A et Kepler 16B ne sont pas à l'échelle
de la taille des orbites mais le sont quand on les compare au Soleil en bas à droite.
© Nasa
Pas encore une vraie Tatooine
On n’est pas encore en présence d’une vraie Tatooine pour le moment car l’exoplanète découverte est à moitié gazeuse, avec une masse qui l’apparente à Saturne. Mais cela prouve qu’il devrait en exister une dans la Galaxie, surtout que l’on sait que des Arrakis ne sont probablement pas rares dans la Voie Lactée. La réalité est donc en train de rattraper la fiction, à quand la découverte du monolithe noir d’Arthur Clarke ?

Kepler 16b ne semble de toute façon pas être habitable, pas même pour d’éventuelles lunes car elle se trouve en dehors de la zone d’habitabilité. Elle orbite autour d’une naine jaune de type K, la plus massive, elle-même en couple avec une naine rouge cinq fois moins massive que notre Soleil.


La traduction du texte de la vidéo se trouve ci-dessous.
© Nasa/Ames Research Center/YouTube
« Le satellite Kepler de la Nasa a fait la première détection d'une planète en orbite autour de deux étoiles. À environ 200 al. de notre Système solaire, la planète Kepler 16b orbite autour de deux des 150.000 étoiles que la sonde surveille entre les constellations du Cygne et de la Lyre. Kepler a détecté la planète directement au moyen d’un transit planétaire, un événement où la luminosité d'une étoile diminue en raison du passage d’une planète devant elle. Les planètes en orbite autour d'étoiles doubles sont un sujet de prédilection des écrivains de science-fiction depuis longtemps, la plus célèbre étant celle du premier Star Wars en 1977, qui montrait un double coucher de Soleil vu depuis la planète fictive de Tatooine.

Jusqu'à présent, les astronomes n’étaient pas certains que de tels systèmes planétaires pouvaient réellement exister. Avec Kepler 16, ils ont confirmé que le double coucher de Soleil contemplé par Luke Skywalker est possible. La planète Kepler 16b est froide, gazeuse, et environ de la taille de Saturne. Les étoiles sont à la fois plus petites que le Soleil et plus jeunes que notre Système solaire d’environ 2 milliards d’années. Elles orbitent en s’éclipsant l'une l’autre tous les 41 jours de notre point de vue. La planète Kepler 16b orbitant elle autour de deux étoiles, tous les 229 jours.

Elle est hors de la zone habitable des étoiles, qui est la région où les températures permettent à l'eau liquide d'exister à la surface de la planète. Étant faite de gaz, Kepler 16b ne peut probablement pas abriter la vie, mais certains indices disent que des planètes rocheuses avec des doubles couchers de Soleil sont communes dans notre Galaxie. Et la découverte de ces indices par la mission Kepler aide à transformer la science-fiction en une réalité scientifique.»

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Kepler11
Une vue d'artiste de Kepler 16b éclipsant Kepler 16A et Kepler 16B qui s'éclipsent elles-mêmes.
© Nasa/JPL-Caltech/R. Hurt
* Kepler-16: A Transiting Circumbinary Planet
* Spin-Orbit Alignment for the Circumbinary Planet Host Kepler-16A

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 16 septembre 2011 à 13h24
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/kepler-a-decouvert-une-tatooine-avec-deux-couchers-de-soleil_33455/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyDim 23 Oct 2011 - 18:16

Des superterres seraient d'anciens coeurs de géantes gazeuses

Un astrophysicien de l’Université de Leicester développe depuis quelque temps un nouveau modèle pour la formation des exoplanètes rocheuses, en particulier les superterres. Il pourrait s’agir d’anciens cœurs de planètes géantes, débarrassés de leur cocon de gaz par des forces de marée.

La formation des planètes rocheuses est décrite par la théorie de l’accrétion. Une fois un disque protoplanétaire formé, les poussières présentes dans le gaz s’agglomèrent pour former des cailloux puis des petits corps célestes que l’on appelle des planétésimaux. Entrant en collision, ces objets se fragmentent ou se collent les uns aux autres, croissant à la façon d’un bonhomme de neige. En effet, plus un corps contient de la masse plus il peut grossir vite en attirant à lui d’autres planétésimaux. C’est ainsi que l’on explique la formation des planètes telluriques dans le Système solaire.

