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 Systèmes Extrasolaires...

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tanka
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyMer 21 Déc 2011 - 2:45

Découverte de deux planètes aux dimensions de la Terre

Avec 0,87 et 1 rayon terrestre, Kepler-20e et Kepler-20f sont les deux plus petites planètes jamais détectées autour d'une étoile. Elles viennent d'être découvertes par la méthode des transits grâce au satellite Kepler à 950 al. de la Terre, dans la constellation du Cygne.

Inhospitalières, mais symboliques
Les deux planètes bouclent leur orbite en 6 et 20 jours et ne sont donc pas situées dans la zone habitable de leur étoile - quasi-identique au Soleil. Pour le chasseur d'exoplanètes américain Geoffrey Marcy (lire son interview dans notre numéro de janvier, en kiosque le 24 décembre), « leur découverte est cependant beaucoup plus importante » que celle de Kepler-22b il y a deux semaines. Kepler 20e et Kepler 20f sont les premières planètes d'une taille terrestre jamais découverte. Et elles sont presque certainement rocheuses. C'est un moment décisif dans l'histoire de l'humanité », s'enthousiasme le chercheur.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Kepler13
Kepler-20e et Kepler-20f comparées à Vénus et la Terre.
Crédit: Nasa/Ames/JPL-Caltech
Plus tempéré, le principal auteur de la découverte - François Fressin - souligne pour sa part que, « en effet, une limite vient d'être franchie. Après les 'Jupiter chaud', les 'mini-Neptune' et les 'super-Terre', la recherche des exoplanètes entre désormais dans le territoire des 'Terre'. »

Kepler 20e est si proche de son étoile qu'elle ne peut posséder ni hydrogène, ni hélium, ni eau. C'est un bout de rocher chauffé à plus de 700°C qui, selon les modèles de structure interne de planètes telluriques, pèse entre 0,4 et 1,7 masse terrestre. Kepler 20f, de 0,7 à 3 masses terrestres, est probablement rocheuse elle aussi. Elle est chauffée à plus de 400°C mais il existe une petite chance qu'elle possède une enveloppe d'eau.

Tout un système solaire
« En réalité, les deux planètes ne tournent pas seules autour de leur Soleil. Le système planétaire compte aussi une 'super-Terre' et deux 'mini-Neptune'. Et les cinq planètes circulent toutes dans un rayon plus petit que celui de l'orbite de Mercure ! », s'enthousiasme François Fressin.

Kepler 20b, avec ses 1,9 rayon terrestre et une masse estimée à 9 fois celle de la Terre, pourrait être une grosse planète rocheuse, une 'super-Terre'. Elle boucle son orbite en moins de 4 jours. Kepler 20c, qui tourne en 11 jours, est 3 fois plus grande que notre planète et probablement 16 fois plus massive. Sa densité relativement faible indique qu'elle possède beaucoup d'eau, ou une épaisse enveloppe de gaz - une 'mini-Neptune'. Kepler 20d, qui approche la période de révolution de Mercure - 77 jours contre 88 - est à peine plus petite que Kepler 20c - 2,8 rayons terrestres - mais sa masse est inconnue. Il s'agit sans doute aussi d'une 'mini-Neptune'.

« Avec une 'super-Terre', une 'Terre', une 'mini-Neptune', une autre 'Terre' et une autre 'mini-Neptune', l'architecture du système de Kepler 20 est très étonnante », reprend François Fressin. Par sa compacité, elle rappelle celle de Kepler 11. Elle n'a en tout cas rien à voir avec celle du Système solaire, où planètes rocheuses et planètes gazeuses sont bien séparées. Le Système solaire est-il la règle, ou l'exception ?

Pour en apprendre plus sur ces sujets, écoutez Exoplanètes, le bon grain et l'ivraie, avec l'astrophysicien Franck Selsis, sur le site de Ciel&Espace Radio.

David Fossé, le 20 décembre 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/8281
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyJeu 22 Déc 2011 - 0:25

Kepler découvre deux exoplanètes comparables à la Terre

Ce ne sont pas de véritables exoterres que vient de découvrir Kepler mais on s'en rapproche. Bien qu’elles soient trop chaudes pour être habitables, les deux exoplanètes Kepler 20e et Kepler 20f, qui tournent autour d’une étoile similaire au Soleil dans la constellation de la Lyre, ont presque le même rayon que la Terre.

Carl Sagan est décédé il y a tout juste 15 ans, le 20 décembre 1996. Ce n’est donc peut-être pas un hasard si la Nasa a annoncé hier la découverte tant attendue de Kepler. Des exoplanètes de la taille de la Terre, Kepler 20e et Kepler 20f. Située à environ 1.000 al. de la Terre dans la constellation de la Lyre, l’étoile Kepler 20 est de type solaire, mais un peu plus petite et froide que notre Soleil. Cinq exoplanètes y ont été découvertes par la méthode du transit. Remarquablement, les rayons respectifs de Kepler 20f et de Kepler 20e sont de 1,03 et 0,87 fois fois celui de la Terre, c'est-à-dire, pour ce dernier, un peu plus petit que Vénus.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Le_tal10
Le télescope Kepler, présenté ici en détail, fait la chasse aux exoplanètes, avec une prédilection pour celles que l'on peut considérer comme habitables.
Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Dacouv10
Kepler 20e et Kepler 20f ne le sont malheureusement pas.
© ide.fr-Reuters
Les autres planètes découvertes sont plus grosses que la Terre mais moins que Neptune. Il s’agit d’un système planétaire différent du Système solaire car toutes ces planètes orbitent très proche de leur étoile. Kepler 20b et Kepler 20c bouclent leurs orbites en respectivement 3,7 et 10,9 jours alors que Kepler 20e et Kepler 20f font de même en 6,1 et 19,6 jours. L’orbite la plus large est celle de Kepler 20c avec une période orbitale de 77,6 jours. On devine donc qu'il existe non seulement une alternance de grandes et petites planètes mais également qu'elles effectueraient presque toutes leur révolution à l’intérieur de l’orbite de Mercure si elles étaient autour de notre Soleil.

Des exoplanètes aux températures incompatibles avec la vie
Les découvertes sont en train de s’accélérer avec Kepler, mis en orbite en 2009. En début d’année, Kepler 10b était sa première planète rocheuse dénichée dans la Voie Lactée et peu de temps après la Nasa annonçait avoir observé une Tatooine.


Une vidéo avec commentaires en anglais expliquant les découvertes de Kepler.
Pour voir les sous-titres en anglais, cliquez sur CC, ensuite sur traduire
les sous-titres pour choisir la langue en cliquant dans
la barre. Sélectionnez français puis OK.
© Nasa-Ames Research Center/YouTube
Contrairement à Kepler 22b les deux exoplanètes Kepler 20e et Kepler 20f ne sont pas dans la zone d’habitabilité de Kepler 20. On estime d’ailleurs que leurs températures de surface sont respectivement de 426°C et 760°C environ, ce qui veut dire que du plomb serait en fusion à leur surface. La découverte est tout de même suffisamment importante pour qu’elle soit annoncée dans un article de Nature.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Rtema650
Un montage montrant les tailles, respectivement de gauche à droite de Kepler 20e, Vénus,
la Terre et Kepler 20f. Les exoplanètes représentées ne sont que des vues d'artiste.
© Nasa/Ames/JPL-Caltech
En effet, ces planètes présentent un rayon presque identique à celui de la Terre. Il suffirait donc qu'elles soient dans la zone d’habitabilité, plus exactement que l’on détecte de l’eau liquide à leur surface, pour être de véritables exoterres. De quoi valider encore plus l'idée que les exoterres ne doivent pas être rares dans la Voie Lactée. À moins qu'on ne découvre par la suite une véritable exoterre autour de Kepler 20, cette étoile ne devrait donc pas être écoutée par le ATA de Seti.

On n'est probablement pas au bout de nos surprises avec Kepler, car il semble bien que l'instrument soit capable de partir également à la recherche des exolunes habitables et même de faire la lumière sur le mystère de la matière noire en montrant qu'elle est peut-être partiellement composée de trous noirs.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Kepler14
Une vue d'artiste de Kepler 20e l'infernale.
© Nasa/Ames/JPL-Caltech
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 21 décembre 2011
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/kepler-22-b-une-exoplanete-peut-etre-habitable_35075/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyDim 25 Déc 2011 - 21:27

CoRoT le satellite aux 25 exoplanètes

5 ans après sa mise en orbite, le télescope spatial du CNES, n’en finit pas de surprendre par la qualité de ses observations. Le point avec Olivier La Marle, coordinateur des programmes d'astrophysique au CNES.

Des exoplanètes très diversifiées
Lancé le 26 décembre 2006, le télescope spatial du CNES affiche un joli palmarès après 5 années passées en orbite à 896km d’altitude. Dans l’escarcelle fin novembre, 625 candidates exoplanètes détectées dont 25 confirmées depuis le sol à ce jour. Mais ce n’est pas tout, CoRoT a découvert la première planète très probablement de type "Terre" en dehors du Système Solaire, CoRoT-7b, confirmée en 2009.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Graphi10
Les 15 premières exoplanètes détectées par CoRoT et confirmées depuis le sol.
Crédits: CNES
Impossible d’en savoir plus pour le moment mais cette planète est très prometteuse d’autant qu’elle pourrait être accompagnée d’une deuxième planète rocheuse, 8 fois plus massive que la Terre, CoRoT-7c. « CoRoT a marqué son temps en étant la première mission spatiale pour la recherche d’exoplanètes en transit », confie Olivier La Marle, coordinateur des programmes d'astrophysique au CNES. « Les résultats obtenus sont beaucoup plus riches que prévu. » En effet, CoRoT a mis en évidence une grande diversité d’exoplanètes avec des diamètres qui varient dans un rapport 10 et des densités dans un rapport 200.

De la vie extra-terrestre
Outre la détection d’exoplanètes, l’autre mission de CoRoT, l’observation de la vibration des étoiles, est également un succès. « Le satellite a détecté dans une autre étoile que le Soleil, un cycle d’activité magnétique comparable mais sur 120 jours au lieu de 11 ans », se réjouit Olivier La Marle. « Il a aussi mesuré des oscillations identiques à celles du Soleil, dans les géantes rouges, ces étoiles en fin de vie qui enflent jusqu’à des dimensions pouvant atteindre la distance Terre-Soleil. »

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Olivie10
Olivier La Marle, coordinateur des programmes d'astrophysique au CNES.
Crédits: CNES
La mission de CoRoT a été prolongée de 3 ans jusqu’en 2013. L’instrument et le satellite fonctionnent parfaitement bien avec encore de bonnes réserves de carburant. Côté américain, le télescope Kepler a récemment découvert une exoplanète dans la zone d’habitabilité de son étoile, à 600 al. de la Terre. L’ESA, quant à elle, pourrait lancer le télescope à champ très large, Plato, à l’horizon 2022. Autant de projets qui nous feront peut-être découvrir, un jour, une forme de vie extra-terrestre.

Le 23 décembre 2011
Source Cnes L'actualité spatiale: http://www.cnes.fr/web/CNES-fr/9890-gp-corot-le-satellite-aux-25-exoplanetes.php
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyLun 26 Déc 2011 - 1:51

Des exoplanètes "chthoniennes" ont survécu à une géante rouge

Une équipe internationale d’astrophysiciens a fait une découverte stupéfiante avec Kepler. Deux exoplanètes ont survécu à la phase géante rouge de l’étoile KIC605807616. Plus petites que la Terre et bouclant leur orbite en moins de 12h, ces exoplanètes infernales méritent bien leur nom de "planètes chthoniennes".

Dans la mythologie grecque, il existe de nombreuses divinités, toutes ne vivant pas sur l’Olympe. Certaines sont appelées "chthoniennes", en référence à la terre, au monde souterrain ou aux enfers, par opposition aux divinités célestes. Une équipe d'astrophysiciens, menée par le Français Stéphane Charpinet, de l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (IRAP), vient de révéler dans un article de Nature l’existence de deux exoplanètes qui pourraient tout à fait être le lieu de résidence de telles divinités, tant elles se trouvent dans des conditions infernales.

