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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Jeu 19 Mai 2011 - 19:56
Le bouclier thermique de Curiosity, le plus grand jamais construit
En novembre 2011, Curiosity décollera à destination de Mars pour une mission exceptionnelle de plus de deux ans. Pour s’y poser, il utilisera un système d’atterrissage des plus révolutionnaires qui combinera plusieurs technologies réunies pour la première fois. L'ensemble sera protégé par le plus grand bouclier thermique jamais construit. Son constructeur, Lockheed Martin, vient de le livrer au Centre spatial Kennedy.
C'est une mission d'au moins deux ans qui attend le rover Curiosity. En novembre 2011, il rejoindra la Planète rouge, équipé d'un exceptionnel bouclier thermique (aeroshell, en anglais). Il se compose d’un cône arrière (backshell) et d’un cône avant (heatshield) et protègera le rover pendant son voyage jusqu’à Mars puis lors de l'entrée dans l'atmosphère martienne. Ce bouclier est construit par Lockheed Martin qui a pratiquement conçu tous les boucliers des missions d’exploration de la Nasa depuis l’époque d’Apollo. Avec un diamètre de 4,5m, il est le plus grand de tous. À titre de comparaison, ceux de Spirit et Opportunity présentaient un diamètre de 2,60m et ceux des capsules d’Apollo mesuraient un peu moins de 4m.
Sa taille n’est pas sa seule spécificité. Il est également conçu pour réaliser le premier atterrissage de précision en visant une ellipse de seulement 20km de diamètre, contre une centaine habituellement. Pour cela, il utilisera des ballasts qui faciliteront le contrôle de la trajectoire.
Record de chaleur pour une mission martienne Le cône arrière supportera les parachutes et le skycrane, sorte de grue qui descendra le rover au bout d’un câble pour qu’il se pose en douceur. Composé d’une structure en nid d'abeille en aluminium et pris en sandwich entre des feuilles de graphite-époxy, ce cône est recouvert d'un matériau à base de liège appelé SLA 561V qui fait office de protection thermique. C’est la première fois que la Nasa l’utilise sur le cône arrière d’un bouclier martien. Jusqu'à présent, il a toujours été utilisé à l'avant.
Quant au cône avant, celui qui sera exposé aux plus fortes chaleurs, il a été dimensionné pour supporter des températures dépassant les 2.000 degrés Celsius. Un record pour une mission martienne. Ce bouclier utilisera un matériau composite appelé PICA (Phenolic Impregnated Carbon Ablator), une matrice de fibres de carbone enchâssées dans une résine phénolique qui sera employée pour la première fois pour une mission martienne.
Inventé par le Centre Ames, le Pica a été utilisé pour la première fois sur la mission Stardust. Il a pu démontrer toutes ses performances lors du retour sur Terre de cette capsule (en janvier 2006) qui contenait des échantillons de la comète Wild-2 et du milieu interstellaire.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Jeu 26 Mai 2011 - 21:22
La Nasa recycle la capsule Orion
Le MPCV, le futur vaisseau américain qui emportera les astronautes vers l'espace lointain, sera basé sur le concept de la capsule Orion. Annoncée par Charles Bolden, l'administrateur de la Nasa, cette décision permet à l'agence spatiale d'amortir les cinq milliards de dollars déjà investis dans la mise au point d'Orion. Et ce, malgré l'annulation du programme Constellation, dont Orion était l'un des éléments clés.
Le MPCV en cours d’assemblage dans les bureaux de test de Lockheed Martin, son constructeur. Crédit: Lokheed Martin.
Dix fois plus sûr que les navettes Conçu par Lockheed Martin, le nouveau vaisseau d'exploration habité MPCV (Multi-Purpose Crew Vehicle) pourra être utilisé pour toutes les destinations au-delà de l'orbite terrestre basse. Il sera capable d'emporter quatre astronautes pour des missions de 21 jours.
Sa forme rappelle celle d'Apollo. Mais cette nouvelle capsule de 23 tonnes est plus grande: 19,5m3, dont 9m3 habitables. Elle sera aussi plus sûre, en particulier lors du lancement, la capsule pouvant être désolidarisée du lanceur en cas de dysfonctionnement. Elle est prévue pour amerrir au large des côtes californiennes.
De nombreuses questions en suspens Pour l'heure, la Nasa n'a communiqué ni calendrier de lancement ni budget, se contentant d'espérer des vols d'essai « dès que possible ». Différents concepts de lanceurs sont également encore à l'étude.
En février 2011, l'administration Obama avait annulé le programme Constellation, malgré un vol d'essai réussi du lanceur Arès 1. Cela avait remis en cause le développement d'Orion, que l'on pensait jusqu'ici condamné à être recyclé en simple canot de sauvetage pour la station spatiale
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Jeu 7 Juil 2011 - 15:16
La sonde Dawn de la Nasa s'approche de Vesta
Lancée en septembre 2007, la sonde Dawn de la Nasa a pour objectif de se satelliser autour de deux astéroïdes: Vesta en juillet 2011 et Cérès en février 2015. Une mission qui pourrait apporter un éclairage nouveau sur les conditions qui ont prévalu pendant la formation des planètes. Car ces deux corps sont avant tout des protoplanètes...
Tout savoir sur les astéroïdes grâce à notre dossier >>
Après un parcours de plusieurs millions de kilomètres, la sonde Dawn s’apprête à entrer dans la zone d’attraction de Vesta autour duquel elle se satellisera en juillet 2011 pour une période de sept mois. En février 2012, elle prendra la direction de Cérès qu’elle atteindra en février 2015 pour s’y satelliser également pendant sept mois. Dawn n’arrivera pas en terrain inconnu. Ces deux astéroïdes font l’objet d’une surveillance particulière et ont été observés à de nombreuses reprises par des télescopes terrestres et spatiaux dont Hubble qui a fourni des images remarquables.
Concernant les objectifs scientifiques, le principal intérêt de cette mission réside dans l'étude des deux objets à l'aide des mêmes instruments. Une telle planétologie comparée pourrait aider à bien mieux comprendre les conditions et les processus qui ont prévalu pendant la formation des planètes, il y a plus de quatre milliards d’années.
Résidus de la formation du Système solaire, Vesta et Cérès sont deux objets de la ceinture d’astéroïdes. Vesta se caractérise par un cratère d’impact géant de 456 kilomètres aussi vaste que l'astéroïde lui-même (530 kilomètres) ! Si la Terre possédait un cratère de taille proportionnelle, il remplirait l'océan Pacifique. Cet impact titanesque a généré une multitude de débris et quelque cinquante petits astéroïdes que les astronomes appellent les Vestoïdes.
Cérès, une planète naine ? Quant à Cérès, il est le premier astéroïde à avoir été découvert (1801) en raison de sa taille. En effet, avec son millier de kilomètres de diamètre, il est l’objet le plus gros de la ceinture d'astéroïde. À elle seule, sa masse représente de 30 à 40% de la masse totale de cette région du ciel située entre les orbites de Mars et de Jupiter. La rotondité de Cérès suggère une structure interne similaire à la Terre, avec un empilement de couches au-dessus d'un noyau. Une des hypothèses suggère même la présence d'eau tapie sous sa surface.
Au regard de la nouvelle définition de l'appellation d'une planète, certains s'interrogent si Cérès n'est pas à classer comme planète naine comme l'est Pluton depuis août 2006.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Jeu 7 Juil 2011 - 15:18
La Nasa veut récolter un morceau d’astéroïde
La sonde Osiris-Rex a été sélectionnée par la Nasa pour rapporter sur Terre un échantillon d'astéroïde primitif en 2023.
La future mission Osiris-Rex devrait rapporter sur Terre 60g de l’astéroïde primitif 1999 RQ36. Crédit: Nasa/Goddard/University of Arizona.