Le scénario est un peu différent dans le cas des planètes gazeuses et il est moins bien compris. Les géantes naîtraient loin d’une étoile mais toujours dans le disque protoplanétaire riche en gaz. Un corps rocheux se formerait bien initialement, mais il capturerait ensuite essentiellement du gaz pour donner une géante comme Jupiter ou Saturne. C’est le Modèle du cœur solide. Des processus de migration interviendraient ensuite, notamment tant qu’un disque protoplanétaire existe encore, et c’est pourquoi on observe parmi les exoplanètes tant de Jupiter chauds.

Pour Sergei Nayakshin, de l’Université de Leicester, le fait que l’on trouve beaucoup de superterres parmi les exoplanètes suggère qu’un autre mécanisme que le modèle d’accrétion simple, donné précédemment, intervient pour certaines planètes telluriques. Nayakshinl développe sa théorie depuis quelque temps avec plusieurs articles (dont certains sont donnés en lien ci-dessous) disponibles sur arXiv.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Rtema398
Une vue d'artiste d'une exoplanète gazeuse migrant dans le disque protoplanétaire en direction de son soleil.
© Nasa/JPL-Caltech
Selon l’astrophysicien, il faudrait en revenir en partie au modèle de l’instabilité gravitationnelle. Une zone de surdensité dans le disque de gaz et de poussière croîtrait à grande distance d’une étoile formant une géante gazeuse accrétant de la poussière. On commence donc avec une protoplanète essentiellement gazeuse d’environ dix fois la masse de Jupiter. Sa température est basse, d’environ 100K, mais la superjupiter ne tarde pas à se contracter et sa température interne peut dépasser les 1.000K. La poussière, en tombant vers le centre chaud de la protoplanète, ferait croître un cœur rocheux.

Un scénario qui peut aussi s'appliquer au Système solaire
Des processus de migration planétaire s’enclencheraient ensuite et la géante en formation finirait par se rapprocher de son soleil. Passé une certaine distance, les forces de marée de l’étoile commenceraient à arracher du gaz, peut-être aussi conjointement avec le flux de radiations de la jeune étoile. Il ne resterait plus alors qu’une superterre, voire une planète tellurique comme celles du Système solaire (donc de plus petite taille).

Remarquablement, si l’on peut expliquer le fait que les planètes de notre Système solaire tournent toutes dans le même sens à partir du modèle d’accrétion standard, on peut aussi rendre compte de cette observation par la théorie proposée par Sergei Nayakshin. Ce nouveau scénario de formation des superterres pourrait donc aussi s'appliquer aux petites planètes telluriques de notre propre Système solaire, comme notre Terre...

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Jupite14
Une vue de Jupiter.
© Nasa/JPL/University of Arizona
* Hot Super Earths: disrupted young jupiters?
* A new view on planet formation

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 22 septembre 2011 à 17h34
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/des-superterres-seraient-danciens-coeurs-de-geantes-gazeuses_33544/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyMer 2 Nov 2011 - 22:59

Trois planètes retrouvées dans les archives de Hubble

Les trois premières exoplanètes jamais photographiées, en 2007 et en 2008, ont été retrouvées dans des données du télescope spatial Hubble datées de 1998. Cette redécouverte est due à l'analyse fouillée des données infrarouges de l'instrument Nicmos par le Français Rémi Soummer (du Space Telescope Science Institute). Un résultat qui pourrait faire gagner beaucoup de temps aux astrophysiciens.

Des planètes éloignées de leur soleil
Sans ces données pour analyser l'orbite des planètes et comprendre un peu mieux ce lointain système solaire (130 al.), "nous aurions dû attendre encore dix ans", a souligné Rémi Soummer.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Exohub11
Les archives de Hubble parlent encore.
Crédit: Nasa/ESA/ESO/C&E Photos
Situées à 24, 38 et 68 UA de leur étoile HR8799, les trois planètes mettent en effet 100, 200 et 400 ans environ pour boucler leur orbite. La plus lointaine, en une décennie, se déplace à peine sur le ciel.