Elles ont été mises en lumière grâce à Kepler, parmi ses nombreuses découvertes de l'année 2011. Surpassant des mondes comme les 'super Io' que sont Kepler 10b et Corot 7b, le terme de planète ardente était trop faible pour les qualifier. Les chercheurs les ont alors baptisées "planètes chthoniennes". Orbitant respectivement à seulement 897.000km et 1.137.000km de KIC-05807616, on estime que les températures de surface de la face éclairée de ces mondes pourraient atteindre 7.700°C à 8.700°C.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Rtema662
Sur cette image d'artiste, on voit l'exoplanète géante Osiris en train de s'évaporer. L'un de ses découvreurs, Alfred Vidal-Madjar
avait prédit avec des collègues que des coeurs rocheux provenant de telles exoplanètes, ayant fini de perdre leur enveloppe
gazeuse, seraient un jour découverts. Les chercheurs avaient nommé ces cœurs des "planètes chthoniennes".
© European Space Agency, Alfred Vidal-Madjar
Ces planètes chthoniennes se sont d’abord manifestées comme d’infimes variations périodiques de la luminosité de KIC-05807616, à peine 0,005% de la brillance de l'étoile. La seule façon d’interpréter correctement ces variations a été de conclure que l’on était en présence de deux corps célestes dont les rayons étaient probablement de 0,76 et 0,87 fois celui de la Terre. Ce sont donc les plus petites exoplanètes détectées à ce jour autour d'une étoile. Mises à part celles en orbite autour d’étoiles à neutrons.

Mais ce qui rend la découverte de ces "planètes chthoniennes" si intéressante, c’est que l’étoile KIC-05807616, que l'on nomme aussi KPD 1943+4058 ou KOI-55, est clairement majoritairement composée d’hélium, avec une fine couche supérieure d’hydrogène à une température de 27.400°C. Selon la théorie de l’évolution stellaire, bien confirmée par de nombreuses observations depuis des décennies, cela ne peut signifier qu’une seule chose.


Une simulation d'artiste de la fin de la Terre lorsque
le Soleil deviendra une géante rouge.
© Esa/Hubble (M. Kornmesser & L. L. Christensen)-dreamlandscheme-YouTube
Un cœur d’hélium fusionnant peu à peu en carbone et oxygène
Les exoplanètes tournent autour des restes d’une géante rouge, c'est-à-dire une étoile en fin de vie qui est passée par une phase où ses couches supérieures se sont dilatées. Notre propre Soleil passera par cette phase dans plusieurs milliards d’années, enflant tellement qu’il devrait avaler Mercure et Vénus et très probablement aussi la Terre. Notre étoile perdra alors une partie de sa masse car des éjections importantes de matière se produiront. Voilà ce qui a dû se passer avec l’étoile KIC-05807616, expliquant pourquoi il ne reste quasiment plus que le cœur d’hélium.

De tout cela, il faut en déduire que les exoplanètes observées ont nécessairement été dans l’enveloppe dilatée de l’étoile et qu’elles ont dû migrer pour se retrouver aussi proches de ce qui reste de la géante rouge. Au vu de la nature et de la température de ces planètes, il doit s’agir des cœurs rocheux d’anciennes géantes gazeuses qui ont perdu leur gaz. Si les températures déduites par les astrophysiciens - plus de 7.000°C - sont correctes, il semble difficile d'échapper à la conclusion que ces noyaux rocheux sont riches en fer et en nickel, devant littéralement s’évaporer actuellement. En tout état de cause, cette ruine de système planétaire doit être riche d’enseignement pour tenter de comprendre la fin de notre propre Système solaire.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Planet10
Une vue d'artiste des planètes chthoniennes autour de KIC-05807616. Baptisées KOI-55.01 et KOI-55.02 elles sont
situées dans le voisinage des constellations du Cygne et de la Lyre, à environ 3.900 al. de la Terre.
© Stéphane Charpinet
* A compact system of small planets around a former red-giant star

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 23 décembre 2011
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/des-exoplanetes-chthoniennes-ont-survecu-a-une-geante-rouge_35512/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyJeu 5 Jan 2012 - 21:23

Un anneau de poussières trahirait une exoplanète autour de HR-4796 A

Le télescope Subaru fournit dans le proche infrarouge des images de résolution comparable à celle de Hubble dans le visible. Il vient de confirmer ce dont on se doutait, l’anneau de poussières autour de l’étoile HR-4796 A semble bien abriter au moins une exoplanète.

Ce n’est pas la première fois que les astronomes observent l’étoile HR-4796, une binaire située à environ 240 al. du Soleil, dans la constellation du Centaure. Ce système stellaire est composé d'une étoile blanche de la séquence principale, appelée HR-4796 A et d'une naine rouge, fort logiquement appelée HR-4796 B. HR-4796 A est environ deux fois plus massive que le Soleil et vingt fois plus lumineuse avec un âge estimé à 8 millions d'années. L'instrument NICMOS (Near Infrared Camera and Multi-Object Spectrometer), du télescope spatial Hubble, a montré qu'elle est entourée d'un disque de débris dont le spectre rougeâtre est semblable à celui du tholin.

Rappelons que le tholin, parfois appelé aussi la tholine, est une substance organique plus ou moins azotée de poids moléculaire élevé, de couleur rouge brun (sépia) et de structure mal connue, qu'on trouve à la surface de nombreux astres du Système Solaire externe. C’est Carl Sagan qui lui a donné son nom et qui a été l’un des premiers à l’étudier. On la trouve donc sur certaines des planètes ardentes d’André Brahic, comme Titan. Surtout, Hubble avait observé que ce disque de débris est légèrement excentré par rapport à son étoile. On observe même une sorte d’anneau de poussières dont le diamètre est environ le double de celui de l’orbite de Pluton.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Subaru12
Dans le proche infrarouge (1,6µm), l'image de l'anneau de débris autour de l'étoile HR-4796 A est bien visible avec les instruments de Subaru.
On peut voir l'emplacement de l'étoile (star's location), l'anneau de poussières fines (fine dust) et l'anneau de poussières
à gros grains (coarse dust ring). Une unité astronomique (UA) est égale à la distance moyenne entre la Terre
et le Soleil, soit plus de 149.000.000km. En bas à gauche, on a représenté une distance
d'une seconde d'arc sur la voûte céleste, ce qui correspond sur cette image à 73 UA.
© National Astronomical Observatory of Japan
Cet anneau de poussières a été observé encore plus nettement par le télescope japonais Subaru à l’aide de sa caméra HiCIAO (High-Contrast Coronographic Imager for Adaptive Optics ou High-Contrast Instrument for the Subaru Next Generation Adaptive Optics). Il a alors été possible de démontrer qu’il y a avait bel et bien un léger écart entre le centre de l’anneau et la position de l’étoile HR-4796 A. Mieux, cet écart a été mesuré précisément.

Une détection d'exoplanète indirecte
La conclusion des astronomes, telle qu’ils l’exposent dans un article sur arXiv, est que l’on a maintenant toutes les raisons de croire que l’on est confronté à une situation très similaire à celle précédant la découverte d’une exoplanète, en l’occurrence Fomalhaut b.

En effet, à défaut d’avoir une image directe d’une exoplanète en orbite autour de HR-4796 A, les caractéristiques de l’anneau de poussières, en particulier le fait qu’il soit excentré, s’interprètent bien si l’on imagine qu’au moins une planète existe autour de l’étoile. Son influence gravitationnelle se ferait sentir sur le disque et l’anneau. Ce serait aussi des collisions entre petits corps célestes qui réalimenteraient en permanence l’anneau de poussières. Voilà donc un laboratoire de plus pour comprendre la formation des systèmes planétaires.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Subaru13
Dans le proche infrarouge (1,6µm), l'image de l'anneau de débris autour de l'étoile HR-4796 A.
Le traitement de l'image a soustrait l'étoile centrale.
© National Astronomical Observatory of Japan
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 5 janvier 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/un-anneau-de-poussieres-trahirait-une-exoplanete-autour-de-hr-4796-a_35766/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyVen 13 Jan 2012 - 1:43

Des Terres à foison dans la Voie Lactée

En utilisant les données du satellite américain Kepler, des astronomes ont détecté un système de trois planètes plus petites que la nôtre. La découverte suggère que les Terres sont légion dans la Voie Lactée. Ce qu'une étude française, basée sur une autre méthode de détection, vient confirmer.

Le plus petit système solaire découvert
Les trois planètes qui naviguent autour de l'étoile KOI-961 ont un rayon de seulement 0,78, 0,73 et 0,57 fois celui de notre planète. Ce sont les plus petites jamais découvertes. Si le satellite américain a pu détecter de si petits calibres, c'est que ces derniers naviguent tout près de KOI-961 - bien en deçà de la zone habitable, une étoile naine six fois moins grande que le Soleil.

Pléthore de planètes rocheuses
Ce trio de planètes n'est certainement pas habitable. Mais cette découverte suggère que les planètes rocheuses, comme Mercure, Vénus, La Terre et Mars, sont nombreuses dans la galaxie. D'ailleurs, parmi les plus de 3.000 candidats planètes que compte l'équipe responsable de Kepler, plus d'un tiers seraient des 'Terres' ou des 'Super Terres', des planètes dont la masse est comprise entre 3 et 10 fois celle de la Terre. Comme par exemple Kepler 20e et Kepler 20f, respectivement de 0,87 et 1 rayon terrestre.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Extras10
Dans la galaxie, on compterait au moins une planète par étoile.
Crédit photo: ESO/C&E Photos
Une étude française le confirme
Une étude française va dans le même sens. Entre 2002 et 2007, l'équipe d'Arnaud Cassan, de l'Institut d'astrophysique de Paris, a surveillé, grâce à un réseau mondial de télescopes, 440 étoiles lointaines, dans le but de détecter des planètes. La méthode qu'ils ont employée est celle des microlentilles.

Lorsqu'une étoile passe devant une autre, elle en dévie les rayons lumineux et les focalise, d'où une brève augmentation d'éclat. Si l'étoile à l'avant-plan possède une planète, un second sursaut d'éclat se superpose à celui dû à l'étoile (voir le schéma ci-dessous). Cette méthode ne donne de résultat que dans le cas où l'observateur, l'étoile source et l'étoile à planète sont alignées, ce qui a moins d'une chance sur un million de se produire.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Schema10
La méthode employée dite des microlentilles
Toutes les étoiles de la galaxie possèdent au moins une planète
Or, sur les 440 étoiles observées, les astronomes ont détecté 10 planètes. « Au regard de la probabilité, c'est un chiffre très important. Nous pouvons donc en conclure que toutes les étoiles de la galaxie possèdent au moins une planète », explique Pascal Fouqué, astronome à l'Observatoire de Marseille et membre de l'équipe.

Beaucoup plus de 'Super Terres' que de géantes
Parmi les 10, on compte plus de 'Super Terres' que de géantes gazeuses, « alors même que ces dernières sont beaucoup plus facile à voir », ce qui signifie que les 'Super Terres' sont bien plus nombreuses que les géantes. Actuellement 20 planètes ont été détectées par la méthode des microlentilles. 12 ont été officiellement annoncées, dont l'une fait moins de trois fois la masse de la Terre.

Emilie Martin, le 12 janvier 2012

Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/8397
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyVen 13 Jan 2012 - 1:55

Il y aurait plus de 200 milliards d'exoplanètes dans la Voie Lactée !

Six années d’observations patientes à la recherche d’effets de microlentille gravitationnelle ont conduit à un résultat qui n’aurait surpris ni Démocrite ni Giordano Bruno. Chaque étoile de notre Galaxie aurait au moins une planète. Il y aurait donc des centaines de milliards d’exoplanètes. Et la majorité seraient rocheuses !

Presque toutes les exoplanètes découvertes à ce jour l’ont été par la méthode des vitesses radiales ou celle des transits comme c’est le cas de Kepler 22b. Mais parmi les plus de 700 connues, une dizaine ont été révélées grâce à la technique des microlentilles gravitationnelles.

Pour comprendre en quoi consiste cette méthode, rappelons que lorsqu’un corps céleste passe devant une source de lumière, son champ gravitationnel courbe les rayons qui en sont issus, à la façon d’une lentille. On savait déjà que la gravitation pouvait dévier des rayons lumineux comme les observations d’Eddington l’avaient montré en 1919, lors de la célèbre éclipse qui servit de test à la Relativité Générale. Mais il avait fallu plus de quinze années avant que Rudi Mandl ne déduise la conséquence naturelle de cette observation et suggère à Albert Einstein qu'il puisse exister dans l'espace de véritables lentilles gravitationnelles. Ce dernier publia donc une petite note en 1936 avec des calculs simples, en concluant, « Bien sûr, il n'y a aucun espoir d'observer directement ce phénomène. »

L’effet est faible mais le génial père de la théorie de la Relativité Générale avait été trop pessimiste. Depuis des dizaines d'années en effet, ce phénomène est employé par les astronomes pour percer les mystères de la matière noire, analyser le rayonnement fossile et même détecter des corps célestes ordinairement invisibles. Si l'on parle d'effets de lentille gravitationnelle fort et faible, celui utilisé par des astronomes pour découvrir des exoplanètes, dans le cadre des observations fournies par les équipes Planet et Ogle, est dit de microlentille gravitationnelle, comme il est expliqué dans un article aujourd'hui publié dans Nature.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Rtema669
Les schémsa expliquant la découverte d'exoplanètes à l'aide de l'effet de microlentille gravitationnelle
(gravitational microlensing). Des compléments d'explications sont dans le texte ci-dessous.
© Nasa, Esa, and A. Feild (STScI)
Lorsqu'un corps céleste massif, comme un trou noir, une naine brune ou tout simplement une étoile peu brillante effectue un transit sur la voûte céleste devant une étoile plus brillante, le champ de gravitation du corps céleste se comporte donc comme si on interposait une lentille entre l'étoile brillante et nous. Comme on le voit sur le premier schéma à gauche ci-dessus, la courbe de lumière de l'étoile brillante montre une brusque augmentation temporaire de la luminosité apparente sur quelques dizaines de jours.