Un géocroiseur de 575m de diamètre L'objet 1999 RQ36 est un astéroïde de 575m de diamètre. On pense qu'il abrite des matériaux organiques primitifs, susceptibles d'avoir été disséminés sur Terre, créant ainsi les conditions de l'apparition de la vie. Il intéresse aussi les chercheurs, car il fait partie des astéroïdes géocroiseurs, susceptibles d'entrer un jour en collision avec la Terre (1 chance sur 1800 en 2182).
60g d'astéroïde pour 2023 Osiris-Rex sera lancée en septembre 2016. Elle passera plus d'un an à orbiter autour de 1999 RQ36 pour l'étudier avant d'en collecter un échantillon d'au moins 60g. Le précieux butin sera rapporté sur Terre pour des analyses poussées, que la sonde ne peut faire elle-même.
Le retour est prévu en 2023. Il met en œuvre des techniques utilisées pour la sonde Stardust, qui a rapporté sur Terre des échantillons de comète. La vidéo ci-dessous détaille le déroulement de la mission.
OSIRIS-REx pour Origins Spectral Interpretation Resource Identification - Security-Regolith Explorer.
Une première sur un astéroïde primitif Cette mission de 800 millions de dollars (hors lanceur), inscrite dans le programme New Frontiers de la Nasa, sera conduite par l'université de l'Arizona.
En 2010, la sonde japonaise Hayabusa avait ouvert la voie en récoltant quelques grains de l'astéroïde Itokawa. Mais Osiris-Rex sera la première à le faire sur un astéroïde primitif, permettant de fournir des informations sur l'origine du Système solaire.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Dim 10 Juil 2011 - 19:44
L’ATV-4 s'appellera Albert Einstein
Alors que l’ATV Johannes Kepler est sur orbite et que la construction de l’ATV Edoardo Amaldi est pratiquement achevée, le vaisseau suivant sur la chaîne de production des ravitailleurs européens de la Station Spatiale Internationale a été baptisé du nom du scientifique le plus célèbre de tous les temps, Albert Einstein. Son lancement est attendu pour le début de 2013.
Père de la théorie de la Relativité et de la formule E=mc2, Albert Einstein est une icône majeure de la science du XXe siècle. Ses théories ont été rigoureusement mises à l’épreuve dans l’espace et ses travaux sont utilisés pour guider les sondes vers d’autres planètes. Il va maintenant lui aussi voler dans l’espace. L’Esa a décidé de donner au quatrième ATV (Automated Transfer Vehicle) le nom d’Albert Einstein.
Les ATV représentent une contribution essentielle de l’Europe au ravitaillement et à la maintenance de la Station Spatiale Internationale (ISS). Les vaisseaux sont nommés d’après de grands scientifiques et visionnaires européens pour mettre en valeur les profondes racines scientifiques, technologiques et culturelles de l’Europe.
Le choix du nom d’Albert Einstein pour l’ATV-4, proposé par la délégation suisse à l’Esa, illustre parfaitement cette approche. L’apport d’Einstein à l’Humanité, et en particulier au domaine des sciences, a bouleversé notre perception de l’univers. L’ATV lui-même est très lié à la Suisse, car sa structure est réalisée par l’industrie helvétique.
Un citoyen du monde aux racines helvétiques Albert Einstein est né en 1879 à Ulm, en Allemagne, mais il a étudié et commencé sa carrière en Suisse. Son emploi au bureau des brevets à Berne lui a donné le temps de développer ses idées révolutionnaires, et celles-ci ont fleuri en 1905. Ce fut alors son annus mirabilis - année de merveilles - au cours de laquelle il publia quatre communications en sciences fondamentales: sur l’effet photoélectrique, sur le mouvement brownien, sur la relativité restreinte et l’équivalence entre matière et énergie.
En 1908, il partit effectuer une carrière universitaire à Berne, puis à Zurich, Prague, Berlin et finalement, après avoir émigré aux États-Unis avant la seconde guerre mondiale, à l’Université de Princeton. Il a reçu le prix Nobel de physique en 1921. Il est décédé aux États-Unis en 1955 à l’âge de 76 ans.
Les deux prochains ATV en production Après le lancement de l'ATV Johannes Kepler vers le Station Spatiale Internationale en février, l’Esa prévoit de maintenir une cadence régulière d’un vaisseau par an. Le prochain modèle, l'ATV Edoardo Amaldi, est déjà assemblé et subit des essais à Brême, en Allemagne. L’ATV-3 sera expédié au Port spatial de l’Europe, à Kourou, en Guyane française, en août, en vue de son lancement vers la Station spatiale en février 2012.
Les trois principales sections de l’ATV-4 sont en cours de fabrication. Le module de cargo ICC (Integrated Cargo Carrier), conçu pour transporter de l’eau, du gaz, des ergols de ravitaillement et du fret, est à Turin et sera transféré en décembre à Brême. Le module propulsif EPB (Equipped Propulsion Bay), qui abrite les moteurs et leurs réservoirs d’ergols, est en fabrication à Brême. Le module d’avionique EAB (Equipped Avionics Bay) - véritable « cerveau » de l’ATV - sera intégré en fin d’année sur le module propulsif. Le calendrier actuel prévoit le lancement de l’ATV Albert Einstein vers la Station au début de 2013.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Dim 10 Juil 2011 - 19:48
Une navette spatiale passe au-dessus de Roland Garros
Le 28 mai 1983 a lieu le duel entre John McEnroe et Drew Gitlin sur le court de Roland Garros. La concentration est intense, l'enjeu est de taille. Cependant, une vague de folie va animer la foule. Que s'est-il passé exactement ? Retour en vidéo sur un moment historique.
En plein match, les passions de déchaînent, le public applaudit et pourtant ce n'est pas pour la passion du tennis. Là-haut, dans le ciel, Enterprise, la première navette américaine de la Nasa passe au-dessus du court depuis un Boeing 747. C'est sous les yeux ébahis des spectateurs que ce duo a réalisé sa démonstration à l'occasion du Salon du Bourget.
Cette navette test, qui a vu le jour en 1975, n'a fait ses premiers essais qu'en 1977 et dans l'atmosphère. Elle n'ira jamais dans l'espace mais pour l'époque, la surprise est de taille. McEnroe, d'habitude enclin à de fortes colères pour ce genre d'événement, se montrera très fair-play en pointant la navette compatriote du doigt.
L'étonnante histoire du nom de la navette Enterprise s'est d'abord appelée Constitution. Mais c'était sans compter sur les dizaines de milliers de fans de la série télévisée Star Trek (diffusée dès 1966) qui se sont manifestés par voie postale auprès de la Nasa pour baptiser la navette comme le vaisseau spatial de la série télévisée. Ployant sous la pression des 200.000 lettres, Constitution devient Enterprise. La Nasa aura soin de satisfaire jusqu'au bout les fans de la série en invitant à l'inauguration le créateur de la série et les acteurs.
En tout cas, la navette n'aura porté chance à aucun des deux joueurs. Cette année-là, c'est la France qui sera à l'honneur grâce à Yannick Noah, qui remportera le tournoi de Roland Garros !
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Dim 10 Juil 2011 - 20:15
Gravités martienne et lunaire sur Terre grâce aux vols paraboliques
Novespace, pour le compte du Cnes et des Agences spatiales allemande et européenne, s’apprête à réaliser une campagne de vols paraboliques dont l’objectif est de tester en apesanteur des expériences dans des domaines aussi variés que la connaissance humaine ou l’exploration robotique.
Le 7 juin 2011 commencera à Bordeaux la toute première campagne en Europe de vols paraboliques destinés à simuler les conditions de gravité partielle ressenties sur la Lune et sur Mars. Elle est organisée par Novespace pour le compte du Cnes, de l’Agence spatiale allemande (DLR) et de l’Agence spatiale européenne (Esa).
Treize expériences étudieront la santé humaine, la préparation de la mission ExoMars ou encore l’utilisation de la console de jeu Wii de Nintendo pour le contrôle de l'équilibre en gravité réduite. Les participants étudieront aussi, notamment, le fonctionnement du cerveau lorsqu'il contrôle un geste en gravité réduite. Dans le domaine de la mécanique des fluides, une expérience reproduira le comportement des ergols dans les étages supérieurs de lanceurs futurs, afin de mieux le prédire.