400 étoiles dans les archives
Attendre dix ans de plus aurait été d'autant plus frustrant que le système de HR8799 est un défi posé aux astrophysiciens. Leurs modèles ne parviennent pas expliquer la présence de planètes aussi massives (7 à 13 fois la masse de Jupiter) autour d'une même étoile. Rémi Soummer compte prolonger son travail sur les archives de Nicmos avec 400 autres étoiles.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Exohub12
Le système de HR8799 dans les données de Hubble avant et après l'analyse de Rémi Soummer. A droite, un modèle du système planétaire.
Crédit: Nasa/ESA
David Fossé, le 10 octobre 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/7905
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyMar 8 Nov 2011 - 1:36

Pluie de comètes sur une étoile proche

Le satellite infrarouge Spitzer a observé un énorme banc de poussières cométaires à proximité de l'étoile Êta Corvi, distante de 59 al. L'analyse du rayonnement infrarouge de cette poussière a révélé la présence de glace, de molécules organiques et de roches. Ces indices ont permis de remonter à son origine cométaire.

Un second anneau de poussière
Les poussières détectées sont situées dans une zone du système d'Êta Corvi (constellation du Corbeau) où ont pu se former des planètes rocheuses. Mais d'où proviennent les comètes qui les ont dispersées ?

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Comet_11
Vue d'artiste du bombardement cométaire dans le système d'Eta Corvi.
Crédit: Nasa/JPL-Caltech/C&E Photos
Probablement d'un réservoir de corps glacés semblable à la Ceinture de Kuiper de notre Système solaire. Un tel anneau a en effet été découvert autour d'Êta Corvi en 2005, à 150 UA (Unités Astronomiques) de l'étoile.

Selon Carey Lisse, qui a conduit cette étude à l'Université John Hopkins (États-Unis), Êta Corvi subit probablement un bombardement comparable au Grand bombardement tardif ou Late Heavy Bombardment (LHB) qu'a connu le Système solaire, il y a 3,9 milliards d'années - et dont Mars, la Lune et Mercure portent encore les stigmates.

David Fossé, le 20 octobre 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/7982
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyVen 11 Nov 2011 - 1:24

Spitzer voit une naine brune autour d'une naine blanche

La naine brune WD-0806-661 b pourrait être la plus froide connue à ce jour. Ce qui est sûr c’est que cet astre en orbite autour d’une naine blanche est le plus froid directement imagé en dehors du Système solaire. On doit ses images à Spitzer qui les a obtenues dans l’infrarouge.

Spitzer a fourni des données qui continuent à livrer leur lot de découvertes. Même si ce télescope n’est plus capable de grandes performances, car il a épuisé ses réserves en hélium liquide nécessaire à refroidir ses instruments, il continue à faire des observations. Toutefois, c’est à partir d’images datant d’avant cet épuisement que des astrophysiciens ont pu découvrir l’astre nommé WD-0806-661 b.

Avec une masse estimée à au moins six fois celle de Jupiter et peut-être même neuf fois, les chercheurs ne le considèrent pas comme un membre de la famille des exoplanètes. Pour eux, il s’agit d’une naine brune. Le seuil de masse qui fait passer une géante gazeuse du rang de planète à celui d’étoile « ratée » n’est pas accepté par tous. Il est certain, en revanche, que les naines brunes ne sont pas le lieu de réactions thermonucléaires, comme celles du cycle de Bethe-Weizsäcker (tout au plus et très transitoirement celle de la fusion du deutérium).

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 RTEmagicP_exoplanete_WD_0806_661_b__Kevin_Luhman_Penn_State_University_txdam25284_1aeea5
WD-0806-661 b vu par Spitzer dans l'infrarouge en 2004 et 2009.
© Kevin Luhman Penn State University
Ce qui plaide probablement le plus pour la classification de WD-0806-661 b dans la famille des naines brunes est le fait qu’elle se trouve à environ 2.500 UA de la naine blanche WD-0806-661. Bien que ces astres forment un système gravitationnellement lié, cette distance est trop grande pour que la naine brune soit une exoplanète formée dans un disque protoplanétaire. Il s’agit donc bel et bien d’un système binaire comme on en rencontre plusieurs dans la Voie Lactée.