Si une exoplanète tourne autour de l'étoile la moins brillante, on observera un second pic de luminosité durant quelques heures, surimposé sur le premier, comme l'expose le deuxième schéma en partant de la gauche. Ici, le schéma de droite montre une courbe de luminosité durant 30 jours, pour une naine rouge passant devant une étoile jaune, avec une exoplanète en transit conduisant à un pic secondaire de luminosité durant huit heures.

Des milliards de planètes ayant une masse similaire à celle de la Terre
Détecter des exoplanètes avec cette méthode n'est pas facile. En revanche, les intervalles de masses et de distances (planète-étoile) auxquels on a ainsi accès sont assez étendus. Même avec peu d’observations, on peut obtenir des renseignements précieux sur la distribution en masse des exoplanètes dans la Voie Lactée. Des millions d’étoiles ont ainsi été observées, ce qui a conduit Arnaud Cassan de l'Institut d’Astrophysique de Paris, premier auteur de l’article publié dans Nature, à formuler le bilan de cette étude dans les termes suivants.

« Nous avons cherché les preuves de la présence d’exoplanètes par la méthode des microlentilles au cours de six années d’observations. Les données que nous avons obtenues montrent de manière remarquable que les planètes sont plus courantes que les étoiles dans notre galaxie. Nous avons également trouvé que les planètes les moins massives, comme les 'Super Terres' ou les 'Neptune' peu massifs, doivent être plus courantes que les planètes les plus massives. »

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Eso12013
Une vue d'artiste des milliards de systèmes planétaires dans la Voie Lactée.
© ESO/M. Kornmesser
Cela conforte de précédentes estimations indiquant qu'il y a probablement des milliards d'exoterres dans notre Voie Lactée. Nous avons donc des raisons de plus de partir à la recherche de 'monolithe noir'...

* One or more bound planets per Milky Way star from microlensing observations

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 12 janvier 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/il-y-aurait-plus-de-200-milliards-dexoplanetes-dans-la-voie-lactee_35994/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptySam 14 Jan 2012 - 1:27

Il y aurait des millions de planètes avec double coucher de soleil

Les étoiles doubles sont majoritaires dans la Voie Lactée mais des doutes planaient quant à leur capacité à être entourées d’un cortège de planètes. Les observations de Kepler confirment que deux étoiles ne créent pas, par leur attraction gravitationnelle, un environnement trop chaotique pour inhiber la formation de planètes comme le prouvent les découvertes de Kepler 34b et Kepler 35b.

Kepler, analogue du CoRoT de l’Esa, multiplie depuis un an les annonces de découvertes d’exoplanètes, réalisées par la méthode du transit planétaire. Kepler 20e et Kepler 20f ont retenu l'attention mais c’est Kepler 22b qui a défrayé la chronique en tant que première exoplanète repérée par ce satellite dans la zone d’habitabilité.

Aujourd'hui, de nouveau, une publication dans le journal Nature par une équipe de 46 chercheurs ayant conduit des observations avec Kepler, occupe le devant de la scène. Les astronomes annoncent en effet avoir découvert deux exoplanètes en orbite autour d’étoiles doubles. Tout comme pour Kepler 16b, on doit donc pouvoir observer des doubles couchers de soleil sur Kepler 34b et Kepler 35b.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Kepler15
Une vue d'artiste de Kepler 35b en orbite autour de ses soleils.
© Lior Taylor
Des doubles couchers de soleil partout dans la Voie Lactée ?
Kepler 34b et Kepler 35b sont des géantes gazeuses de la taille de Saturne. Pour admirer ces couchers de soleil, il faudrait donc s'installer sur des exolunes en orbite autour de ces planètes. Kepler 34b est située à environ 4.900 al. de la Terre et elle effectue une révolution en seulement 289 jours autour de deux étoiles de type solaire, orbitant elles-mêmes l’une autour de l’autre en 28 jours. Quant à Kepler 35b, elle se trouve, elle, à environ 5.400 al. de la Terre et effectue sa révolution en 131 jours autour de deux étoiles de masses inférieures à celle de notre soleil. Ces deux exoplanètes sont parmi les plus distantes connues de l’humanité.


Une simulation pédagogique montrant Kepler 35b en orbite autour de ses soleils.
© SDSUVideo-Lior Taylor/YouTube
Avec d’autres observations d’exoplanètes dans un système binaire comme celle de UZ Fornacis, Kepler 34b et Kepler 35b nous montrent qu’il est tout à fait possible que des planètes se forment et restent en orbite malgré le champ de gravitation combiné de deux étoiles. Le phénomène n’est donc pas une rareté. Or, une récente publication, toujours dans le journal Nature, laisse entendre qu’il y aurait en moyenne au moins une planète par étoile dans la Voie Lactée et que les exoplanètes rocheuses seraient majoritaires. On peut donc penser qu’il existe de telles planètes encore indétectées autour de Kepler 34 et Kepler 35.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Kepler16
Une vue d'artiste de Kepler 35b en orbite autour de ses soleils.
© Lynette Cook
En tout état de cause, les planètes avec doubles couchers de soleil semblent plus que jamais la règle et pas l’exception. Malheureusement Carl Sagan et Arthur Clarke ne sont plus là pour assister à ces découvertes fascinantes...

* Transiting circumbinary planets Kepler-34 b and Kepler-35 b

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 13 janvier 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/il-y-aurait-des-millions-de-planetes-avec-double-coucher-de-soleil_35992/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyMer 18 Jan 2012 - 1:39

On a peut-être découvert une ExoSaturne géante

Une ExoSaturne géante tourne peut-être autour d’une étoile de l’association Scorpion-Centaure, à environ 420 al. du Soleil. À coup sûr, l’astre orbitant autour de l’étoile 1SWASP J140747.93-394542.6 est entouré d’un gigantesque anneau de poussières.

À environ 400 al. de la Terre, on trouve la plus proche association stellaire connue, celle du Scorpion-Centaure. En l’occurrence, il s’agit d’une association OB, un groupement de supergéantes bleues de types O et B, très chaudes, jeunes et massives. Rappelons que le terme d'association stellaire a été introduit en 1949 par l'astrophysicien arménien Viktor Ambartsumian. Il désigne un groupe d'étoiles dont le même mouvement propre trahit une origine commune. Mais il ne s’agit pas d’un amas stellaire, qu’il soit ouvert ou globulaire, car dans ces deux cas les étoiles sont en interaction gravitationnelle. Dans une association stellaire, les étoiles ne sont plus liées gravitationnellement, bien qu’elles aient dû l’être à leur naissance en formant un amas ouvert.

Un groupe de chercheurs, occupé en 2007 à étudier l’étoile 1SWASP J140747.93-394542.6 de l’association du Scorpion-Centaure dans le cadre du projet SuperWASP (Wide Angle Search for Planets), a fait une étrange découverte. SuperWASP permet de partir à la chasse aux exoplanètes par la méthode des transits. Mais la courbe de lumière de l’étoile montrait une diminution périodique de la luminosité de l’astre qui ne pouvait pas s’interpréter comme un transit ordinaire d’une exoplanète devant son étoile hôte.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Super_10
Une vue d'artiste des anneaux entourant peut-être une naine rouge autour de l'étoile 1SWASP J140747.93-394542.6.
© Mike Osadciw
Les astronomes ont fini par trouver un début d'explication et ils viennent de l'exposer dans un article publié sur arXiv. La courbe de lumière obtenue fait penser à celle que l’on connaissait déjà avec l’étoile EE Cephei. Dans ce cas précis, on pense qu’un épais disque protoplanétaire riche en gaz et poussières provoque une éclipse périodique de l’étoile pour un observateur terrestre. Pour 1SWASP J140747.93-394542.6, le blocage de 95% de la lumière de l’étoile avec une période de 54 jours a des caractéristiques qui s’expliqueraient par le transit d’anneaux de poussières entourant un astre orbitant autour de l’étoile.

Une naine brune ou une ExoSaturne ?
La nature de cet astre n’est pas encore bien claire. Il pourrait s’agir d’une naine rouge, d’une naine brune ou peut-être d’une géante gazeuse. Dans cette dernière hypothèse, la taille des anneaux est telle que l’ExoSaturne qui se trouverait dans l'association stellaire du Scorpion-Centaure surpasserait celle de la Saturne de notre Système Solaire. Les astronomes estiment en effet que le rayon de l’anneau le plus éloigné de l’astre doit être de plusieurs dizaines de millions de km. La masse totale de la matière présente dans les anneaux - il y en aurait au moins quatre - serait comparable à celle de la Lune. Les quatre anneaux détectés jusqu'à présent ont été surnommés « Rochester », « Sutherland », « Campanas » et « Tololo », d’après les sites où les transits ont d'abord été détectés et analysés.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Superw10
Une vue de l'instrumentation de SuperWASP.
© SuperWASP
Pour savoir si l’on est vraiment en présence d’une ExoSaturne avec peut-être une lune en formation, il faut impérativement mesurer la masse de l’astre central. Pour cela, la méthode des vitesses radiales doit être mise en pratique avec d’autres télescopes. S’il s’avère que sa masse est comprise entre 13MJ (Masses de Jupiter) et 75MJ, on saura qu’il s’agit en fait d’un disque de matière autour d’une naine brune inférieure, et on peut rêver du spectacle que donnerait l'équivalent d'une mission Cassini pour explorer ces anneaux. L'étoile 1SWASP J140747.93-394542.6 est cependant trop jeune, environ 16 millions d'années, pour qu'un "exo-André Brahic" soit en train d'explorer une telle ExoSaturne potentielle...

* Planetary Construction Zones in Occultation: Discovery of an Extrasolar Ring System Transiting a Young Sun-Like Star and Future Prospects for Detecting Eclipses by Circumsecondary and Circumplanetary Disks

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 17 janvier 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/on-a-peut-etre-decouvert-une-exosaturne-geante_36076/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptySam 4 Fév 2012 - 1:45

11 nouveaux systèmes planétaires au tableau de chasse de Kepler

En utilisant les variations des temps de transits des exoplanètes causées par leurs attractions gravitationnelles mutuelles, les astronomes ont pu confirmer qu’ils observaient bien, avec le Télescope spatial Kepler, 11 systèmes planétaires contenant au moins 26 exoplanètes au total.

C’est encore et toujours Kepler qui revient sur le devant de la scène des recherches en exobiologie. Les chercheurs de la Nasa viennent de révéler l’existence de véritables systèmes planétaires dans la Voie Lactée, confirmés avec les instruments de Kepler. La remarquable série d’annonces en provenance des membres de la mission Kepler depuis un an n’est peut-être pas simplement due au fait que la mission est un remarquable succès. On peut en effet voir sur le site de la Nasa dédié à la sonde un petit commentaire laissant entendre que les fonds alloués aux chercheurs pour traquer des 'exoterres' sont sur le point d’être drastiquement réduits.

Déjà, au début de l’année 2011, le grand chasseur d’exoplanètes américain, Geoff Marcy, protestait contre la suppression des missions Terrestrial Planet Finder (TPF) et Space Interferometry Mission (SIM). TPF aurait permis de chercher des biosignatures dans l’atmosphère d’exoplanètes rocheuses d’ici une dizaine d’années.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Kepler17
Une Une vue d'artiste de l'extérieur de notre galaxie, une spirale d'environ 100.000 al. de diamètre. Notre
Soleil est à environ 25.000 al. du centre de la Voie Lactée. Le cône illustre le voisinage de
notre galaxie que la mission Kepler scrute à la recherche des exoplanètes habitables.
© Jon Lomberg
On connaissait déjà l’exemple du système planétaire Kepler 11, découvert comme toujours avec Kepler par la méthode du transit planétaire. Mais voilà que les astronomes annoncent que les étoiles Kepler 25, Kepler 27, Kepler 30, Kepler 31 et Kepler 33 sont entourées d’un cortège d’exoplanètes. Au total, ce sont 11 systèmes planétaires que les chercheurs ont détectés, avec 26 exoplanètes confirmées ! Plusieurs articles ont été publiés sur arXiv à ce sujet et on peut les consulter grâce aux liens donnés en bas de cet article.