Pendant trois jours (les 7, 8 et 9 juin 2011), l’Airbus A300 Zéro-G effectuera une série de trois vols consécutifs. Chacun de ces vols offrira, en tout, 12 minutes de pesanteur partielle à l’intérieur de l’appareil, par tranches d'une vingtaine de secondes. Cette situation exposera les passagers à une pesanteur de 0,16 g (celle de la Lune) et de 0,38 g (celle de Mars).
Des vols paraboliques pour des expériences scientifiques Pour certaines expériences à réaliser en micro ou faible gravité qui ne nécessitent pas d’être exposées trop longtemps à cette gravité, les vols paraboliques sont devenus un moyen essentiel d'accès, bien moins coûteux et réclamant moins de temps de développement que l’utilisation de fusées sondes, de capsules récupérables ou encore d'expériences menées à bord de la Station Spatiale Internationale.
Initialement utilisés pour l'entraînement des astronautes, les vols paraboliques sont aujourd'hui principalement employés pour des essais technologiques d'équipements spatiaux et des expériences scientifiques. Cette ouverture au monde scientifique et au secteur privé est encouragée par Jean-François Clervoy, ancien astronaute de l’Esa et P-DG de Novespace. Récemment interviewé, il nous avait expliqué vouloir ouvrir les vols paraboliques au grand public et avoir entamé des démarches administratives dans ce sens.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Mar 12 Juil 2011 - 11:46
La fusée danoise HEAT 1X-Tycho Brahé a décollé
Après un échec en septembre 2010, les deux amateurs danois Kristian von Bengtson et Peter Madsen sont parvenus à lancer leur fusée de 1,6 tonne, ce vendredi 3 juin 2011, à 16h32. Mais elle n'est montée qu'à 2,8km d'altitude, alors que l'objectif initial était d'atteindre les 30km.
Le projet Copenhagen Suborbitals a franchi une nouvelle étape vendredi 3 juin. Crédit: Thomas Pedersen
Retard à l'allumage Comme on peut le voir sur ce « direct » de la chaîne danoise TV2 News, tout ne s'est pas passé comme prévu. Il a fallu s'y reprendre à deux fois pour l'allumage, et une déviation de la trajectoire a forcé l'équipe du lancement à couper le moteur au bout de seulement 20 secondes. Par ailleurs, un parachute de descente ne s'est pas déployé correctement.
Le lancement était visible en direct sur la chaîne danoise TV2 News. On y voit le premier échec à 1min53, puis le décollage à 5min45.
Objectif: un homme à 100km d'alitude Après avoir repêché la fusée dans la mer, les Danois ont pu récolter un grand nombre de données. Elles serviront leur ultime ambition: remplacer le mannequin de taille humaine embarquée lors de ce vol par un homme véritable et l'envoyer à 100km d'altitude !
C'est Peter Madsen lui-même qui prendra le risque, dans quelques années. S'ils parviennent à réaliser ce rêve, lui et son collègue feront du Danemark la quatrième nation à envoyer un homme dans l'espace, après la Russie, les États-Unis et la Chine.
Pour l'heure, les deux amateurs peuvent continuer à rêver en revisionnant le film de leur vol du 3 juin, vu depuis l'intérieur de la fusée, tel qu'un homme placé à l'intérieur l'aurait vécu.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Jeu 14 Juil 2011 - 12:25
Les étonnantes expériences en apesanteur des chats, pigeons et grenouilles
À l’heure où le tourisme spatial n’est plus de la science-fiction, il fait bon se rappeler les premières expériences sur le comportement animal en impesanteur. Nous vous proposons trois vidéos ludiques pour observer et comprendre la réaction des animaux tels que les chiens, les chats et les grenouilles dans un environnement où il n’y a plus de gravité.
Envoyer un touriste dans l’espace est aujourd’hui chose faite. Mais rappelez-vous qu’après la seconde guerre mondiale, lorsque la conquête spatiale était dans l’air du temps, on ne savait pas vraiment encore si l'on pouvait envoyer un Homme dans l'espace. On a donc commencé par y expédier des animaux. Souvenez-vous, après la seconde guerre mondiale, en 1957, on envoyait la première chienne dans l'espace, Laïka.
On s’interrogeait alors sur les effets de l’impesanteur sur les organismes vivants. D’ailleurs, de quoi s’agit-il exactement ? La Terre exerce sur nous une force, la gravité, que nous sentons en permanence et qui nous ramène irrémédiablement sur le sol. En orbite terrestre, cette force est toujours là mais la vitesse (8km/s) induit une force centrifuge qui l'annule. En d'autres termes, un corps en orbite est en chute libre perpétuelle.
Emmenés à bord d’un avion zéro-gravité, comme l’airbus A300 Zéro-G, que font les chats ? Retombent-ils vraiment toujours sur leurs pattes ? Regardez plutôt:
Des réactions antinaturelles Le réflexe naturel du chat, est de retomber systématiquement sur ses pattes lorsqu’il est soumis aux lois de la pesanteur. Il le perd complètement quand il n’est plus subordonné à cette force et bat des pattes à la recherche d’un endroit stable. Quant aux pigeons, ils volent de haut en bas sans réussir à trouver leurs repères. Ils battent des ailes éperdument et certains finissent même par voler à l’envers. La grenouille subit le même sort et se retrouve sens dessus-dessous:
En 1989, une série d’expériences portant sur la reproduction d’êtres vivants dans l’espace avait déjà été menée, sur des poules notamment. Les embryons, en retournant sur Terre, mourraient systématiquement. Des essais, plus concluants, ont été conduits sur des poissons. Mais l’expérience nommée Fertile a mis en exergue des anomalies pendant certaines phases du développement embryonnaire. Autrement dit, c’est la pesanteur qui a, en grande partie, façonné les êtres vivants de la Terre. Difficile d’imaginer emmener un chat à bord de la navette de demain !
Découvrez une réponse à une question fondamentale:
Peut-on grandir dans l'espace ?
Astronaute Bruce McCandless Crédits: NASA / Wikipedia
Dans l’espace, le corps ne subit pas la même poussée vers le bas que sur Terre (ce petit cadeau de la gravité). Résultat, les disques situés entre les vertèbres de la colonne vertébrale dans le dos...
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Ven 15 Juil 2011 - 15:52
Retour en vol en 2012 pour le GSLV indien
L’Agence spatiale indienne prévoit le retour en vol de son lanceur GSLV (Geosynchronous Satellite Launch Vehicle) en 2012, cloué au sol depuis ses deux échecs en 2010.
Malgré d’indéniables progrès spatiaux et des objectifs ambitieux liés aux vols habités, 2010 fut une année difficile pour l’Agence spatiale indienne (Isro) avec les deux échecs de son lanceur GSLV. Cela dit, les ambitions spatiales de ce pays restent intactes, confortées par le rapport de la commission d’enquête en charge de ces deux échecs, qui dédouane la conception du lanceur.
Un lanceur a été perdu le 15 avril. Il s’agissait d’un vol de démonstration du GSLV-D3 MK II équipé de l’étage cryogénique CUS de fabrication indienne, qui devait lancer en orbite de transfert géostationnaire le satellite indien GSAT-4. Le propulseur cryogénique s’est arrêté après son allumage, à cause d’une anomalie dans la turbopompe à hydrogène. Quant au second lanceur, le GSLV-F06 MK I avec le satellite GSAT-5P, il a explosé en vol le 25 décembre à la suite d’un défaut dans la structure de protection de l’étage cryogénique fourni par la Russie. La pression dynamique a provoqué le détachement prématuré des connecteurs recevant l’information de la case à équipements.