La naine brune la plus froide ?
Située à 63 al. de la Terre, WD-0806-661 b était soupçonnée depuis quelque temps d’être la plus froide naine brune connue à ce jour. L’article que vient de publier sur arXiv un groupe d’astrophysiciens, s’il ne tranche pas la polémique, prouve au moins qu’il s’agit d’une des naines brunes les plus froides, s'ajoutant à celles déjà découvertes par Wise.

Par contre, avec une température comparable à celles sur Terre, il s’agit incontestablement de l’astre extérieur au Système solaire le plus froid jamais imagé directement. Comme on peut le voir sur les photos ci-dessus prises à cinq ans d’intervalle, en 2004 puis en 2009, WD-0806-661 b et WD-0806-661 sont bien visibles par leur mouvement sur le fond d’astres « fixes » sur la voûte céleste.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Exopla17
Une vue d'artiste de la naine brune WD-0806-661 b, peut-être entourée de petites planètes.
© Nasa Goddard Space Flight Center, Francis Reddy
* Discovery of a Candidate for the Coolest Known Brown Dwarf
* Confirmation of One of the Coldest Known Brown Dwarfs

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 24 octobre 2011
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/spitzer-voit-une-naine-brune-autour-dune-naine-blanche_24160/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyVen 11 Nov 2011 - 23:57

55 Cancri e - une superTerre avec un océan "supercritique" ?

55 Cancri e ne serait pas une planète océan dans le sens habituel du terme. La superTerre découverte en 2004 serait bien entourée d’une enveloppe d’eau, d’après les observations de Spitzer, mais cette eau serait dans un état supercritique à plus de 1.700°C.

C’est par la méthode des transits planétaires, l’une des plus utilisées par les astronomes pour détecter des exoplanètes, que l’on vient tout juste de préciser le rayon de la superTerre 55 Cancri e. Située à seulement 40 al. de la Terre environ, l’exoplanète boucle son orbite en seulement 17h40 mn autour de l’étoile 55 Cancri A, une naine jaune légèrement moins massive que le Soleil tout juste visible à l’œil nu.

Les mesures confirment que le rayon de cette superTerre est d’environ 2,2 fois celui de notre planète. Or, sa masse en est évaluée à 7,8 fois, ce qui correspond à peu près à la moitié de la masse de Neptune. S’il s’agit incontestablement d’une planète rocheuse, sa densité moyenne est telle qu’il faut admettre qu’elle est entourée d’une enveloppe fluide.

On pourrait tout d’abord penser qu’il s’agit d’hydrogène et d’hélium mais une telle atmosphère ne pourrait subsister que quelques millions d’années tout au plus. La température de surface de 55 Cancri e doit facilement atteindre 1.760°C. Dans ces conditions, et avec un champ gravitationnel bien plus faible que celui d’une étoile comme le Soleil, des gaz aussi légers ne tardent en effet pas à quitter une planète comme 55 Cancri e. Il faut en conclure que l’enveloppe fluide existant probablement autour de 55 Cancri e doit être principalement composée de molécules d’eau.

Une planète « océan »... sans eau liquide
Mais il ne peut s’agir d’une véritable planète océan, comme la planète Aquaend de la mythique série de Jodorowsky et Moebius - l’Incal. Non, les conditions de pressions et de températures qui y règnent imposent qu’au moins une partie de cette enveloppe d’eau soit dans un état supercritique.