La méthode des Variations du Temps de Transit
On peut y apprendre que les astronomes appliquent actuellement une nouvelle méthode pour vérifier plus rapidement qu’ils observent bien un système d’exoplanètes. Généralement, il faut en passer par des observations au sol basées sur la méthode des vitesses radiales. Mais dans le cas présent, c’est la méthode des Variations des Temps de Transit (Transit Timing Variations ou TTVs) qui permet de consolider les affirmations des chercheurs.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Rtemag70
Une comparaison entre le système planétaire de Kepler 11 et le Système Solaire.
© Nasa/Tim Pyle
L'idée consiste à mettre à profit les forces gravitationnelles qui accélèrent ou décélèrent les exoplanètes selon leur position mutuelle autour de leur étoile hôte. Ces forces que les exoplanètes exercent les unes sur les autres font donc varier légèrement les périodes de transit, ce qui permet, si l’on sait s’y prendre, de vérifier qu'il existe bien plusieurs exoplanètes.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Multi_10
Un tableau comparatif des systèmes planétaires découverts récemment par Kepler. Le Système Solaire
est présenté à gauche avec Sol b, Sol c et Sol d, c'est-à-dire Mercure, Vénus et la Terre etc.
© Nasa Ames/Jason Steffen, Fermilab Center for Particle Astrophysics
Les astronomes ont pu dresser un tableau comparatif de ces systèmes planétaires entre eux et avec le Système Solaire. Ils ont ainsi découvert que parmi les exoplanètes découvertes, 15 ont des tailles comprises entre celle de la Terre et celle de Neptune. Les rayons mesurés seraient compris pour les 26 objets découverts entre 1,5 fois celui de la Terre et un rayon plus grand que celui de Jupiter. Quant aux rayons de leurs orbites, ils sont tous inférieurs à celui de Vénus autour du Soleil, ce qui correspond à des périodes orbitales comprises entre 6 et 143 jours.

* Almost All of Kepler's Multiple Planet Candidates are Planets
* Transit Timing Observations from Kepler: II. Confirmation of Two Multiplanet Systems via a Non-parametric Correlation Analysis
* Transit Timing Observations from Kepler: III. Confirmation of 4 Multiple Planet Systems by a Fourier-Domain Study of Anti-correlated Transit Timing Variations
* Transit Timing Observations from Kepler: IV. Confirmation of 4 Multiple Planet Systems by Simple Physical Models

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 27 janvier 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/kepler-11-nouveaux-systemes-planetaires-au-tableau-de-chasse_36341/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyVen 10 Fév 2012 - 1:41

Gliese 667Cc, planète habitable à 23 années-lumière ?…

Des 755 planètes extrasolaires découvertes à ce jour, elle est probablement celle qui ressemble le plus à la Terre. Gliese 667Cc, 4 masses terrestres, idéalement située auprès de sa naine rouge pour posséder de l'eau liquide, vient d'être "redécouverte" par une équipe américaine.

L'hypothèse d'un monde rocheux
En orbite à 0,12 UA de sa petite étoile d'environ 3500°C, trois fois moins massive que le Soleil, « cette planète est désormais la meilleure candidate pour abriter de l'eau liquide, et peut-être la vie telle que nous la connaissons », s'enthousiasme le jeune chercheur Guillem Anglada-Escudé, principal auteur de la "redécouverte".

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Gj667c10
Une vue d'artiste d’une planète tempérée à 23 années-lumière.
Crédit: Nasa/JPL-Caltech
De fait, la masse estimée de Gliese 667Cc permet d'imaginer un monde rocheux, même si son rayon et sa densité restent inconnues. Surtout, là où elle est placée, elle reçoit presque autant d'énergie de son étoile que la Terre du Soleil. Sa température moyenne pourrait donc être comparable à la nôtre.

Candidate numéro 1 au titre de "Miss Terre"
Face à l'incroyable variété des mondes extrasolaires - peuplés de géantes gazeuses en évaporation, de planètes en fusion, de planètes-océan... - c'est bien plus qu'il n'en faut pour être considérée comme une sœur potentielle de notre planète. Elle occupe d'ailleurs la première du palmarès des planètes les plus ressemblantes à la Terre, publié dans le numéro de février de Ciel&Espace. Dommage que cette belle "découverte" annoncée par Guillem Anglada-Escudé, Steven Vogt, Paul Butler et leurs collègues n'en soit pas une...

"Découverte" ou "redécouverte" ?
« Nous connaissons l'existence de Gliese 667Cc depuis plusieurs mois ! », souligne ainsi Xavier Bonfils au Laboratoire d'Astrophysique de Grenoble. En novembre 2011, le chercheur a publié avec son équipe le bilan de six années de recherche de planètes extrasolaires autour des naines rouges avec le spectromètre HARPS, installé sur le télescope de 3,6m de l'Observatoire de La Silla au Chili.

Que peut-on lire dans cet article de 77 pages ? Entre autres que la naine rouge Gliese 667C possède deux planètes candidates, dont l'une, la "c", pèse plus de 3,4 masses terrestres, tourne en 28 jours et « reçoit environ 90% de la lumière reçue par la Terre dans notre Système Solaire » - ce qui en fait « un candidat habitable. »

« En fait, l'équipe de Steven Vogt et Paul Butler a utilisé nos données, qui sont désormais publiques, pour redécouvrir Gliese 667Cc et publier un article », explique Xavier Bonfils. Un article scientifique doublé d'un communiqué de presse... En septembre 2010, cette équipe avait procédé de la même façon pour annoncer la découverte d'une planète habitable à 20 al. de la Terre, Gliese 581g. Très largement médiatisée, l'annonce avait fait long feu.

David Fossé, le 3 février 2012
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/8549
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptySam 11 Fév 2012 - 20:20

La superterre à triple coucher de soleil est peut-être habitable

Selon l’un de ses découvreurs, la superterre qui orbite autour de l’étoile GJ 667C à seulement 22 al. du Soleil est désormais la meilleure candidate au titre de planète rocheuse habitable. Cerise sur le gâteau, GJ 667Cc fait partie d’un système triple, on pourrait donc y admirer des triples couchers de soleil.

Voici une découverte que l'on ne doit pas aux observations de Kepler, pourtant très productif en ce moment, mais à l'observatoire de l'ESO. Comme expliqué dans un article déposé sur arXiv, c’est en analysant de nouveau les données spectroscopiques fournies par l’instrument HARPS, équipant le télescope de La Silla, qu’une équipe internationale d’astronomes a découvert l’existence de l’exoplanète GJ 667Cc.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Gj_66710
Une vue artistique du système triple d'étoiles GJ 667 et des exoplanètes tournant
autour de GJ 667C, désignées par les lettres c et b.
© G. Anglada-Escudé-Carnegie Institution
Des mesures effectuées à l’aide des Télescopes Magellan II et Keck ont aussi été utilisées pour révéler que la naine rouge GJ 667C de type M, située à 22 al. de la Terre, possède bien une deuxième exoplanète. On connaissait déjà l’existence de GJ 667Cb mais cette superterre orbitant en seulement 7,2 jours autour de GJ 667C, sa température de surface est bien trop élevée pour que de l’eau liquide puisse y exister. Il n’en est pas de même pour GJ 667Cc qui est aussi une superterre.

Des exoplanètes fréquentes dans des systèmes stellaires multiples
L’exoplanète est bel est bien dans la zone d’habitabilité de son étoile. Mais, comme toujours, la prudence s’impose avant d'affirmer qu'elle est habitable, tant que l’on ne connaît pas la composition de son atmosphère. On peut cependant déjà affirmer qu'il ne s'agit pas d'un équivalent de 55 Cancri e, qui est peut-être une superterre portant un océan « supercritique ». En effet, la température de GJ 667Cc est certainement bien trop basse pour cela. Les observations au sol, basées sur la méthode des vitesses radiales, qui ont confirmé l’existence de la nouvelle superterre, ont aussi montré qu’elle possédait une masse minimum de 4,5 fois celle de la Terre et qu’elle effectuait son orbite en 28 jours autour de son étoile hôte.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Gj_66711
La superterre GJ 667Cc se trouve dans la Zone d'Habitabilité (ZH) de son étoile. Une géante gazeuse GJ 667Cd
existe peut-être aussi dans la zone d'habilité composée de nuages de CO2 (partie violette).
© G. Anglada-Escudé-Carnegie Institution
Remarquablement, GJ 667C est membre d’un système triple, ce qui confirme une fois de plus qu’un système planétaire peut effectivement se former dans un système stellaire multiple. Le fait qu’on trouve une telle situation si proche du soleil implique, statistiquement, qu’elle n’est pas rare dans la Voie Lactée. Il aurait été intéressant de connaître les commentaires de Carl Sagan à ce sujet...

* A planetary system around the nearby M dwarf GJ 667C with at least one super-Earth in its habitable zone

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 6 février 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/la-superterre-a-triple-coucher-de-soleil-est-peut-etre-habitable_36529/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyMar 14 Fév 2012 - 1:38

En 2069, des E.T. vieux de 2 milliards d'années entendront-ils SETI ?

En 2069, un message radio émis par le radiotélescope d'Eupatoria en 1999 dans le cadre d'Active SETI rejoindra le système triple de 16 Cygni. Si une éventuelle civilisation extraterrestre existe sur une exoplanète en orbite autour d’une des étoiles de type solaire de 16 Cygni, elle pourrait avoir des milliards d’années d’avance sur la nôtre, selon les observations de Kepler.

Le radiotélescope Yevpatoria RT-70, ou EPR (Evpatoria Planetary Radar), est un radiotélescope de 70m de diamètre situé à Eupatoria, une ville portuaire de la République autonome de Crimée, en Ukraine. C’est l'un des plus grands radiotélescopes une pièce du monde et l'un des plus appropriés pour envoyer un message radio à d'éventuels extraterrestres. D’ordinaire, on l’emploie comme radar pour étudier les planètes ou les astéroïdes. C’est un vétéran des missions spatiales soviétiques. Aujourd’hui il joint ses forces à RadioAstron. En 1999, un signal radio, contenant entre autres le fameux message d’Arecibo, y a été émis dans le cadre d’Active SETI qui est aussi connu sous l'appellation CETI (Communication with Extra-Terrestrial Intelligence) et METI (Message to ETI). C’est donc la contrepartie de SETI qui consiste en la conception et la transmission de signaux plutôt que l'écoute.

Le Cosmic Call 1999 (L’Appel Cosmique de 1999) a été envoyé en direction du système triple de 16 Cygni dans la constellation du Cygne. Situé à une distance de 69,8 al. de la Terre, il est composé de deux étoiles naines jaunes formant un système binaire, et d'une étoile naine rouge orbitant autour des précédentes. Les étoiles 16 Cygni A et 16 Cygni B sont séparées par 700 UA, soit l'équivalent de presque 20 fois la distance entre Neptune et le Soleil ou encore 4 jours-lumière. Comme ces deux étoiles sont très similaires au Soleil et que leur séparation est assez grande, on pouvait penser que des exoplanètes pouvaient être en orbite autour de l’une d’elles.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 16_cyg10
Une vue d'artiste de 16 Cygni Bb à partir d'une exolune en orbite autour d'elle. Anneaux et exolunes sont
des spéculations mais l'exoplanète en orbite autour de 16 Cygni B existe bien.
À travers l'atmosphère de l'exolune, on voit l'étoile 16 Cygni A.
© Wikipédia-Nuclear Vacuum
Effectivement, 16 Cygni Bb y a été découverte en 1996. Il s’agit d’une Jupiter excentrique, c'est-à-dire une exoplanète dont la masse est de l’ordre de celle de Jupiter et dont l’excentricité de l’orbite est importante, ce qui fait qu’elle se retrouve parfois assez proche de son étoile et éventuellement dans sa zone d’habitabilité. Une telle exoplanète rend probablement difficile l’existence d’une exoterre en raison des perturbations gravitationnelles qu’elle exercerait sur elle. Mais certaines de ses exolunes sont peut-être habitables et on pourrait alors y observer des triples couchers de soleil comme dans le cas de la superterre GJ 667Cc.