Priorité à l'étage national cryogénique L’absence de défaut de conception relance l’activité autour de cette famille de lanceurs, de sorte que l’Isro envisage un retour en vol en 2012 avec le lancement d’un GSLV MK I doté du dernier étage cryogénique de Khrounichev et d’un MK II. L’Agence spatiale indienne va concentrer ses efforts sur cette version en accélérant le développement de l’étage cryogénique national CUS qui fonctionne avec de l'hydrogène et de l'oxygène liquides, dont la combustion produit de la vapeur d'eau.
Si les vols prévus en 2012 sont des succès, l’Isro devrait accélérer la cadence les années suivantes avec le lancement de quatre GSLV en 2013, dont le premier vol de démonstration de la version MK III qui emportera GSAT-11, mais cela reste à confirmer.
Les échecs de 2010 ont également provoqué le report à 2014 du lancement de la sonde lunaire Chandrayaan-2 et contraint l’Isro à confier le lancement des satellites GSAT-7 et Insat-3D à des opérateurs étrangers, dont Arianespace qui lancera un Insat-3D en 2013.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Sam 16 Juil 2011 - 13:36
Les instruments au sol d'ExoMars 2016
Première mission commune d’exploration de Mars pour l’Esa et la Nasa, la mission ExoMars 2016 est constituée d’un orbiteur (Trace Gas Orbiteur) et du démonstrateur EDM d’entrée, de descente et d’atterrissage. Après avoir sélectionné en août 2010 les instruments de l’orbiteur, les deux agences spatiales ont choisi ceux qui seront embarqués sur l’atterrisseur.
ExoMars est une mission en deux étapes (2016 et 2018) que développent conjointement l’Esa et la Nasa. Si la mission de 2018 n’est pas complètement figée, celle de 2016 est sur les rails. Réalisée sous la maîtrise d’œuvre de l’Esa, elle comprend l’orbiteur Trace Gas et un atterrisseur de 600kg qui doit permettre à l'Europe d'apprendre à se poser sur Mars avec une orientation et une vitesse d'atterrissage contrôlées et validées par un certain nombre de technologies, navigation ou relais de données par exemple, qui seront nécessaires pour les futures missions d’exploration, comme celles qui ramèneront des échantillons martiens.
L’EDM (Entry, Descent and Landing Module) atterrira pendant la saison des tempêtes de poussière, « une opportunité unique pour caractériser l’atmosphère poussiéreuse pendant la descente du démonstrateur et de procéder à des mesures de surface intéressantes associées à un environnement de poussières riches », explique Jorge Vago, responsable scientifique du projet ExoMars. L'EDM doit survivre pendant une petite semaine en utilisant l'énergie restante dans ses batteries. Malgré sa faible durée, il offre une réelle opportunité scientifique.
Une petite semaine d'activité Bien que ses capacités scientifiques soient limitées par l'absence d'énergie à long terme et l'espace réduit, les deux agences ont trouvé de la place pour installer trois instruments peu gourmands en énergie et une caméra couleur. Activés pendant la descente, deux instruments devront mesurer les performances et le comportement de l'engin et déterminer les conditions atmosphériques qu'il traverse (ce sont l'EDL pour Entry, Descent and Landing, et le Ideas, pour Investigations During Entry and Atmospheric Science).
Une fois sur la surface de Mars, c’est la suite d’instruments Dreams (Dust characterisation, Risk assessment, and Environment Analyser on the Martian Surface) qui se mettra en route pour étudier l’environnement du site d’atterrissage. Elle fonctionnera comme une station météo et recueillera des informations sur les vents (vitesse et direction), l’humidité, la pression et les températures de surface. Elle fournira également les premières mesures de champs électriques qui peuvent apparaître lorsque des grains de poussières en suspension dans l’atmosphère se frottent entre eux.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Lun 25 Juil 2011 - 21:03
Des sommets du Tibet à la frontière de l'univers observable
Un époustouflant voyage à travers l’univers observable est disponible sur Youtube depuis plus d’un an et demi. C’est une application du Digital Universe Atlas réalisé par l’American Museum of Natural History. Scientifiquement exact, il permet de prendre conscience des positions et des tailles exactes de la Terre, du Système solaire et enfin de la Voie lactée dans l’univers observable.
Partez à la découverte de la Voie Lactée dans notre dossier >>
La vidéo The Known Universe disponible sur la chaîne YouTube de l’American Museum of Natural History est connue des passionnés mais peut-être pas de tout le monde. Voici donc une nouvelle occasion de faire découvrir la carte de l’univers observable provenant des campagnes d’observations des galaxies, du rayonnement fossile et bien sûr dressée à partir des travaux des pionniers de la mécanique céleste et de l’optique, pendant les XIXe et XXe siècles, lors de l’exploration du Système solaire et du royaume des nébuleuses.
Le voyage commence sur le toit du monde, c'est-à-dire le Tibet, puis nous entraîne à travers le Système solaire pour nous montrer la position des orbites des planètes par rapport à la Voie Lactée. On dépasse ensuite la sphère d’ondes radio générée par l’Humanité à partir des années 1910 et dont le front se trouve à environ 100 années-lumière pour sillonner le fin disque de la galaxie spirale qu’est notre Voie Lactée.
Le voyage se poursuit à travers la carte des galaxies et des quasars obtenue par des grands relevés comme le Sloan Digital Sky Survey (SDSS) pour finir par rejoindre la sphère de dernière diffusion située à plus de 46 milliards d’années-lumière de la Terre actuellement. Elle correspond aux régions d’où sont partis il y a 13,7 milliards d’années les photons du rayonnement fossile collectés actuellement par Planck. On revient ensuite sur Terre avec une étrange impression de vertige métaphysique associé à la prise de conscience de l’énormité des échelles d’espace dans lesquelles se trouve prise l’Humanité depuis des millénaires, quelque part entre le Tout et le Rien, portée par une vague ayant mené Du Big Bang au Vivant.
La vidéo a été réalisée à partir du Digital Universe Atlas que l'on peut explorer soi-même.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Mer 27 Juil 2011 - 14:15
Des exobiologistes en scaphandre sur Mars... ou en Antarctique ?
Comme tout le monde le sait, les astronautes d’Apollo 11 n’ont jamais débarqué sur la Lune mais les cosmonautes de Mars 500 ont bel et bien débarqué sur Mars au début de l’année 2011. À moins qu’il ne s’agisse du contraire… Voici en tout cas quelques photos qui semblent accréditer la thèse qu’un groupe d’exobiologistes a exploré une portion de la Planète rouge.
On se souvient du débarquement fictif sur Mars effectué au début de l’année 2011 par des cosmonautes russes, chinois et européens à l’occasion de la mission Mars 500. Peu de temps après, l’astronaute Buzz Aldrin, qui lui est vraiment allé sur la Lune, était vu aux commandes du LHC. Aldrin fait partie des rares humains à avoir exploré un autre monde lors du programme Apollo. L’exploration lunaire humaine s’est terminée avec Apollo 17, avec notamment la découverte d’un mystérieux sol orange par le géologue Harrison Schmitt.
Si l’on en croit quelques photos révélées par le site astrobio.net, une femme a bel et bien... marché sur Mars il y a quelques mois avec des collègues exobiologistes. Il s'agirait de la géologue Margarita Marinova, qui a étudié l'astronautique au MIT et la planétologie au Caltech.
Sur la photo ci-dessus, on la voit forer dans le sol jusqu’à 1,50m de profondeur. Une telle opération, avec récolte d’échantillons de roches encore présentes sur la mèche de la foreuse, permet de sonder l’histoire du sol martien et de ses dépôts successifs.
Surtout, s'il existe encore de la vie ou si elle a existé sur Mars il y a des milliards d’années avant de ne plus laisser que des fossiles, on doit s’attendre à ce qu'elle ait migré en profondeur pour se protéger des ultraviolets. L’utilisation de la foreuse semble simple mais la planétologiste s’est heurtée à de nombreux problèmes causés par la taille des gants de sa combinaison martienne.
Sur cette autre photo, la chercheuse mesure la radioactivité ambiante à l’aide d’un compteur Geiger. Là encore, la tâche n’est pas aisée lorsqu’il s’agit d’appuyer sur des boutons ou de les tourner avec les gants de la combinaison.