Sur cette vidéo, l'expérience commence avec une simple évaporation de CO2 liquide
avec une diminution progressive de la hauteur de la ligne de séparation entre forme
liquide et gazeuse en équilibre pour le CO2. La vidéo se poursuit en montrant
différents passages du gaz carbonique à l'état supercritique avec retours à
l'état liquide. On observe alors que ce passage se constate lorsque la
ligne de séparation entre les deux états disparaît. Lorsqu'un fluide
est supercritique, il se trouve dans un état intermédiaire entre
un liquide et un gaz, sans différences nettes.
© Flachzange1337, YouTube
Dans un tel océan « supercritique », il ne devrait pas pouvoir y exister des formes de vie exotiques du genre de celles imaginées par Carl Sagan dans l’atmosphère de Jupiter ou de Saturne. La planète est bien trop chaude pour cela puisque sa température en surface, supérieure au point de fusion du fer, résulte d’une trop grande proximité par rapport à son étoile hôte. Elle gravite en effet à une distance 25 fois plus courte que Mercure autour du Soleil, en moins de 18h. De plus, l'eau supercritique, que l’on peut obtenir sur Terre en portant de l'eau à des températures supérieures à 374°C sous une pression supérieure à 221b (bars) , est un puissant solvant pour presque tous les composés organiques.

Cette superTerre, bien que composée à 20% d’eau, est donc un monde bien plus chaud qu’une Arrakis. En fait, on a toutes les raisons de penser qu’elle n’a pas pu se former proche de son étoile à cause de cette enveloppe fluide. Elle a dû migrer et il se pourrait même que ce soit un exemple d’ancien cœur rocheux de géante gazeuse, en train de perdre les derniers vestiges de son enveloppe de gaz et de glace.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Exopla18
vue d'artiste comparant la taille et l'aspect de la Terre et de 55 Cancri e.
© Nasa/JPL-Caltech/R. Hurt (SSC)
* Improved precision on the radius of the nearby super-Earth 55 Cnc e
* Detection of a transit of the super-Earth 55 Cnc e with Warm Spitzer

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 27 octobre 2011
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/55-cancri-e-une-superterre-avec-un-ocean-supercritique_34281/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyLun 14 Nov 2011 - 21:00

Découverte d’une étoile entourée de bras spiraux

Autour d'une étoile, des chercheurs ont observé des bras spiraux, comme ceux qui entourent les galaxies. C'est une découverte d'un genre inédit qui suggère que dans ce système stellaire, des planètes sont en cours de formation.

Cacher la lumière de l'étoile pour ausculter son disque
Les astronomes savaient depuis longtemps que l'étoile SAO-206462 était entourée d'un disque protoplanétaire - composé de gaz et de poussière. L'équipe de Carol Grady, du Centre Spatial Goddard de la Nasa, a observé ce dernier avec un coronographe, un instrument conçu pour bloquer la lumière de l'étoile et ainsi révéler son environnement, branché sur le télescope Subaru de 8,2m (Mauna Kea, Hawaï).

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Youngs10
L'étoile SAO-206462 est entouré de bras spiraux, ce qui suggère la présence de deux planètes en formation.
Crédit: NAOJ/Subaru
Deux planètes géantes en formation
Ces nouvelles observations ont révélé la présence de deux bras spiraux. D'après les chercheurs, ces deux structures de poussière sont dues aux perturbations créées par deux planètes du calibre de Jupiter en train de se former. L'image ci-dessous dévoile la structure du disque dans le détail. L'étoile centrale est masquée. Les bras spiraux s'étendent sur une distance supérieure à la distance de Pluton au Soleil:

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Youngs11
L'étoile SAO-206462.
Crédit: NAOJ/Subaru
Le disque étant très brillant, les embryons de planètes n'ont pas pu être directement détectés encore. Ci-dessous, voir la simulation du disque entourant SAO-206462

Emilie Martin, le 2 novembre 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/8065
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyVen 18 Nov 2011 - 1:55

Leurs lampadaires pourraient trahir leur présence

Depuis plus de cinquante ans, le programme Seti cherche à détecter des civilisations extraterrestres à l’aide de leurs émissions radio. Deux astrophysiciens proposent de faire la même chose... mais avec les émissions lumineuses de leurs cités, dans le cadre de Oseti.

Avi Loeb et Edwin Turner viennent de publier sur arXiv un article qui aurait fait plaisir à Carl Sagan, lequel aurait eu 77 ans le 9 novembre 2011. Il expose une nouvelle méthode pour découvrir l’existence de civilisations extraterrestres dans la banlieue proche du Soleil. Sagan, l'un des principaux pionniers du programme Seti, avec Frank Drake, aurait apprécié sans aucun doute leur contribution à sa juste valeur. Il se trouve que l’on fête aussi en ce moment les 50 ans de la formule de Drake à laquelle la Société française d'exobiologie consacre un atelier les lundi 21 et mardi 22 novembre 2011 dans les locaux du Cnes à Paris.