Comme 16 Cygni B et 16 Cygni A sont de type solaire et donc d’un âge comparable à celui du Soleil, le système 16 Cygni était une bonne cible pour tenter d’entrer en communication avec d’éventuels extraterrestres. Or, les étoiles de 16 Cygni sont observées depuis quelque temps par le satellite Kepler dont les objectifs ne sont pas seulement de chasser des exoterres mais aussi de faire de l'astérosismologie. Un groupe d’astrophysiciens vient d’ailleurs de déposer sur arXiv un article faisant état des informations que l’on peut obtenir sur 16 Cygni B et 16 Cygni A par ce moyen.

Une carte d'identité livrée par l'astérosismologie
En effet, les ondes que génère le bouillonnement du plasma dans ces étoiles font varier légèrement leur luminosité quand elles arrivent en surface. Tout comme les ondes sismiques sur Terre nous renseignent sur la structure et la composition de notre planète, l’astérosismologie peut servir à sonder les entrailles des étoiles. En fonction de son âge, de sa masse et de sa composition, le « chant » d’une étoile n’est pas le même. En décryptant celui-ci via les variations de luminosité qu’il engendre, il devient possible de déterminer l’âge d’une étoile. C’est ce qui vient d’être fait avec 16 Cygni B et 16 Cygni A. Nées en même temps, les deux étoiles ont environ 6,8 milliards d’années d’après les observations de Kepler.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Rt_70_10
Une vue du radiotélescope Yevpatoria RT-70 de 70m de diamètre situé à Eupatoria,
en Ukraine. C’est l'un des plus grands radiotélescopes d'une pièce du monde.
© Wikipédia-S. Korotkiy, CC by sa 3.0
Bien sûr, nous ne savons pas vraiment quand la vie est apparue sur Terre ni si le temps qu’elle a mis pour évoluer est représentatif de celui d’éventuelles exobiosphères. Mais il n’est pas interdit de penser que si une forme de vie intelligente est née sur une exoplanète autour de 16 Cygni B ou 16 Cygni A, elle l’a probablement fait avec des milliards d’années d’avance sur la nôtre. Si c’est la cas et qu’elle existe toujours, elle n’a visiblement pas construit une 'sphère de Dyson' mais peut-être a-t-elle laissé un 'monolithe noir' sur la Lune. Une distance de 69 al. environ n'est en effet probablement pas infranchissable pour une civilisation aussi avancée. Toujours est-il que notre Cosmic Call ne la rejoindra, si elle existe, qu'en 2069.

* Asteroseismology of the solar analogs 16 Cyg A & B from Kepler observations
* Le Cosmic call de 1999
* SETI Institute

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 9 février 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/en-2069-des-et-vieux-de-2-milliards-dannaces-entendront-ils-seti_36580/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptySam 25 Fév 2012 - 20:13

Gliese 1214b, première planète océan

Les astronomes s'en doutaient, les observations de Hubble le confirment, l'étrange Gliese 1214b, découverte fin 2009, est probablement une planète océan. À 40 al. de la Terre, tournant autour d'une étoile naine rouge en seulement 38h, ce corps de 2,7 rayons terrestres est sans doute constitué d'un mélange de roche et de glace sous pression, enveloppé dans une atmosphère dense de vapeur d'eau. Les planètes océan, imaginées en 2004 par des chercheurs français, restaient jusque-là hypothétiques.

Hubble rafle la mise
Dès sa découverte en décembre 2009, Gliese 1214b avait surpris par sa faible densité. Alors qu'elle est 20 fois plus volumineuse que la Terre, elle est seulement 6,5 fois plus massive. Sa densité de 1,9g/cm3, contre 5,5 pour la Terre, n'est que le double de celle de l'eau. Pour expliquer cette propriété, les astronomes disposaient de deux pistes. La planète pouvait être un petit cœur rocheux, dense, enfoui dans une atmosphère très étendue d'hydrogène et d'hélium, ou bien être au contraire un corps réellement peu dense et entouré d'une atmosphère moins étendue de vapeur d'eau.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Gliese10
Une vue d'artiste de l’exoplanète Gliese 1214b, en ombre chinoise devant son étoile.
©Nasa/ESA/D. Aguilar
Les observations du télescope spatial Hubble, réalisées dans l'infrarouge, montrent que l'atmosphère de la planète n'est pas constituée d'hydrogène et d'hélium. Elle élimine de fait la première hypothèse, déjà mise à mal en 2010 par des observations au VLT, puis en 2011 par le télescope infrarouge Spitzer et le télescope de 10m Keck.

Une planète hammam
À quoi ressemble Gliese 1214b ? Probablement pas à l'image que les termes "planète océan" éveillent en nous, la vision ensoleillée de la mer à perte de vue, depuis le pont d'un navire... En fait, à seulement 2 millions de km de distance, soit 70 fois plus près que la Terre du Soleil, la planète est si proche de son étoile que sa température doit dépasser les 200°C. Humide, brûlante et dense, son atmosphère a tout du hammam.

David Fossé, le 22 février 2012
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/8649
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyDim 26 Fév 2012 - 21:03

La SuperTerre Gliese 1214b est bien un monde d'eau

Découverte en 2009, l’exoplanète Gliese 1214b suscitait des interrogations sur sa nature, les astrophysiciens hésitant entre une planète océan exotique et une sorte de supervénus couverte de nuages. Les observations réalisées à l’aide de la WFC3 de Hubble sont maintenant favorables à l’hypothèse d’une planète largement gazeuse avec une forte quantité d’eau dans son atmosphère.

De même que nous avions sous-estimé la diversité des corps célestes dans notre Système Solaire, nous ne nous rendons probablement pas encore compte de la diversité du monde des exoplanètes que nous commençons tout juste à explorer. Le cas de Gliese 1214b (GJ 1214b) en est probablement un bon exemple. On savait que cette planète, qui effectue son orbite en 38h autour d’une naine rouge située à environ 40 al. de la Terre dans la constellation d'Ophiuchus (Serpentaire), possédait une atmosphère. Mais il était bien difficile d’en connaître la nature et plusieurs modèles ont été proposés.

Un article publié sur arXiv vient toutefois d’apporter des précisions. Les astrophysiciens y décrivent les résultats obtenus en utilisant la Wide Field Camera 3 (WFC3) du Télescope Hubble pour analyser l’atmosphère de GJ 1214b. Deux modèles semblent maintenant éliminés, celui faisant intervenir un cœur de glace entouré d’une atmosphère d’hydrogène atomique et d’hélium et celui proposant un cœur rocheux entouré d’une atmosphère d’hydrogène moléculaire.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Exopla20
Une vue d'artiste de GJ 1214b orbitant très près de sa naine rouge.
© Nasa, Esa et D. Aguilar du Harvard-Smithsonian
Center for Astrophysics
Une certitude, GJ 1214b fait partie des SuperTerres puisque son diamètre et sa masse sont respectivement d'environ 2,7 fois et 7 fois ceux de la Terre. Mais sa densité moyenne est faible puisqu’elle est estimée à 2g/cm3. Pour mémoire, celle de la Terre est de 5,5g/cm3. On pouvait donc bien envisager qu’elle contienne beaucoup d’eau. Mais comme sa température de surface doit dépasser les 100°C, cette eau, si sa présence était confirmée, ne pouvait être que dans un état exotique.

Une exoplanète dominée par l'eau
Pour le savoir, les chercheurs ont donc utilisé la Wide Field Camera 3 à l’occasion d’un transit planétaire pour mesurer les caractéristiques du rayonnement infrarouge traversant l’atmosphère de GJ 1214b sur une large bande de fréquence. Une atmosphère qui ne serait pas composée majoritairement de vapeur d’eau serait plus transparente en infrarouge que dans la bande de la lumière visible.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Terre_14
Une comparaison de la taille de Neptune (à droite) avec la Terre (à gauche) et au centre GJ 1214b.
© Aldaron-Wikipédia
Ce n’est pas ce que les astrophysiciens ont trouvé et il est maintenant probable que GJ 1214b soit constituée d’un noyau de roches et de glaces entouré d’une atmosphère formée de 50% à 85% de molécules d’eau. Il s’agirait donc d’une exoplanète s’étant formée initialement loin de son étoile, riche en glaces, qui aurait ensuite migré pour s’approcher de son soleil âgé d’environ 6 milliards d’années. Il n'est pas interdit de penser qu'une partie de l'eau présente sur cette exoplanète se trouve sous forme de glace « chaude » dans une phase exotique ou encore formant peut-être une sorte d'océan supercritique étant données les conditions de températures et de pressions y régnant.

* The Flat Transmission Spectrum of the Super-Earth GJ1214b from Wide Field Camera 3 on the Hubble Space Telescope
* Nasa's Hubble Reveals a New Class of Extrasolar Planet

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 23 février 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/la-superterre-gliese-1214-b-est-bien-un-monde-deau_36927/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyLun 27 Fév 2012 - 21:47

Les exoterres habitables devraient avoir une exogéologie surprenante

L’exogéologie est pour le moment limitée aux planètes du Système Solaire. Mais si l’on dispose un jour de moyens pour imager et analyser des caractéristiques des surfaces des exoterres les plus proches, on devrait avoir des surprises. Beaucoup seraient d’une composition minéralogique différente de la Terre, faisant d'elles des mondes exotiques, comme des planètes carbonées.

Il reste encore bien des choses à comprendre sur la formation des planètes. Il s’agit bien sûr d’un problème complexe de physique, mélangeant la mécanique céleste, l’hydrodynamique, la théorie cinétique des gaz et du transfert radiatif. Mais c'est aussi un problème de chimie, de cosmochimie en l’occurrence. En effet, selon la composition chimique du nuage protoplanétaire où peuvent se former des planètes, la composition chimique moyenne des planètes rocheuses qui peuvent y naître variera. C’est d’ailleurs ce qui a été confirmé, numériquement du moins, par des simulations de formation de systèmes planétaires. Même si des exoterres de compositions voisines de celle de la Terre peuvent tout de même se former dans un nuage protoplanétaire différent de celui à l’origine du Système Solaire, ce n’est pas la règle.

De fait, avertis de la diversité des systèmes planétaires mise en évidence par la découverte des exoplanètes comme 55 Cancri e ou la superIo Corot-7b, les théoriciens explorent depuis quelques années déjà des structures possibles pour des exoterres ou des superTerres exotiques. On commence à avoir des preuves de la pertinence de leurs spéculations, avec par exemple la découverte d'une exoplanète carbonée.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Exopla21
Vue réaliste d'une exoplanète carbonée de la taille de Mars avec une atmosphère fine, synthétisée avec un ordinateur.
© Planetary Habitability Laboratory, UPR Arecibo, 2011
Des astrophysiciens viennent de publier sur arXiv un article qui apporte de l’eau au moulin de leurs collègues. En effet, l’atmosphère d’une étoile garde une assez bonne mémoire de la composition chimique, avec des abondances isotopiques variées, du nuage protosolaire dont elle dérive. Selon les théoriciens, les rapports carbone/oxygène et magnésium/silicium d’un tel nuage sont les plus importants pour caractériser les types de minéraux qui vont constituer, dans les grandes lignes, les roches des exoplanètes qui peuvent se constituer. Le rapport C/O contrôlerait la répartition du silicium parmi les carbures et les oxydes alors que le rapport Mg/Si donnerait des informations sur la minéralogie des silicates pouvant se former.

Des exoterres avec un volcanisme exotique
De manière générale, on peut dire aussi que des différences d’abondance en éléments radioactifs et réfractaires devraient avoir des répercussions importantes sur le type de volcanisme existant sur de telles exoplanètes ainsi que sur le développement d’une possible tectonique des plaques. Des mondes riches en carbone pourraient probablement manifester un volcanisme à l'image de celui de Oldoinyo Lengaï, plus important. Or, une étude détaillée des abondances de C, O, Mg et Si de 67 étoiles connues pour posséder au moins une exoplanète, et 270 autres n’en possédant apparemment pas, montre bel et bien des variations non négligeables de ces abondances parmi les étoiles. Elles sont en particulier différentes de celle de notre Soleil.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Exopla22
Vue réaliste d'une exoterre autour d'une naine rouge simulée à l'ordinateur.
© Planetary Habitability Laboratory, UPR Arecibo, 2011
Selon les chercheurs, beaucoup d’étoiles possédant des planètes exhibent un rapport Mg/Si plus faible que 1. Les planètes rocheuses y seraient donc moins riches en magnésium que la Terre, mais seraient riches en pyroxènes et feldspaths. Même une exoterre située dans la zone d'habitabilité aurait donc de bonnes chances d'être très différente de notre planète. Si le mur de la vitesse de la lumière est un jour franchi, les exogéologues du futur auront de quoi faire...