Une expédition martienne bien terrestre Bien sûr, tout cela ne s’est pas passé sur Mars... Il s’agissait de tests d’une combinaison martienne réalisés en Antarctique, plus précisément sur l’île de Marambio, aussi connue sous le nom de Seymore Island, près de la pointe de la péninsule de Palmer (64° 14' de latitude sud, 56° 43' de longitude ouest). Margarita Marinova et ses collègues ont profité d’une proposition du gouvernement argentin pour se rendre pendant le mois de mars sur cette base aérienne où vivent de 20 à 150 personnes pendant l’année.
Mettre la combinaison spatiale est déjà en soi une procédure complexe. Il faut tout d'abord mettre une couche de sous-vêtements chauds. Ensuite viennent les chaussettes, gants et vestes chauffés à l'électricité. Puis il y a les tubes en caoutchouc qui descendent des jambes du pantalon pour aider à la circulation d'air dans la moitié inférieure de la combinaison.
Ensuite vient combinaison elle-même avec ses joints. On peut alors vérifier que la pressurisation est correcte et que tout fonctionne bien. L’alimentation en électricité est assurée par la batterie de 12V et une source de réserve pouvant fonctionner 20mn est située dans le sac à dos de la combinaison.
En plus des tests sur la combinaison elle-même, d'autres ont consisté à simuler une véritable exploration géologique du sol martien avec, par exemple, la collecte d’échantillons dans des tubes Falcon. Il s’agit de tubes à essai utilisés en biologie pour faire de la culture cellulaire ou de la microbiologie. Souvent en polypropylène, parfois en polystyrène, ils sont vendus stériles et sont résistants à la centrifugation et aux basses températures (jusqu'a -80°C).
Margarita Marinova est d'origine bulgare et, enfant, elle a été marquée par l'histoire de ses parents qui ont eu l'occasion de rencontrer Youri Gagarine. Depuis, elle rêve de devenir astronaute et de marcher un jour sur Mars. Nul doute que cette simulation, qui n'était pas la première pour cette planétologue étudiant l'évolution de la cratérisation sur Mars, a été vécue particulièrement intensément.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Sam 30 Juil 2011 - 19:03
Genesis révèle les anomalies isotopiques des planètes
Deux publications dans Science, portant sur les analyses des échantillons de vents solaires rapportés sur Terre par la sonde Genesis, confirment ce que les chercheurs avaient déjà annoncé en 2010. La composition isotopique du Soleil au niveau de l’oxygène et de l’azote n’est pas celle de la Terre et des météorites. C’est une information importante pour comprendre la genèse des planètes.
La composition chimique de l’atmosphère du Soleil, déduite des analyses spectroscopiques, a été comparée à celle de la Terre, de Jupiter, de la Lune et des météorites depuis des dizaines d’années. Bien que l’on ne puisse pas faire de comparaisons au niveau des abondances isotopiques de cette manière, les similitudes de composition indiquaient que tous ces corps s’étaient formés à partir d’un même matériau primitif, un nuage moléculaire et poussiéreux tel que l’on en a observé dans l’espace, par exemple avec Spitzer.
Or, les cosmochimistes savent que de petites différences au niveau des abondances isotopiques peuvent se révéler bavardes au sujet des détails des processus et étapes de la formation et de l’évolution des planètes.
Comme le rappelle l’un d’entre eux, Robert N. Clayton, H. C. Urey a proposé d’utiliser les isotopes de l'oxygène en cosmochimie dès 1934. L'ère moderne de la cosmochimie isotopique de l'oxygène n’a cependant commencé qu’avec l'étude des échantillons lunaires d'Apollo en 1969 et des inclusions réfractaires d'Allende en 1973. Avant, la technologie ne permettait pas de faire des analyses. Les grandes tailles (>5%) des variations des abondances de 17O/16O et de 18O/16O ont d'abord été interprétées comme des effets de nucléosynthèse, mais on a fini par penser qu’elles proviennent de processus chimiques survenus tôt dans l'Histoire du Système solaire.
Des traceurs de l'histoire du Système solaire Ainsi les isotopes de l'oxygène fournissent des traceurs naturels pour les processus de formation des corps solides dans le Système solaire interne. En particulier, les isotopes d'oxygène sont très utiles dans la reconnaissance d’associations génétiques entre les groupes de météorites. Ils ont aussi été précieux dans l'étude des processus affectant les corps parents des météorites, tels que le métamorphisme et l’altération aqueuse. Il est conjecturé que la cause ultime des effets isotopiques de l'oxygène proviendrait d’une photodissociation sélective des molécules de CO au début de la formation des planètes.
Pour tenter de faire la lumière sur tout cela, il fallait déterminer la composition isotopique de l’atmosphère du Soleil, que l’on pense être le reflet fidèle de la composition initiale de la nébuleuse protosolaire. Pour cela, la collecte des particules de vent solaire était une nécessité et c’est ainsi que la sonde Genesis a été lancée. En plus des variations isotopiques de l’oxygène, les cosmochimistes s’intéressaient aussi à celles des isotopes de l’azote.
Des analyses par spectrométrie de masse Si la collecte du vent solaire s’est bien passée, on se souvient que le retour sur Terre des échantillons de Genesis a commencé par une catastrophe. Toutefois, la science de Genesis n’a pas été perdue et les analyses ont commencé. Un premier résultat avait été annoncé par les chercheurs dès 2010 à l’occasion d’une publication dans Geochimica et Cosmochimica Acta. Les cosmochimistes publient aujourd’hui dans Science deux articles qui aboutissent à des conclusions similaires.
En France, les chercheurs du Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CRPG) de Nancy se sont concentrés sur les isotopes de l’azote alors qu’une équipe américaine prenait en charge les isotopes de l’oxygène. Les cosmochimistes français ont ainsi montré que les abondances des isotopes de l’azote solaire sont bel et bien différentes de celles de l'azote terrestre. Ainsi, le Soleil est 60% plus pauvre en isotope 15N que la Terre. Le même résultat est obtenu lorsque l’on fait la comparaison avec des météorites. Pour les comètes, on aboutit à un désaccord encore plus important puisqu’elles sont enrichies à près de 300% par rapport à l’azote solaire. En revanche, le rapport 15N/14N du Soleil est similaire à celui de l'atmosphère de Jupiter, déterminé il y a dix ans par la sonde Galileo et confirmé par la sonde Cassini.
Comme on l'a mentionné précédemment, il semble probable que des processus photochimiques, survenus au niveau de la zone actuellement occupée par les planètes internes, sont responsables de ces différences isotopiques.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Mar 2 Aoû 2011 - 15:42
Un ovni dans le ciel d’Hawaï
Le 22 juin 2011, un gigantesque halo lumineux est apparu sur les caméras de surveillance de l'observatoire du Mauna Kea. L'explication de ce phénomène étrange a été trouvée grâce à Internet.
Halo lumineux vu par la caméra de surveillance du CFHT. Crédit: CFHT.
L'énigme du Mauna Kea Apparu à l'horizon, à 3h40, le halo lumineux gonfle rapidement à mesure qu'il prend de la hauteur. « Au final la bulle de lumière est énorme: 90° sur le ciel », précise Jean-Charles Cuillandre, astronome au Télescope Canada-France-Hawaï (CFHT).
Tout se passe en seulement 5mn: le phénomène finit par déborder du champ de la caméra de surveillance, à mesure qu'il perd en luminosité.
OVNI hawai
Les vidéos sont visibles ci-dessous, la première a été enregistrée au télescope Subaru, et la seconde au CFHT. Avant de connaître le fin mot de l'histoire, nous vous invitons à chercher la solution par vous-même à l'aide du « Petit guide des ovnis identifiés » publié dans le numéro de juillet 2011 de Ciel&Espace.
Une enquête sur la toile En l'absence d'explication évidente, l'astronome Ichi Tanaka décide de soumettre cette énigme à la sagacité des internautes sur le forum Asterisk du site de la Nasa Astronomy Picture of the Day.