La formule de Drake permet de faire une estimation rapide du nombre de civilisations extraterrestres avec lesquelles nous pourrions entrer en communication dans la Voie Lactée. Elle comporte plusieurs facteurs dont les évaluations sont délicates et sujets à controverse. On peut ainsi choisir de ne considérer pour l’un d’entre eux que la probabilité qu’une civilisation se signale d’une façon ou d’une autre par des signaux radio. Il pourrait s’agir du temps qu’elle consacre à tenter de faire directement des communications par radio au moyen de radiotélescopes, ou simplement des ondes radios qu’elle émet elle-même pour ses propres besoins.

Il se trouve que dans le cas de l’humanité, l’emploi des fibres optiques et d’autres technologies est en train de faire chuter dramatiquement la puissance des ondes radio rayonnées hors du Système solaire par notre civilisation. Il est donc probable que pour toutes les civilisations technologiques, c’est seulement pendant une phase très courte de leur développement que des émissions radio peuvent trahir leur présence dans la Galaxie.


La Terre vue de l'ISS de nuit trahit la présence d'une
vie intelligente par la pollution lumineuse.
© Nasa-sebastiansz
Oseti ou la chasse aux E.T. dans le visible
On peut donc penser qu’il serait plus judicieux de passer de Seti à Oseti (Optical Seti), c'est-à-dire d’étudier des signatures de civilisations E.T dans le domaine optique. On a proposé par exemple de faire la chasse aux sphères de Dyson.

Loeb et Turner proposent eux de s’intéresser à la pollution lumineuse, c’est-à-dire simplement l’éclairage public des cités. Il est vraisemblable que de raisons que de telles émissions lumineuses durent beaucoup plus longtemps que celles des ondes radio dans des civilisations technologiquement développées. Il suffit de voir les images de la vie nocturne de l'humanité sur la vidéo ci-dessus, prise à bord de l'ISS, pour se rendre compte du potentiel de la méthode.

Actuellement, selon les chercheurs, on pourrait déjà détecter une cité de la taille de Tokyo qui serait une colonie E.T. sur l’un des objets de la Ceinture de Kuiper comme Eris, et à plus forte raison sur les lunes des planètes ardentes chères à André Brahic.

Une méthode de détection des E.T. pour les télescopes géants de demain
Dans le cas d’exoplanètes pas trop éloignées de la Terre, la tâche serait plus difficile et l’on ne dispose pas actuellement des instruments suffisamment performants pour cela. Mais cela pourrait changer avec la prochaine génération de télescopes, par exemple avec l’E-ELT. En effet, il est déjà problématique de détecter une exoplanète car la lumière qu’elle émet par réflexion est incroyablement faible par rapport à celle de son étoile. Le mieux que l’on puisse faire par photométrie est de surprendre un transit planétaire qui se traduira par une très faible baisse de la luminosité de l’étoile hôte.

La stratégie que proposent de mettre en œuvre les deux astrophysiciens repose sur l’existence de phases pour une planète en orbite autour de son soleil. Rappelons qu’en astronomie, la phase d'une planète ou d'un satellite naturel désigne l'apparence de sa partie éclairée telle qu'elle est perçue par un observateur suffisamment éloigné pour voir cet objet dans son ensemble. Les phases de la Lune et de Vénus en sont deux exemples bien connus. Dans le cas d’une planète sans vie intelligente, la réflectivité de sa surface est mesurable en phase éclairée et on doit donc pouvoir en déduire son émission de lumière lorsqu’elle se retrouve dans l’obscurité. Si des cités sont bel et bien présentes, un excès de lumière est théoriquement mesurable pour des exoplanètes pas trop éloignées de notre Système solaire.

