Pourquoi parle-t-on autant de l’iPhone, le téléphone d’Apple, alors que
1. il ne sort que le 29 juin aux Etats-Unis
2. on ne sait pas encore quand il sera disponible en France
3. la bête n’est pas si révolutionnaire qu’on le prétend, d’après les premiers tests qui dénoncent la faiblesse des batteries et la difficulté d'écrire des SMS
5. à peine 1% de la planète pourra se l’offrir (à partir de 500 dollars, sans compter les frais d’abonnement et de mise en service)
«Apple est la seule boîte qui considère l’ordinateur comme autre chose qu’une boîte de conserve», explique Tariq Krim. Interface léchée, couleurs qui claquent, design irréprochable: l’esthétique est sans conteste le point fort de la marque. «Ils n’inventent pas de nouvelle technologie mais font un énorme boulot sur l’aspect visuel. C’est quasiment une démarche artistique.»
La révolution dans les chaumières
En s’attaquant à la téléphonie mobile, Apple marche sur les plates-bandes des opérateurs historiques qui règnent depuis dix ans sur ce marché, comme Nokia ou Sony. «Le message d’Apple est quasiment politique, genre «on va changer le monde», sourit Tariq Krim. L’iPhone, c’est la mort du téléphone GSM classique et l’an I de l’Internet mobile». Le pari d’Apple? Vendre 10 millions de téléphones d'ici 2008. «S’ils y arrivent, ils gagnent 3% du marché de la téléphonie en une seule fois, explique Tariq Krim. Forcément, Sony et Nokia ont un peu peur et ce côté challenger plaît aux gens.»
Le rêve de l'objet global
La promesse de l'iPhone, c'est d'être le 10 en 1 de la technologie numérique. Baladeur, caméra, téléphone, ordinateur connecté au Net, GPS, lecteur de vidéos: tout tiendrait dans un seul objet, le saint Graal, comme le montre cette vidéo faite par le «New York Times».