Un minimum de culture de ce genre de phénomènes fait penser au dégazage d'un lanceur dans la haute atmosphère, ou en orbite basse. Un halo comparable avait été observé au-dessus de la France le 18 octobre 2009, de nombreuses photos sont visibles sur les forums. Sans être identique, ce cas fait également penser à l'ovni norvégien du 9 décembre 2009. Il s'agissait respectivement d'une fusée Atlas et d'un missile russe en perte de contrôle.
La solution En quelques heures seulement, un membre du forum Asterisk fait le lien avec le lancement depuis la base de Vandenberg, en Californie, d'un missile intercontinental Minuteman III. L'ovni est lié à un test de ce lanceur stratégique de la dissuasion nucléaire américaine.
« Le tir du missile offre un bon timing. Il semble acquis que c'est la solution. C'est fascinant ! », estime Jean-Charles Cuillandre. En effet, il a été lancé 5mn seulement avant d'apparaître sur les webcams. Des analyses plus poussées tendent à confirmer cette hypothèse: la trajectoire suivie par cette fusée de test se révèle parfaitement compatible avec les observations. Si elle-même est invisible sur les vidéos, c'est que ses moteurs s'arrêtent au bout de 3mn.
La vidéo ci-dessous montre le lancement d'un Minuteman. Au bout de 1mn, on constate que les gaz éjectés se dispersent rapidement et finissent par former une bulle.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Ven 5 Aoû 2011 - 15:14
Des capsules pour remplacer la navette
Le lancement d’Atlantis était le dernier d’une navette mais certainement pas le dernier vol d’un engin américain. Déjà se profilent de nouveaux vaisseaux qui succéderont aux navettes et ne se contenteront pas de rejoindre l’ISS.
La dernière mission de la navette Atlantis, qui vient de s'amarre à la Station Spatiale Internationale, donne le coup d’envoi de l’ère du transport spatial privé. Pour les États-Unis, cette sous-traitance à des entreprises pourrait être le moyen le plus rapide à mettre en place pour envoyer des hommes dans l'espace indépendamment des Russes, même si la Nasa a en développement un système de transport de remplacement de la navette. La Nasa projette en effet de faire appel à des sociétés privées pour emmener du matériel et des astronautes sur l'ISS. Pour le matériel, un premier vol est prévu en fin d'année. Pour les astronautes, en revanche, il faudra patienter plusieurs années avant que le privé ne prenne le relais. En attendant, les astronautes américains auront recours à des capsules russes Soyouz pour se rendre sur l'ISS et revenir sur Terre.
La navette est présentée un peu vite comme le premier système de transport spatial réutilisable. Cet engin se compose de trois éléments principaux. Un orbiteur, qui abrite l’équipage et la charge utile, un grand réservoir externe de couleur orange qui contient le carburant des moteurs principaux, et deux propulseurs auxiliaires à poudre (SRB, Solid Rocket Boosters) accolés à ce grand réservoir. Ces deux boosters fournissent une grande partie de l’énergie nécessaire au décollage au cours des deux premières minutes du vol. Quant au grand réservoir, il se sépare de l’orbiteur environ 8mn après le décollage.
Trop chère, la navette Seul l’orbiteur est réutilisable, alors qu’à l’origine les boosters étaient conçus pour l’être également et même plusieurs fois. Le caractère réutilisable de l'orbiteur lui-même est relatif. Plusieurs mois de maintenance et une remise en état de la protection thermique sont nécessaires entre chaque vol pour un coût de plusieurs millions de dollars.
Malgré son succès industriel et technologique, la navette a été un échec au regard de l'objectif initial, à savoir réduire drastiquement le tarif de l’accès à l’espace. Quant à son coût global, il est toutefois à relativiser. En 42ans, les navettes spatiales n'auront coûté que... l'équivalent de quatre mois du budget annuel du Pentagone en 2011 (192 milliards de dollars).
Pour les remplacer, la Nasa s'appuiera vraisemblablement sur des capsules de type Apollo. Trois des concurrents du programme CCDev, SpaceX, Boeing et Blue Origin, ont choisi d’en développer une et la Nasa poursuit la mise au point de son Multi-Purpose Crew Vehicle (MPCV). Seule Sierra Nevada fait le pari d’un engin ailé.
Ce retour en force des capsules s’explique par la nouvelle façon d’accéder à l’espace qui différencie le lancement de passagers du fret. Comme il s’agit de projets commerciaux, on peut raisonnablement penser que le marché va déterminer quelle est la meilleure approche.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Sam 6 Aoû 2011 - 13:47
La navette Atlantis vue depuis la stratosphère par des étudiants
Cette vue insolite du décollage de la navette Atlantis, le 8 juillet 2011, a été obtenue à partir d'un ballon sonde capable de monter à 27km d'altitude. Il ne s'agit pas d'un équipement de la Nasa, mais simplement d'un projet d'étudiants de San Diego encadré par l'association américaine Quest for Stars.
Décollage d'Atlantis vu depuis la stratosphère. Crédit: Quest for Stars (questforstars.com)
À l'aide de ce dispositif ingénieux, ils ont obtenu des photos spectaculaires du lancement, présentées sur Twitpic. Sur cette même page sont visibles des photos du départ de la navette Endeavour (STS-134) le 29 avril 2011, obtenues avec des moyens similaires. Les étudiants ont relaté leur exploit sur la chaîne CBS8 dans une vidéo visible sur YouTube (en anglais).
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Lun 8 Aoû 2011 - 0:42
Divergence entre la Nasa et le Sénat
Pour raccourcir la période durant laquelle les États-Unis n'auront plus d'accès autonome à l'espace et en particulier à l'ISS, la Nasa mise sur le secteur privé. Mais une autre option, soutenue par les Républicains, s'appuie sur un projet de la Nasa, donc public, le Space Launch System et le Multi-Purpose Crew Vehicle (MPCV). Mais il n'a jamais été prévu pour desservir la Station spatiale...
Pour les États-Unis, qui ne souhaitent pas rester dépendants trop longtemps des Soyouz russes pour accéder à la Station Spatiale Internationale après le dernier voyage d'Atlantis, deux solutions s’offrent à eux pour retrouver une autonomie d’accès à l’espace. Le secteur privé, que privilégie la Nasa mais que n’approuve pas le Comité Sénatorial Américain en charge de la Nasa (Senate Commerce, Science and Transportation Committe), et celle du Sénat américain qui préfère le Space launch System, que certains ont rebaptisé Senate Launch System. Cette seconde option s'appuie sur le lanceur lourd prévu pour le MPCV (Multi-Purpose Crew Vehicle, anciennement Orion). Notons que cette période de transition coûte cher à la Nasa, contrainte d’acheter les places à bord des Soyouz.
La Nasa pense que d’ici 2015 une option sera disponible pour le transport d'astronautes américains en orbite. L’objectif est d’être en « capacité de lancer vers l’ISS chaque année deux équipages de quatre personnes » déclare Phil McAlister, directeur par intérim du développement des vols spatiaux commerciaux à la Nasa. Boeing, qui travaille sur CST-100, et SpaceX avec sa capsule Dragon, sont sur les rails pour relever ce défi. « Notre feuille de route nous amène à un vol d’essai dès 2014 et un vol habité opérationnel vers l’ISS en 2015 » a déclaré John Elbon, vice-président et gestionnaire du programme CST-100. Quant à SpaceX, elle annonce qu'elle sera prête en 2014 si « le soutien financier de la Nasa se poursuit ».
Le secteur privé s'est déjà lancé dans le spatial Pour Phil McAlister, « la concurrence est un aspect clé de notre stratégie et nous la souhaitons forte avec de multiples fournisseurs ». Financé en partie par la Nasa dans le cadre de du partenariat public-privé CCDev, le secteur privé a un créneau historique pour remplacer la navette. En effet, en plus de ce financement, la Nasa apporte également son expertise, forte d’une expérience d’une cinquantaine d’années qui lui a permis d’envoyer plusieurs centaines d’astronautes dans l’espace. Comme l’explique McAlister, « nous transférons 50 ans d'expérience de vol spatial humain vers le secteur privé » et de nombreux anciens astronautes de la Nasa ont « déjà rejoint de nombreuses firmes privées en tant que consultants ».