Il n’y a peut-être plus que quelques dizaines d’années à attendre avant que nous ne découvrions que nous ne sommes effectivement pas seuls dans l’univers…

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Exopla19
Sur cette image d'artiste, des cités E.T. sont visibles sur la face nocturne d'une exoplanète.
© David A. Aguilar (CfA)
* Detection Technique for Artificially-Illuminated Objects in the Outer Solar System and Beyond

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 8 novembre 2011
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/extraterrestres-leurs-lampadaires-pourraient-trahir-leur-presence_34469/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyMar 29 Nov 2011 - 17:51

Un amateur photographie un système planétaire

Cette photo est le fruit d'un véritable exploit technique. Elle montre - faiblement - le disque de poussière et de gaz qui entoure l'étoile Bêta Pictoris, dans la constellation Australe de l'Atelier du Peintre. L'astre se situe à 63 al. de la Terre et il est le premier autour duquel les astronomes professionnels ont repéré, en 1984, un système planétaire en formation.

L'amateur néo-zélandais Rolf Wahl Olsen, membre de la communauté d'observateurs en ligne Iceinspace, a réédité l'exploit avec son télescope de seulement 250mm de diamètre ! La difficulté d'un tel cliché réside dans le fait que l'étoile est très brillante et qu'elle noie dans son éclat la faible lueur diffusée par le disque de poussières qui l'entoure.

En 1984, les professionnels américains Bradford Smith et Richard Terrile avaient utilisé un coronographe stellaire, c'est-à-dire un cache qui éteignait artificiellement l'étoile. Mais ce procédé restait très difficile à mettre en œuvre.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Bpicto10
Le disque de débris de Bêta Pictoris, photographié avec un télescope de 250mm.
Crédit: Rolf Olsen
Rolf Wahl Olsen a choisi une autre technique, décrite dès 1993 dans un article scientifique publié par des astronomes français, il a photographié séparément Bêta Pictoris et une autre étoile similaire. Puis, il a soustrait les deux images pour qu'il ne reste que le surplus de luminosité dû au disque planétaire de Bêta Pictoris.

En 2008, l'astronome française Anne-Marie Lagrange avait réussi à photographier une planète géante dans le disque de Bêta Pictoris, à l'aide du VLT doté d'une optique adaptative.

Philippe Henarejos, le 28 novembre 2011
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyMer 7 Déc 2011 - 15:38

Une exoplanète peut-être habitable !

La Nasa vient de confirmer que Kepler a trouvé sa première exoplanète dans la zone d’habitabilité. Sous réserve que son atmosphère le permette, Kepler 22b est donc peut-être habitable !

Depuis le début de ses observations en 2009, Kepler voit un nombre grandissant d’exoplanètes potentielles. On en compte actuellement 2.326 dont 207 auraient approximativement la taille de la Terre, 680 seraient des Superterres, 1.181 seraient comparables à Neptune alors que 203 ressembleraient à Jupiter ou seraient plus grandes, pour 55 autres.

Kepler 22b est, elle, bien confirmée
Son rayon serait d’environ 2,4 fois celui de notre planète. Mais ce qui est remarquable, c’est qu’en effectuant une orbite en 290 jours autour d’une étoile un peu plus petite que le Soleil, elle se trouve nettement dans la zone d’habitabilité où de l’eau liquide peut exister, comme le montre le schéma ci-dessous.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Rtema596
Comparaison de la taille de Kepler 22b avec les planètes internes du Système solaire.
Sont montrées aussi les zones d'habitabilités du Soleil et de Kepler 22.
© Nasa/Ames/JPL-Caltech
Kepler 22b, la plus petite des exoplanètes habitables connues
On sait encore peu de choses sur la nature exacte de cette exoplanète gravitant autour d’une étoile située à 600 al. de la Terre. Si Kepler 22 est de type G, un peu plus petite et froide que le Soleil, Kepler 22b pourrait être aussi bien une planète océan qu'une Arrakis, par exemple.