* Low Mg/Si planetary host stars and their Mg-depleted terrestrial planets
* Chemical Clues on the Formation of Planetary Systems: C/O vs Mg/Si for HARPS GTO Sample

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 25 février 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/geologie-1/d/les-exoterres-habitables-devraient-avoir-une-exogeologie-surprenante_37019/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyMer 29 Fév 2012 - 9:42

Des millions de milliards de planètes nomades erreraient dans la Voie Lactée

On sait qu’il existe dans la Voie Lactée des exoplanètes errantes (ou nomades). Mais une nouvelle estimation de leur nombre par des astrophysiciens du Kavli Institute for Particle Astrophysics and Cosmology (KIPAC) est stupéfiante. Notre Galaxie pourrait héberger jusqu’à 100.000 planètes nomades pour une étoile de la séquence principale.

Des astrophysiciens tentent d’estimer le nombre de planètes errantes dans la Voie Lactée depuis quelque temps déjà. L'existence de ces exoplanètes fonçant à travers le milieu interstellaire, libres de toute attache avec une étoile, a été démontrée grâce à l’effet de microlentille gravitationnelle. Quand l’une d’entre elles passe devant une étoile sur notre voûte céleste, son champ de gravitation agit comme le ferait une loupe sur les rayons lumineux en provenance de cette étoile, augmentant sa luminosité de façon bien spécifique. De cette manière, on peut non seulement détecter des objets compacts sombres mais on peut également déterminer leur masse.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Planet10
Une vue d'artiste du passage d'une exoplanète gazeuse éjectée de son lieu de formation et errant dans la Voie Lactée.
© Nasa/JPL-Caltech
En se basant sur les récentes détections de planètes nomades par effet de microlentille, ainsi que sur d’autres observations, un groupe d’astrophysiciens du Kavli Institute for Particle Astrophysics and Cosmology (KIPAC) affirme que le nombre de ces planètes dans la Voie Lactée pourrait être bien plus élevé qu’on ne le pensait. Dans un article déposé sur arXiv, ils estiment que pour chaque étoile de la séquence principale de notre galaxie devraient exister de 5 à 100.000 exoplanètes nomades. Sachant qu'on estime à environ 200 milliards le nombre d’étoiles dans la Voie Lactée, le nombre de planètes errantes pourrait se compter en millions de milliards.

Des exoplanètes nomades porteuses de vie ?
Dans l’article publié, les chercheurs tentent d’estimer non seulement la distribution en masse de ces planètes nomades mais aussi leur répartition dans l’espace. Ils analysent également les perspectives que devraient offrir le Wide-Field Infrared Survey Telescope (WFirst) et le LSST pour la détection de ces exoplanètes et dans quelle mesure ces instruments permettront de tester leurs hypothèses concernant ces planètes nomades. WFirst, dont le lancement n’est pas prévu avant 2020, devrait permettre de déterminer le rapport du nombre d’exoplanètes nomades de masse plus grande que celle de Jupiter à celui du nombre d’étoiles de la Séquence Principale, avec une précision de l’ordre de 13% pour celles situées dans les régions centrales de la Voie Lactée.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Microl11
Grâce à l'effet de microlentille gravitationnelle, le télescope spatiale WFirst permettra de faire des estimations du nombre des exoplanètes
avec des masses supérieures à un dixième de la masse de la Terre à des distances de leur étoile hôte de 0,5 UA et au-delà.
Comme on le voit sur ce schéma, de telles exoplanètes se manifesteront par un petit pic de luminosité s'ajoutant à celui
produit par l'étoile hôte par effet de microlentille. Ces observations viendront compléter celles de Kepler,
apportant des réponses sur la formation des planètes dans la Voie Lactée.
© Nasa
Ce genre d’information doit apporter des contraintes sur la formation des planètes dans la Galaxie et donc, indirectement, sur la distribution des exoterres. Si une fraction non négligeable de ces planètes nomades, les plus massives, s’est probablement formée à la façon des naines brunes, les moins massives proviendraient majoritairement d’une éjection de jeunes systèmes planétaires. Les astrophysiciens se laissent aussi aller dans l’article à quelques spéculations dans le domaine de l’exobiologie. Certaines de ces planètes nomades, avec assez d’énergie interne pour maintenir longtemps une activité tectonique et avec une atmosphère conséquente, pourraient abriter des formes de vie bactériennes bien après leur éjection d’un système planétaire. Des fragments de ces planètes, véritables incubateurs interstellaires, pourraient donc servir à propager la vie dans la Galaxie. Ce nouvel avatar de l’hypothèse de la panspermie donne à réfléchir, surtout lorsque l’on sait que plusieurs des comètes de longues périodes ne sont probablement pas nées dans le disque protoplanétaire de notre Système Solaire.

* Nomads of the Galaxy
* Wfirst

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 28 février 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/des-millions-de-milliards-de-planetes-nomades-erreraient-dans-la-voie-lactee_37061/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyLun 26 Mar 2012 - 0:02

Des planètes ultra rapides dans la galaxie

Tout une armada de planète voyagerait dans l'espace à 50 millions de km/h. Ces planètes, dites hypervéloces, compteraient parmi les objets les plus rapides de la Voie Lactée.

Un trou noir pour lance-pierre
On connaissait déjà les étoiles « en fuite », ces astres qui s'échappent de la galaxie à plus de 2 millions de km/h. Elles proviennent de couples stellaires dont l'un des éléments a explosé en supernova, ou de couples ayant navigué trop près du trou noir central de la Voie Lactée. L'intense force de gravité de ce dernier a pour effet de séparer violemment les deux étoiles du couple. L'une se retrouve capturée en orbite autour du monstre tandis que l'autre est éjectée au loin, à très grande vitesse.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Hires10
Des chercheurs ont montré que des planètes ultra rapides existent dans la Voie Lactée.
Crédit: David A. Aguilar (CfA)
Et si ces étoiles « en fuite » possédaient des planètes, qu'adviendrait-il d'elles ? C'est la question que se sont posée des chercheurs du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics. Leur simulation numérique montre qu'elles pourraient elles-mêmes être arrachées à leur étoile « en fuite » et acquérir du coup des vitesses vertigineuses, de 15 à 50 millions de km/h.

Des planètes détectables par transit
Ces astres sombres et lointains sont impossibles à détecter. Il y a en revanche de l'espoir pour celles qui seraient demeurées en orbite autour de leur étoile, et donc animées de la même vitesse de 2 millions de km/h, un scénario alternatif également prédit par les simulations numériques. D'après les chercheurs, les chances de les détecter au moment où, vues depuis la Terre, elles passent devant leur étoile - on appelle ce phénomène un transit - sont élevées, de l'ordre de 50%.

Emilie Martin, le 23 mars 2012
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/8783
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyDim 1 Avr 2012 - 0:36

Des milliards de planètes rocheuses dans la « zone habitable »
autour de naines rouges dans la Voie Lactée

Un nouveau résultat obtenu par l’instrument « chasseur de planètes » HARPS (High Accuracy Radial velocity Planetary Search) de l’ESO montre que les planètes un peu plus grosses que la Terre sont très communes dans la zone habitable autour d’étoiles rouges de faible luminosité. L’équipe internationale qui a conduit cette recherche estime qu’il y a des dizaines de milliards de planètes de ce type, rien que dans Voie Lactée et probablement une centaine dans le voisinage immédiat du Soleil. Il s’agit là de la première mesure directe de la fréquence des super-Terres autour des naines rouges, qui représentent 80% des étoiles de la Voie Lactée.

Cette première estimation directe du nombre de planètes peu massives autour des étoiles de type naine rouge vient d’être annoncée par une équipe internationale qui a utilisé des observations faites avec le spectrographe HARPS sur le télescope de 3,60m à l’Observatoire de La Silla de l’ESO au Chili. Une annonce récente, montrant que les planètes étaient omniprésentes dans notre galaxie, avait été réalisée à partir d’une méthode différente qui ne permettait pas de détecter cette importante classe d’exoplanètes. L’équipe de HARPS a recherché des exoplanètes en orbite autour de la catégorie d’étoiles la plus commune de la Voie Lactée - les naines rouges, aussi appelées les naines M. Ces étoiles sont faibles et froides comparées au Soleil, mais elles sont très communes et ont une longue durée de vie. Par conséquent, elles représentent 80% de toutes les étoiles de la Voie Lactée.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Eso12120
Cette vue d'artiste représente un coucher de Soleil vu depuis la super-Terre Gliese 667Cc. L'étoile la plus lumineuse dans le ciel
est la naine rouge Gliese 667 C, qui fait partie d'un système d'étoiles triple. Les deux autres étoiles plus distantes,
Gliese 667 A et B apparaissent également à droite dans le ciel. Les astronomes ont estimé qu'il y avait
des dizaines de milliards de mondes rocheux tels que celui-ci en orbite autour
de naines rouges peu brillantes, rien que dans la Voie Lactée.
Crédit: ESO/L. Calçada
« Nos nouvelles observations avec HARPS signifient qu’environ 40% de toutes les naines rouges ont une super-Terre en orbite dans leur zone habitable, là où l’eau liquide peut exister à la surface de la planète », explique Xavier Bonfils (IPAG, Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble, France), le responsable de l’équipe. « Le fait que les naines rouges soient si communes - on en compte environ 160 milliards dans la Voie Lactée - nous a conduit à l’étonnant résultat qu’il y a des dizaines de milliards de planètes de ce type rien que dans notre galaxie. » L’équipe HARPS a sondé un échantillon de 102 naines rouges choisi avec soin dans le ciel austral pendant une période de six ans. Au total neuf super-Terres - des planètes dont la masse est comprise entre une et dix fois celle de la Terre - ont été trouvées, dont deux se trouvaient dans la zone habitable des étoiles Gliese 581 et Gliese 667 C. Les astronomes ont pu estimer la masse de ces planètes et leur distance par rapport à l’étoile autour de laquelle elles sont en orbite.

En combinant toutes les données, incluant les observations d’étoiles qui n’ont pas de planète, et en regardant la fraction de planètes existantes qui a pu être découverte, cette équipe a été capable de comprendre à quel point il était commun de trouver différentes sortes de planètes autour des naines rouges. Ils ont trouvé que la fréquence de la présence de super-Terres dans la zone habitable est de 41% avec une marge allant de 28% à 95%. Par ailleurs, les planètes plus massives, semblables à Jupiter et à Saturne dans notre Système Solaire, se sont révélées être rares autour des naines rouges. Moins de 12% des naines rouges sont supposés avoir des planètes géantes - avec une masse comprise entre 100 et 1000 fois celle de la Terre.

Comme il y a beaucoup de naines rouges proches du Soleil, cette nouvelle estimation signifie qu’il y a probablement environ une centaine de super-Terres dans la zone habitable d’étoiles situées dans le voisinage du Soleil, à une distance inférieure à environ 30 al. « La zone habitable autour des naines rouges, là où le niveau de température permet l’existence d’eau liquide à la surface, est bien plus proche de l’étoile que ne l’est la Terre du Soleil », précise Stéphane Udry de l’Observatoire de Genève et membre de l’équipe. « Mais, les naines rouges sont connues pour être sujettes aux éruptions stellaires qui peuvent plonger la planète dans un flot de rayons X ou de radiation ultraviolette, rendant la vie moins probable dans cette zone. »

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Telesc10
Le télescope de 3,60m à l’Observatoire de La Silla de l’ESO au Chili.
Crédit: Iztok Boncina/ESO
Une des planètes découvertes dans le sondage des naines rouges de HARPS est Gliese 667Cc. C’est la seconde planète de ce système d’étoiles triple et elle semble se trouver à proximité du centre de la zone habitable. Bien que cette planète soit plus de quatre fois plus lourde que la Terre, il s’agit de la plus proche sœur de la Terre trouvée à ce jour. Elle dispose très certainement des bonnes conditions pour que de l’eau liquide existe à sa surface. C’est la seconde planète de type super-Terres découverte dans la zone habitable d’une naine rouge au cours de ce sondage de HARPS, après Gliese 581d, dont la détection a été annoncée en 2007 et confirmée en 2009.

« Maintenant que nous savons qu’il y a de nombreuses super-Terres autour de naines rouges proches, nous devons en identifier plus en utilisant HARPS et les futurs instruments. Quelques une de ces planètes doivent passer devant leur étoile au cours de leur orbite - cette perspective ouvre la possibilité d’étudier leur atmosphère et de rechercher des signes de vie », conclut Xavier Delfosse, un autre membre de l’équipe.

Communiqué de presse, du 28 mars 2012
Source ESO France: http://www.eso.org/public/france/news/eso1214/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyJeu 5 Avr 2012 - 22:58

On a découvert des exoplanètes âgées de 12,8 milliards d'années

De quand date la formation des premières exoplanètes dans l’Univers ? Même s’il ne s’agit pour le moment que de géantes gazeuses, les deux exoplanètes découvertes en orbite autour de l’étoile HIP 11952 prouvent que cette formation a commencé très tôt dans l’histoire du cosmos observable.