Quatre firmes sont en compétition pour la fourniture d’un système de transport spatial clé en mai. La Nasa leur a d’ores et déjà versé 270 millions de dollars dans le cadre de CCDev2. Boeing a obtenu le financement le plus élevé (92 millions) suit Sierra Nevada (80 millions), SpaceX (75 millions) et Blue Origin (22 millions). Au titre de l’année fiscale 2012, il était prévu que la Nasa dispose de quelque 850 millions de dollars pour financer le troisième cycle de CCDev. Au lieu de cela, le Comité sénatorial veut plafonner les sommes allouées à CCDev au niveau actuel (310 millions). Pour Bolden, ce « faible niveau de financement fait courir le risque de retarder la date d’entrée en service des solutions de transport envisagées par le privé ».
En revanche, le Comité accorde 2 milliards de dollars au lanceur lourd et 1 milliard au MPCV. Malgré ce financement, ce système de transport spatial ne sera pas prêt à voler avec des humains d’ici de nombreuses années, explique Charles Bolden. Au mieux, « on planifie un vol d’essai sans équipage en 2017 puis, vers la fin de cette décennie, on envisage un vol habité ».
De plus, le MPCV n'est pas dimensionné pour des missions de courtes durées autour de l'ISS. Dans les plans de la Nasa, ce système de transport spatial est conçu pour l’exploration lointaine et en particulier pour répondre aux objectifs ambitieux de Barack Obama qui veut aller sur des astéroïdes. Il n’est pas « optimisé pour les missions en orbite basse » explique Bolden. La Nasa n'envisage d'ailleurs de l’utiliser pour une mission vers l’ISS que dans le cas d'un accident ou si le secteur privé échouait à mettre au point un système de transport.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Mar 9 Aoû 2011 - 23:10
Probable explosion d'une météorite au-dessus de la Bretagne
Des témoins rapportent l'observation dans le ciel breton d'une vive lueur suivie d'une explosion le mardi 19 juillet avant l'aube. Suivez notre forum pour voir les témoignages ou déposer le vôtre.
Que s'est-il passé exactement mardi 19 juillet vers 5h15 au-dessus d'une zone comprise entre Rennes et Brest ? Depuis 24h, Internet bruisse de nombreux témoignages d'habitants. Certains ont été réveillés par un grondement sourd, d'autres ont observé une vive lueur blanche suivie d'une boule de feu orange. Après avoir éliminé l'hypothèse d'un accident aérien puis celle d'une fusée de détresse envoyée par un navire en difficulté, on commence sérieusement à envisager l'idée d'une explosion de météorite dans l'atmosphère terrestre.
Dans sa course autour du Soleil, la Terre croise quotidiennement une grande quantité de particules abandonnées principalement par les comètes. Il s'agit en général de poussières qui se consument sous forme d'étoiles filantes, nous offrant un joli spectacle comme lors des Perséides. Parfois un morceau un peu plus gros produit une très vive lueur et prend alors le nom de bolide. Ces dernières années quelques-uns d'entre eux ont fait l'objet d'une étude approfondie, comme celui du 25 janvier 2008 ou celui du 16 mars 2010. Le passage d'un bolide suivi de son explosion est un spectacle encore plus spectaculaire. Le 21 novembre 2009 un tel événement avait même été filmé dans le ciel de l'Afrique du Sud.
C'est peut-être cela qui s'est passé au-dessus de la Bretagne à l'aube du 19 juillet. Pour en avoir le cœur net il faudra attendre le verdict des caméras de surveillance automatique du ciel qu'utilisent certains amateurs passionnés, en espérant qu'au moins l'une d'entre elles ait pu filmer le phénomène. Les témoignages des observateurs seront également précieux, à condition que ces derniers puissent fournir des renseignements précis concernant la direction du phénomène observé et sa hauteur dans le ciel, données indispensables pour déterminer par triangulation la position et l'altitude de la météorite au moment de sa désintégration. Si vous avez assisté à l'explosion de cette météorite, nous vous invitons à venir témoigner dans cette discussion.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Mar 9 Aoû 2011 - 23:19
Un bolide dans le ciel breton
Une boule de feu très lumineuse accompagnée d'une violente déflagration a été observée en Bretagne le 19 juillet 2011, vers 5h20.
Les Bretons réveillés par une déflagration Dans la région de Nantes, les témoins rapportent uniquement avoir observé un bolide très lumineux, ou un flash comparable à un éclair d'orage. Mais quelques minutes plus tard, un bruit violent réveille une partie des habitants de la région de Rennes.
Certains témoins décrivent un bang comparable à celui d'un avion passant le mur du son. D'autres parlent d'une déflagration aussi forte que la foudre tombant dans le fond du jardin ! Le tout précédé du passage d'un bolide extrêmement lumineux et rapide.
Cette carte montre les témoignages recueillis par Ouest-France, traçant une trajectoire sud-nord. Crédit: Google Map
Une chute d'astéroïde ? Que s'est-il donc passé en Bretagne ce 19 juillet 2011, entre 5h10 et 5h30 ? Vu les témoignages, deux possibilités se dégagent. Il peut s'agir de la rentrée atmosphérique d'un débris spatial, ou bien d'un astéroïde large de quelques mètres, qui se serait désintégré dans l'atmosphère.
Le responsable du Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (Geipan) du Centre national d'études spatiales (Cnes), Xavier Passot, semble privilégier la seconde hypothèse. « Le phénomène ne correspond à aucune prévision de rentrée d'objet catalogué parmi les débris de satellites ou de lanceurs », indique-t-il.
Par ailleurs, « les témoignages ne ressemblent pas à ce que l'on voit lors des rentrées atmosphériques d'objets spatiaux. Il y a le plus souvent fragmentation et pas de bang », ajoute Xavier Passot.
Trajectoire sud-nord pour le bolide Le quotidien Ouest-France a reporté les premiers témoignages recueillis sur une carte Google Map. Ceux-ci semblent indiquer que la trajectoire du bolide avait approximativement une orientation sud-nord. Ils sont reportés sur la carte ci-dessous:
Afficher Les témoignages du météoride rentré dans l'atmosphère terrestre le 19 juillet 2011 au-dessus de la Bretagne. sur une carte plus grande
Une éclaircie bien placée Avec la météo piteuse de la mi-juillet, c'est une chance qu'il ait fait beau en Bretagne, ce matin-là. Comme le montre la carte satellite ci-dessous, une large partie du pays était sous la pluie le 19 au matin.
Météo du 19 juillet 2011
Appel à témoins Il serait intéressant de savoir si des observateurs ont vu le phénomène dans le prolongement de la trajectoire au sud de l'Angleterre, car il faisait beau dans cette région. Dans tous les cas, n'hésitez pas à nous faire parvenir vos témoignages à l'adresse ouvertlanuit@cieletespace.fr.
Nous ne disposons pour l'heure d'aucune photo. Il y a pourtant forcément des webcams ou des caméras de surveillance qui ont enregistré le phénomène. De plus, des observations précises d'astronomes localisant la trajectoire par rapport aux constellations permettraient d'avoir une idée plus fine de la trajectoire et de l'altitude du phénomène, et pourquoi pas d'en retrouver des fragments, comme ce fut le cas dans l'Ontario en 2009.
Pour en savoir plus sur ce type de phénomènes, voir aussi notre "Petit guide des OVNIs identifiés" dans le numéro de juillet de Ciel&Espace actuellement en kiosque.
OVNI de Tromsö. Crédits: J.P. Jorgensen/All over Press
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Dim 14 Aoû 2011 - 23:06
La vidéo de la météorite bretonne
Près d'une semaine après la chute d'un bolide dans le ciel breton, les enquêteurs disposent enfin d'une vidéo du phénomène.