Les structures de grandes échelles (étoiles, galaxies et nébuleuses) et de petites
échelles (atomes, molécules) ont beaucoup de points en commun partout dans
le cosmos. On pourrait croire que l'échelle intermédiaire (l'humain et la vie)
se retrouve aussi partout dans le cosmos. Seulement, nous n'avons pas
pour l'instant d'autres exemples de vie. La théorie permet tout de
même de supposer que la vie existe ailleurs. Extrait du
documentaire Du Big bang au Vivant. Plus de
détails sur www.dubigbangauvivant.com
© ECP Productions/YouTube
Il est donc trop tôt pour savoir si cela vaudrait la peine d'y rechercher des traces d'une forme de vie, par exemple des indications d'activités. Il n'en reste pas moins qu'elle est pour le moment la plus petite exoplanète connue orbitant dans la zone d'habitabilité d'une étoile de type solaire.

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 6 décembre 2011
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/kepler-22-b-une-exoplanete-peut-etre-habitable_35075/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 2 EmptyMer 7 Déc 2011 - 15:49

Une "Neptune" dans la zone habitable d'un Soleil

Grâce à l'Observatoire spatial Kepler, des astronomes ont découvert la plus petite planète naviguant dans la zone habitable d'une étoile semblable au Soleil. Mais Kepler 22-b est tout de même 2,4 fois plus grande que la Terre. Il s'agit donc probablement d'une planète du calibre de Neptune.

La zone où l'eau peut couler en surface
Kepler 22-b tourne en 290 jours autour de Kepler 22, une étoile de type solaire située à 600 al., ce qui la place pile dans la zone habitable, c'est-à-dire la zone où le climat d'une planète peut permettre à l'eau de couler en surface. Avec cette découverte, les chercheurs de planètes ont franchi une étape vers la détection de leur Graal, une sœur jumelle de la Terre dans la zone habitable d'un soleil. Mais ils n'y sont pas encore.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Kepler12
Certes, Kepler 22-b est dans la zone habitable de son étoile. Mais ce n'est pas pour autant la soeur jumelle de la Terre.
Crédits: NASA/JPL-Caltech/Ames/C&E Photos

Neptune ou planète océan ?
A l'heure actuelle, l'équipe n'a pas observé l'étoile via le balancement qu'elle occasionne sur son étoile - la méthode dite des vitesses radiales. Dès lors, les chercheurs ne connaissent pas sa masse et ne peuvent donc pas déduire sa densité.

Mais si son rayon est 2,4 fois celui de la Terre, il y a très peu de chance pour qu'elle soit rocheuse. Les modèles indiquent en effet que si sa masse est faible (1 ou 2 masses terrestres), il s'agit d'une planète gazeuse. Si elle est plus massive (5 à 10 masses terrestres), nous avons affaire à une planète océan, c'est-à-dire une planète contenant tellement d'eau qu'elle est entièrement couverte d'un océan de plusieurs dizaines de km d'épaisseur.

Systèmes Extrasolaires... - Page 2 Rtema596
La comparaison du Système solaire et du système de Kepler 22 montre que,
tout comme la Terre, Kepler 22-b navigue dans la zone habitable.
Crédit: NASA/JPL-Caltech/Ames/C&E Photos
Des milliers de planètes potentielles
Kepler 22-b n'est donc pas beaucoup plus semblable à la Terre que ne l'est Gliese 581-d. 5,6 fois plus massive que notre planète, qui navigue dans la zone habitable d'une naine rouge, une étoile plus froide que notre Soleil.

Kepler chasse les planètes par la méthode des transits. L'Observatoire spatial de la Nasa capte l'infime baisse de luminosité que provoque le passage d'une planète devant son étoile. A ce jour, l'équipe responsable annonce avoir décelé 2326 candidats. Parmi ces planètes, qui restent encore à confirmer, on compterait 207 Terres, 680 SuperTerres, 1181 Neptune, 203 Jupiter et 55 planètes plus massives que Jupiter.

SETI à l'écoute des planètes de Kepler
48 d'entre elles, dont Kepler 22-b, navigueraient dans la zone habitable de leur étoile. Ce sont elles que le réseau de télescopes Allen (ATA, Allen Telescope Array) situé en Californie et dédiée au programme SETI de recherche d'intelligence extraterrestre, va pointer en priorité.

ATA avait été mis en mode "hibernation" depuis avril faute de financement. Un soutien du public et de l'US Air Force a permis de le remettre en service le 5 décembre.

Emilie Martin, le 6 décembre 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/8229
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