On en est à 750 exoplanètes confirmées en orbite autour d’étoiles au voisinage de la Terre. On sait qu’il s’en forme même dans d’autres galaxies comme le prouve le cas de l’exoplanète HIP 13044 b. D’autres candidates, déjà repérées par Kepler, attendent leur confirmation et au final, les observations permettent déjà de connaître en partie la courbe de répartition des tailles, des masses et des orbites des exoplanètes dans la Voie Lactée. On s’attend ainsi à ce qu’il existe des milliards d’exoterres, mais elles pourraient avoir une exogéologie surprenante. Il se dessine donc une exoplanétologie comparée qui devrait devenir de plus en plus précise dans les décennies à venir. Pour l'exobiologie comparée, il faudra sans doute attendre encore au moins dix à vingt ans pour voir son essor. Certainement, pour connaître nos chances d’entrer en contact avec une civilisation extraterrestre, et pour tenter de résoudre le paradoxe de Fermi, il faudrait savoir depuis quand des exoplanètes se forment dans l’Univers observable.

Une première considération vient à l’esprit. Les planètes contiennent des proportions d’éléments lourds variées. Peu abondants dans les géantes gazeuses, ils dominent en revanche des planètes comme la Terre ou Mercure, qui contiennent de grandes quantités de fer, de silicium et d’oxygène. Or, ces éléments ne peuvent se former que lorsque des étoiles suffisamment massives ont explosé en donnant des supernovae. Les premières générations d’étoiles ne contenaient pas d’éléments métalliques, à part d’infimes traces de lithium, c'est-à-dire, selon le jargon des astrophysiciens, des éléments plus lourds que l’hélium 4.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Exopla24
Une vue d'artiste des deux exoplanètes en orbite autour de l'étoile HIP 11952.
© Timotheos Samartzidis
Les noyaux des minéraux formant les roches de notre planète sont le fruit d’une longue évolution chimique de notre galaxie. De multiples générations d’étoiles massives y ont synthétisé dans leur cœur tous les éléments allant de l’hélium au fer puis au-delà du fer lors de leur explosion en supernovae. Ces explosions ont progressivement enrichi le milieu interstellaire -où l’on voit actuellement, grâce en autres à Herschel, la formation des nouvelles étoiles - en y injectant ces éléments lourds. Se pose donc la question de savoir quand le milieu interstellaire a commencé à avoir des caractéristiques chimiques adéquates pour que la formation de planètes telluriques débute et quelles étaient les caractéristiques des ces exoplanètes rocheuses.

Des exoplanètes presque aussi vieilles que l'Univers
En effet, les observations tendent à prouver que des systèmes planétaires se forment préférentiellement autour d'étoiles avec un taux d'éléments métalliques suffisamment élevé. Un premier pas pour le savoir serait de détecter des exoplanètes les plus anciennes possibles. Certainement, comme dans le cas des premières découvertes d’exoplanètes, ce sont des géantes gazeuses qui devraient se signaler le plus facilement dans les instruments des astrophysiciens.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Lithiu10
Une vue d'artiste d'un système planétaire en formation.
© ESO/L. Calçada
C’est bien le cas puisqu’un groupe d’astrophysiciens vient d’annoncer dans un article que grâce à la méthode des vitesses radiales, et en employant les instruments d’un des télescopes de l’ESO, ils ont découvert l’existence de deux exoplanètes géantes autour de l’étoile HIP 11952. Située à seulement 375 al. de la Terre, elle est tellement pauvre en éléments métalliques que son âge est estimé à 12,8 milliards d’années, soit guère plus d’un milliard d’années après la naissance de l’Univers. HIP 11952 b et HIP 11952 c sont certes des géantes gazeuses mais elles prouvent que la formation de systèmes planétaires pouvait démarrer très tôt dans l’histoire de l’Univers. Combien de civilisations E.T. ont donc bien pu apparaître depuis la naissance de la Galaxie ? Et pour reprendre la phrase de Fermi, « Mais où sont-elles donc ? »
* Planetary companions around the metal-poor star HIP 11952
* The Visual Exoplanet Catalogue

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 30 mars 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/on-a-daccouvert-des-exoplanates-acentgaces-de-128-milliards-dannaces_37757/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyVen 20 Avr 2012 - 0:36

Herschel voit de l'eau partout, des protoétoiles aux planètes en formation

Un colloque consacré aux observations d’Herschel sur la formation des étoiles et des systèmes planétaires s’est tenu il y a quelques semaines à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble (IPAG). L’une de ses conclusions est que l’eau était présente en grandes quantités, depuis les cœurs préstellaires jusqu'aux jeunes systèmes planétaires, dans la Voie Lactée.

On sait maintenant qu’il y a dans la Galaxie des milliards de SuperTerres dans la zone d’habitabilité. Mais on ignore toujours dans quelles proportions elles possèdent de l’eau liquide à leur surface. Pas un seul cas n’est pour le moment connu... Toutefois, si l’on en croit les observations réalisées à l’aide du Télescope Herschel dans l’infrarouge, l’eau est loin d’être rare, aussi bien autour des protoétoiles que des disques protoplanétaires. On sait aussi qu’elle est abondante sous forme d'immenses réservoirs de comètes enveloppant les jeunes systèmes planétaires extrasolaires.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Comete12
Spectres montrant la détection d'eau semi-lourde (HDO - heavy water) et d'eau normale (H2O)
dans la comète Hartley 2 par le spectromètre HIFI à bord de l'Observatoire Herschel.
© Programme HSSO, Esa/Herschel
Or, justement, les observations d’Herschel au sujet des abondances de molécules d’eau semi-lourde dans les comètes du Système Solaire ont relancé la théorie faisant de ces petits corps célestes l’une des sources de l’eau des océans de notre planète. Rappelons que l’eau semi-lourde, encore appelée eau deutérée, est chimiquement similaire à l’eau. Sa particularité est que l’un des atomes d’hydrogène de la molécule d’H2O habituelle est remplacé par un des isotopes de l’hydrogène, le deutérium. L’eau semi-lourde HDO, donc est observée aussi dans des Nuages Moléculaires par Herschel, par exemple celui de Rho Ophiuchus.

L'eau est une clé pour la naissance de la vie et des étoiles massives
Il devient donc de plus en plus probable que les processus menant du Big-Bang au vivant sur Terre sont très loin d’être rares dans la Voie Lactée, ce qui ne peut que réjouir les exobiologistes mais ce fait contribue aussi à alimenter les réflexions sur le paradoxe de Fermi. Mise à part cette omniprésence de l’eau qui constitue bien évidemment une information importante pour ceux qui sont engagés dans le programme SETI, les observations d’Herschel nous renseignent aussi sur la naissance des étoiles à l’origine des éléments lourds constituant notre corps comme l’oxygène, le carbone et le fer.


Après plus de trente mois de fonctionnement du satellite européen Herschel, le colloque
"From atoms to pebbles: Herschel’s view of Star and Planet formation", organisé
conjointement par le Cnes et l’IPAG du 20 au 23 mars à Grenoble, est revenu
sur les apports de la mission dans notre connaissance des mécanismes de
formation des systèmes planétaires. Une découverte majeure est
l’omniprésence de l’eau dans les zones de formation d’étoiles
et des planètes, autant d’éléments pointant vers une
provenance spatiale de l’eau sur notre Terre.
Réalisation: A. Porcher & V. Minier (CEA IRFU)
© Dailymotion-Astrophysique TV
En effet, l’astrophysique nucléaire nous a appris que ces noyaux se sont formés dans des étoiles massives au moins 8 fois plus lourdes que notre Soleil. Bien que peu nombreuses et vivant quelques millions d’années en général, ces étoiles, en explosant sous forme de supernovae, ont enrichi en éléments lourds les nuages moléculaires où naissent aujourd’hui des SuperTerres. Or on comprend mal comment ces étoiles massives ont pu naître. Il semble que la présence d’eau favorise leur formation qui donc par une sorte de processus autocatalytique deviendrait plus facile avec le temps dans une galaxie comme la Voie Lactée.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Deuter10
Détection de la transition fondamentale de HDO à 894GHz en direction de la protoétoile de type solaire
IRAS 16293-2422 avec le spectromètre HIFI de l’Observatoire Spatial Herschel.
© Esa
Les molécules d’eau observées par Herschel en phase gazeuse autour des embryons d'étoiles très massives contribueraient à refroidir le gaz autour de la protoétoile, permettant à sa croissance de se poursuivre. En tout état de cause, les observations des traces de ces molécules nous renseignent sur la turbulence des gaz accompagnant la formation des étoiles massives et permettent donc d’affiner et de tester nos modèles cosmogoniques pour ces étoiles. Lancé le 14 mai 2009 par Ariane 5, le Télescope Herschel va continuer ses observations jusqu’au début de l’année 2013. Les données qu’il finit de collecter feront de toute façon encore l’objet d’études bien des années plus tard. On comprendra alors encore mieux comment naissent les étoiles et les systèmes d’exoplanètes.

* Herschel France
* Herschel traque l'eau dans notre Univers

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, du 11 avril 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/herschel-voit-de-leau-partout-des-protoetoiles-aux-planetes-en-formation_38048/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptySam 28 Avr 2012 - 21:10

ALMA dévoile le fonctionnement d'un système planétaire proche

Un nouvel observatoire, encore en construction, a permis aux astronomes de faire une découverte capitale pour comprendre un système planétaire proche et leur a fourni des données essentielles pour comprendre comment de tels systèmes se forment et évoluent. Les astronomes utilisant le réseau d’antennes millimétrique et submillimétrique de l'Atacama (ALMA, Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) ont découvert que les planètes orbitant autour de l'étoile Fomalhaut devaient être de taille beaucoup plus petite que l'on ne pensait. Il s'agit là du tout premier résultat scientifique publié grâce à ALMA, ouvert aux astronomes du monde entier depuis peu pour sa première période d’observation.

Cette découverte a été rendue possible grâce à l'exceptionnelle qualité des images fournies par ALMA, sur lesquelles apparaît très nettement un disque ou anneau de poussières orbitant autour de Fomalhaut, une étoile située à quelque 25 al. de la Terre. Elle permet de lever une controverse parmi les premiers observateurs de ce système. En effet, les images d'ALMA montrent que les bords tant intérieurs qu'extérieurs du mince disque de poussières sont très fins. Cette observation, combinée à diverses simulations numériques, a amené les scientifiques à la conclusion suivante. Les particules de poussières du disque demeurent dans le disque en raison des effets gravitationnels produits par deux planètes - l'une étant située à plus grande proximité de l'étoile que le disque et l'autre plus distante.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Eso12121
Cette image résulte de la superposition de deux images. En rouge figure l'image acquise à l'aide du réseau submillimétrique d'Atacama
(ALMA). En bleu, une image antérieure, prise par le Télescope Spatial Hubble de la NASA/ESA. Le cliché pris par ALMA révèle
l'existence d'un anneau de poussières autour de l'étoile brillante Fomalhaut. Il a permis aux astronomes d'effectuer
une découverte capitale concernant un système planétaire proche, son mode de formation et son évolution.
Notons qu'ALMA n'a pas pour l'instant observé la totalité de l'anneau.
Crédit: ALMA (ESO/NAOJ/NRAO). Visible light image:
the NASA/ESA Hubble Space Telescope
Leurs calculs ont par ailleurs révélé les probables dimensions des planètes - plus grosses que Mars, mais pas plus grosse quelques fois la taille de la Terre. Plus petites donc que les astronomes ne le pensaient. En 2008, une image prise par le Télescope Hubble de la NASA/ESA avait permis de découvrir l'existence de la planète intérieure, que l'on pensait alors plus grosse que Saturne, la seconde plus grande planète de notre Système Solaire. Toutefois, des observations ultérieures, effectuées à l'aide de télescopes infrarouges, n'avaient pas permis de détecter la planète. Cet échec avait conduit quelques astronomes à douter de l'existence réelle de la planète sur l'image fournie par Hubble. De plus, l'image prise par Hubble dans le domaine visible révélait l'existence de très petits grains de poussière poussés vers l'extérieur par le rayonnement de l'étoile, brouillant ainsi la structure du disque de poussière. Les observations effectuées à l'aide d'ALMA, à des longueurs d'onde supérieures à celle de la lumière visible, ont permis de détecter de gros grains de poussière - dont le diamètre avoisine le millimètre - qui ne sont pas mis en mouvement par le rayonnement de l'étoile. Sont ainsi apparus les bords fins du disque ainsi que sa structure annulaire, qui témoigne de l'effet gravitationnel des deux planètes.