Le film du bolide Le 19 juillet vers 5h20 l'entrée d'un petit astéroïde dans l'atmosphère au dessus de la Bretagne a été accompagné d'un violent flash lumineux puis d'une violente explosion quelques minutes plus tard. Depuis, l'Espace des Sciences à Rennes et Albert Jambon, professeur à l'Université Pierre-et-Marie-Curie, tentent de collecter un maximum de témoignages pour retracer le plus précisément possible la trajectoire du phénomène.
Sur cette vue issue de la vidéo, le météore est visible juste à droite du tronc d'arbre. Crédit: FrançoisBerthot/Espace des Sciences de Rennes
Ce nouveau document, fourni à l'Espace des Sciences par un certain François Berthot, et publié le 24 juillet, montre la chute du météore. La trajectoire est en partie cachée par les arbres mais il est intéressant de noter que le phénomène lumineux cesse avant que le bolide ne sorte du champ de la caméra.
Un document précieux Plus précis que les témoignages visuels, ce film va sans doute permettre de progresser dans l'enquête. L'enjeu est de retrouver des fragments de la météorite, s'il en existe et si la trajectoire ne s'est pas terminée dans l'eau. Il est probable que d'autres vidéos existent, notamment celles des nombreuses caméras de surveillance des commerces de la région. Si vous disposez de telles informations, n'hésitez pas à les faire parvenir à l'Espace des Sciences qui centralise les données. Les scientifiques souhaitent mettre la main sur les hypothétiques fragments avant que les chasseurs de météorites ne s'en emparent pour un usage plus commercial.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Dim 14 Aoû 2011 - 23:08
On a filmé l'explosion de la météorite bretonne !
Le 19 juillet vers 5h15, de nombreux témoins ont signalé une vive lueur suivie d'une explosion dans le ciel de Bretagne. Une caméra de surveillance a pu filmer le phénomène.
Quelques jours après la probable explosion d'une météorite au-dessus de la Bretagne, l'enquête se poursuit pour essayer de préciser la nature exacte de ce phénomène et le localiser avec précision. Alors que la collecte des témoignages est toujours en cours sur notre forum d'astronomie (dans cette discussion), l'Espace des Sciences a présenté une vidéo du phénomène, réalisée à l'aide d'une caméra de surveillance.
On y voit le bolide illuminer le ciel à plusieurs reprises pendant sa combustion à travers l'atmosphère terrestre. L'origine cosmique de l'objet ne semble plus faire de doute depuis que les autres hypothèses (accident aérien, fusée de détresse...) ont été éliminées. Il semble donc bien que l'on soit en présence d'une météorite comme ce fut le cas dans le sud de la France le 25 janvier 2008.
Cette vidéo va permettre aux scientifiques de calculer avec précision la trajectoire de ce petit corps céleste, sans doute une pierre de quelques dizaines ou centaines de grammes. On devrait alors pouvoir reconstituer son orbite pour connaître son origine cosmique et délimiter une zone au-dessus de laquelle s'est produite la désintégration finale. Quant à retrouver sur le sol d'éventuels fragments, seuls les chercheurs de météorites les plus optimistes y croient !
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Lun 15 Aoû 2011 - 21:03
Orion, la capsule spatiale de la Nasa, testée... dans une piscine
Le futur véhicule spatial d’exploration de la Nasa a inauguré le nouveau bassin d’essai du centre de recherche de Langley. Il s’agit de s’assurer que la capsule est suffisamment robuste pour encaisser un amerrissage au retour d’une hypothétique mission lointaine.
Si le secteur privé est en charge du successeur de la navette pour des missions en orbite basse de transport de passagers et de fret, la Nasa développe actuellement un véhicule spatial conçu pour l’exploration lointaine. Ce MPVC n'est ni plus ni moins que l’Orion du programme Constellation d'exploration lunaire. Malgré l'abandon de ce retour sur la Lune, le président américain a pris la décision pleine de bon sens de capitaliser sur ce qui avait déjà été fait et de poursuivre le développement d’Orion en l’adaptant à de nouveaux objectifs.
Initialement Orion devait être utilisé pour des missions à destination de la Station spatiale et de la Lune. Aujourd’hui la Nasa compte l’utiliser pour visiter des astéroïdes, voire pour des missions sur la planète Mars.
Crash test en piscine En attendant ces échéances lointaines, le développement de la capsule se poursuit avec une série de tests dans le nouveau bassin d’essais du centre de recherche de Langley. Commencés en début de mois, ils ont pour objectif de certifier la capsule en simulant l’angle d’entrée et l’amerrissage de la capsule de retour d’une mission martienne ou sur un astéroïde.
L’engin utilisé pour ces essais est une maquette similaire en taille et en forme du MPCV (Multi-Purpose Crew Vehicle). Elle est seulement un peu plus rigide pour résister aux nombreuses chutes qu’elle va subir pendant cette campagne d’essais. Chaque test, qui dure quelques secondes, simule des conditions de rentrée atmosphérique (angle et vitesse) et d’amerrissage se rapprochant autant que possible d’une variété de missions de retour d'orbite.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Jeu 18 Aoû 2011 - 11:43
Après la Bretagne, une météorite dans le ciel de Midi-Pyrénées ?
Plusieurs témoins de la région Midi-Pyrénées rapportent l'observation d'un nouveau phénomène lumineux céleste la nuit du 1er au 2 août.
L'été est sans doute la meilleure saison pour mettre le nez dehors la nuit. Voilà ce qui explique sans doute pourquoi les observations de météores très brillants sont plus nombreuses. Il y a seulement quinze jours, le 19 juillet, les Bretons ont eu peur que le ciel ne leur tombe sur la tête. Ce qui était sans aucun doute une petite météorite s'était en effet consumé dans l'atmosphère au-dessus d'une zone comprise entre Brest et Rennes, donnant lieu à un superbe bolide très lumineux qui a même été filmé par une caméra de surveillance.
Le même scénario semble s'être reproduit mardi 2 août vers 3h35 au-dessus de la région Midi-Pyrénées où des témoins ont observé une traînée lumineuse très brillante accompagnée d'une détonation. Une discussion est déjà ouverte sur notre forum d'astronomie en vue d'enregistrer les témoignages de toutes celles et ceux qui ont assisté au phénomène.
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Sujet: Re: L'Actu en générale autour de l'Espace... Ven 19 Aoû 2011 - 21:10
Météorite en Midi-Pyrénées, premiers éléments d'enquête
Le bolide qui a traversé le ciel du Sud-Ouest de la France la nuit du 1er au 2 août a été admiré par de nombreuses personnes. Leurs témoignages permettent déjà de se faire une idée plus précise du phénomène.
Nous vous l'annoncions hier, une (probable) météorite s'est consumée de façon spectaculaire dans l'atmosphère au sud de Toulouse le mardi 2 août vers 3h30 du matin, sous le regard médusé de quelques vacanciers noctambules. Ce spectacle fait suite à celui qu'ont connu les Bretons quinze jours plus tôt. Une fréquence qui n'a rien d'anormal mais qui s'explique par la saison propice aux promenades nocturnes sous le ciel étoilé.
Forums d'astronomie et journaux commencent à rapporter des témoignages intéressants. La Dépêche cite l'observation d'un agent de sécurité de l'aéroport militaire de Blagnac qui évoque le passage silencieux d'un « gros objet vert » suivi une trentaine de secondes plus tard d'une détonation. Autre témoignage précieux, celui d'un campeur hollandais actuellement à Aigues-Vives et habitué à contempler le ciel nocturne: il parle d'une boule très lumineuse et très rapide qui s'est brisée en quatre ou cinq morceaux et donne sa trajectoire avec précision.
En compilant les différents témoignages disponibles pour le moment, nous avons dressé une première carte (ci-dessous) qui indique la position des observateurs et la direction de l'observation que certains ont pu fournir. Suivez l'avancée des recherches et venez témoigner dans cette discussion de notre forum d'astronomie !