« En combinant les observations faites par ALMA de la forme du disque avec les modèles numériques, nous sommes parvenus à définir très précisément la masse et l'orbite de chacune des planètes situées à proximité de l'anneau », déclare Aaron Boley de la Bourse Sagan à l'Université de Floride, USA, le responsable de cette étude. Et d'ajouter, « les masses de ces planètes doivent être petites - dans le cas contraire, les planètes détruiraient l'anneau. » Aux dires des scientifiques, les petites tailles des planètes expliquent l'impossibilité de les détecter au moyen des observations infrarouges précédentes.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Eso12122
Les particules dans l'anneau de poussière sont maintenues à l'intérieur de l'anneau par les interactions gravitationnelles
avec les planètes. La planète intérieure, la plus rapide, transfert de l'énergie aux particules de poussière, les faisant
se déplacer vers l'extérieur, plus profondément dans le disque. La planète extérieure,
plus lente, enlève de l'énergie aux particules, les faisant retomber vers l'intérieur.
Crédit: ALMA (ESO/NAOJ/NRAO)/B. Saxton
Les données issues d'ALMA montrent que la largeur de l'anneau équivaut à environ 16 fois la distance Terre-Soleil, et que son épaisseur représente le septième de sa largeur. « L'anneau est encore plus étroit et fin que nous le pensions », déclare Matthew Payne, également de l'Université de Floride. L'anneau se situe à environ 140 fois la distance Terre-Soleil de l'étoile. Dans notre propre Système Solaire, la distance séparant Pluton du Soleil équivaut à environ 40 fois la distance Terre-Soleil. « En raison de la petitesse de la taille des planètes situées à proximité de cet anneau et de la grande distance qui les sépare de leur étoile-hôte, elles figurent parmi les planètes les plus froides en orbite autour d'une étoile normale », ajoute Aaron Boley.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Eso12123
Cette vue à champ large montre le ciel autour de l'étoile Fomalhaut dans la constellation du Poisson Austral. Cette image
a été constituée à partir de photographies issues du Digitized Sky Survey 2. Fomalhaut se situe à environ 25 al. de
la Terre et est entourée d'un large disque de poussières.
Crédit: NASA, ESA, and the Digitized Sky Survey 2
Les scientifiques ont observé le Système de Fomalhaut en septembre et octobre 2011, alors que seuls 25% des 66 antennes du réseau ALMA étaient opérationnelles. L'an prochain, lorsque la construction du réseau sera achevée, la totalité du réseau d'antennes pourra être utilisée. Déjà dans cette phase pré-opérationnelle, ALMA s'est avéré suffisamment puissant pour révéler les détails d'une structure qui avaient échappé aux premiers observateurs dans le domaine millimétrique. « ALMA est encore en construction, mais il s'affirme déjà comme le télescope le plus puissant de sa catégorie. Nous ne sommes qu'au tout début d'une nouvelle période fascinante d'étude de la formation de disques et de planètes autour d'autres étoiles », conclut Bill Dent, astronome à l'ESO et membre de l'équipe de l'ALMA au Chili.

* L'article scientifique

Communiqué de presse, du 12 avril 2012
Source ESO France: http://www.eso.org/public/france/news/eso1216/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyDim 29 Avr 2012 - 0:27

ALMA fait mentir Hubble

Le premier résultat scientifique de l'Observatoire ALMA met en doute la découverte de la planète Fomalhaut b par le Télescope Spatial Hubble.

Où est passée la planète de Fomalhaut ?
En 2008, Paul Kalas, de l'Université de Berkeley, et son équipe ont annoncé avoir photographié une planète autour de l'étoile Fomalhaut avec le Télescope Spatial Hubble. Un joli résultat, remis en cause depuis par l'équipe de Markus Janson, de l'Université de Princeton, sur la base de cet argument. La planète n'est pas détectable par le satellite Spitzer, sensible au rayonnement infrarouge. Or, c'est dans cette gamme de longueur d'onde que la planète devrait briller. Pour Janson, l'objet photographié par Hubble est plutôt un amas de poussières qu'une planète.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Fomalh10
De haut en bas, Fomalhault vue dans le visible à 0,5µm par Hubble, à 24µm par Spitzer, à 70µm par Herschel et à 850µm par ALMA - vue superposée à celle de Hubble.
Crédits: NASA/ESA/HST - Herschel/PACS - NASA/JPL- ALMA/ESO/NAOJ/NRAO
Aujourd'hui, ALMA enfonce le clou, sensible au-delà de l'infrarouge, le réseau d'antennes en construction sur le Plateau de Chajnantor permet d'établir qu'une planète aussi grosse que celle détectée par Hubble aurait brisé le disque de poussières. En effet, Paul Kalas pensait tenir une planète plus grosse que Saturne !

Pas plus grosse que quelques Terres
Pourtant, deux planètes naviguent probablement autour de Fomalhaut, de part et d'autre de son disque de poussière. C'est la seule solution pour expliquer sa forme, il est voilé (tordu), peu épais et avec des bords fins. « En combinant les observations faites par ALMA de la forme du disque avec les modèles numériques, nous sommes parvenus à définir très précisément la masse et l'orbite de chacune des planètes », a déclaré Aaron Boley de l'Université de Floride. « Elles doivent être très petites, entre une masse martienne et quelques masses terrestres, dans le cas contraire, elles auraient détruit l'anneau », ajoute-t-il.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Alma_110
Le réseau d'antennes ALMA en construction sur le Plateau de Chajnantor.
Crédit: ALMA (ESO/NAOJ/NRAO) - W. Garnier
Une démonstration pour ALMA
Le résultat obtenu sur Fomalhaut est impressionnant car, lors de la prise de vue à l'automne 2011, le réseau comptait seulement 16 télescopes répartis sur une base de 175m. Dans cette configuration, il était capable de voir des détails de 1" (seconde d'arc), ce qui est une résolution comparable à celle d'un télescope amateur dans le domaine visible. À la fin de la construction dans deux ans, ALMA comptera 66 antennes et pourra voir des détails 10 fois plus fins que ceux perçus par le Télescope Spatial Hubble ! Pour plus d'informations sur Fomalhaut, ne manquez pas le numéro de mai de Ciel&Espace, en kiosque dès le 24 avril 2012.

JL Dauvergne - Emilie Martin, du 13 avril 2012
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/8839
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyMer 16 Mai 2012 - 23:43

Les orbites des exoplanètes seraient coplanaires
comme dans le Système Solaire

Les superTerres sont communes dans la Voie Lactée mais les systèmes d’exoplanètes ressemblent-ils à notre Système Solaire avec des orbites presque coplanaires pour les planètes principales ? En utilisant les données de Kepler et du célèbre spectrographe HARPS de l’ESO, un groupe d’astronomes pense avoir la réponse. Notre Système Solaire ne serait pas une exception.

La découverte des exoplanètes nous a démontré que la formation d’un cortège planétaire autour d’une étoile était bien la règle dans la Voie Lactée. Il semble même que ce processus ait commencé très tôt dans l’histoire de la Galaxie, comme le prouve l’exemple du système d’exoplanètes autour de HIP 11952. Mais des simulations numériques basées sur certains scénarios cosmogoniques laissaient penser que le bel ordonnancement des orbites des principales planètes du Système Solaire, c'est-à-dire des orbites presque coplanaires et avec des vitesses angulaires de même signe, était peut-être peu fréquent.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Kepler18
Une vue d'artiste de Kepler observant un transit planétaire.
© Nasa
On observe certes de nombreux disques protoplanétaires, ce qui veut dire que l’on peut effectivement s’attendre à ce que les orbites des exoplanètes soient bien similaires à celles du Système Solaire. Mais il faut être prudent car selon la même logique on ne s’attendait pas à trouver des Jupiter chaudes. Et puis, il y a la Résonance de Kozai. Dans le cadre de la Résonance de Kozai et dans le cas du mouvement de trois corps célestes, il peut survenir un échange entre l'excentricité et l'inclinaison de l’orbite d’un de ces corps. Ainsi, une orbite faiblement inclinée mais très excentrique peut devenir fortement inclinée mais proche d’un cercle, et inversement.

Le décryptage des observations de Kepler et HARPS
La solution la plus simple pour en avoir le cœur net est d’analyser statistiquement les données sur toutes les exoplanètes découvertes, et il y en a plus de 750. Pour cela, un groupe d’astronomes de l’équipe ExoEarths du Centro de Astrofísica da Universidade do Porto, CAUP, en collaboration avec des membres de l’Université de Genève dont Michel Mayor, le codécouvreur de Pegasi 51, ont mis à profit les observations de transit faites par Kepler et les détections d’exoplanètes réalisées avec le spectrographe HARPS (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher).


Une illustration d'un système planétaire avec des orbites non coplanaires.
© CAUPTV-YouTube
La méthode des transits ne permet que de détecter des exoplanètes passant devant leur soleil du point de vue d’un observateur terrestre. La méthode des vitesses radiales n’a pas cette limitation et permet de déceler un astre en orbite autour d’une étoile, quelle que soit l’orientation du plan de son orbite relativement au même observateur. C’est celle qui est utilisée avec HARPS. Comme indiqué dans l’article déposé sur arXiv, les astronomes ont simulé divers systèmes d’exoplanètes et comparé les statistiques obtenues avec les observations de Kepler et HARPS. Une détection d’exoplanète par la méthode des vitesses radiales donnant la période de son orbite, il est possible d’en déduire, si on l’observe dans son plan orbital, quand un transit va se produire. On peut donc en théorie déterminer la présence ou non d’une orbite non coplanaire dans certains cas.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Harps_10
HARPS (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher) est le spectrographe équipant
le télescope de 3,6m de l'ESO à La Silla, utilisé pour détecter les exoplanètes.
© Eso
Au final, les chercheurs ont constaté que les simulations qui concordent le mieux avec la réalité sont celles où les orbites des exoplanètes sont presque coplanaires. Voilà qui confirme donc bien la théorie de la formation des planètes au sein d’un disque de poussière et de gaz. Mais surtout, cela permet de penser que, du point de vue des plans orbitaux, notre Système Solaire n’est pas une exception. Une donnée évidemment importante pour la compréhension de la formation des planètes en général, mais nul doute que les exobiologistes sauront aussi l’apprécier alors que l'on découvre que les superTerres sont légion.

* Comparing HARPS and Kepler surveys: On the alignment of multiple-planet systems.
* Órbitas dos exoplanetas sugerem que o Sistema Solar é a norma
* Résonance de Kozai

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, du 23 avril 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/les-orbites-des-exoplanetes-seraient-coplanaires-comme-dans-le-systeme-solaire_38172/
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MessageSujet: Re: Systèmes Extrasolaires...   Systèmes Extrasolaires... - Page 3 EmptyMar 29 Mai 2012 - 23:30

Bataille de boules de neige autour de Fomalhaut

Pourtant situé à 25 al. de la Terre, le disque de poussière qui enserre l’étoile Fomalhaut ne peut dissimuler aucun de ses détails au regard perçant du satellite Herschel.

Grâce à sa sensibilité à l’infrarouge lointain, gamme de longueur d’onde dans laquelle émettent les objets très froids, Herschel a pu déterminer la température des grains de poussière du disque, elle est comprise entre -230°C et -170°C. Herschel a aussi pu montrer que ces grains paraissent très semblables à ceux que laissent dans leur sillage les comètes de notre propre système solaire. Cependant Fomalhaut étant une étoile très jeune, elle est très active et son rayonnement intense aurait depuis bien longtemps dû balayer dans l’espace ces minuscules grains.

Systèmes Extrasolaires... - Page 3 Hersch11
Le disque de poussière qui enserre l’étoile Fomalhaut vue sous le regard perçant du satellite Herschel.
Crédits: ESA/Herschel/PACS/Bram Acke, KU Leuven, Belgium
Seule hypothèse permettant de résoudre ce paradoxe. Les poussières de comètes ne seraient pas relâchées progressivement sous l’effet de la chaleur de Fomalhaut, mais issues de collisions continuelles entre noyaux cométaires. Pour produire la quantité de poussières nécessaire au maintien du disque, ce sont pas moins de 2.000 noyaux de comètes de 1km de diamètre qui devraient ainsi s’entre fracasser chaque jour.

Sur le satellite Herschel, le CNES contribue au financement de la mission via l’ESA et à la réalisation des instruments PACS et SPIRE, et du spectromètre HIFI.

L'actualité spatiale, du 24 avril 2012
Source Cnes: http://image-cnes.fr/1-loeil-du-satellite/bataille-de-boules-de-neige-autour-de-fomalhaut/
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