La file d'attente paraît très longue ; mais Nicolas, à sa 5e station, a pu faire le plein en 25 minutes. Photo J. J.
La situation se détend tout doucement. La préfecture annonçait hier 30 % de stations approvisionnées.Les vacances de la Toussaint débutent ce soir. Au programme de Nicolas, 31 ans : une virée dans le Pays basque espagnol avec sa femme et ses deux enfants. Mais avec une jauge à essence dans le rouge, le voyage prend des allures de galère.
Sa mission d'hier : trouver du gazole. Nicolas travaille en centre-ville de Nantes. 15 h 20. Sa quête commence. Direction le Carrefour Beaulieu. Nicolas a vu à 13 h 25 sur un forum internet que la station propose «
tous types de carburant », avec «
trois quarts d'heure d'attente ». Arrivé sur place, mauvaise surprise ! L'accès aux pompes est barriéré. Stocks épuisés. De l'autre côté du boulevard, une station Shell. Fermée elle aussi. Ça commence mal.
Cap au sud. Nicolas arrive à la station du Super U Saint-Jacques. Des prix sont affichés. Bon signe ? Las. Une feuille « Pas de carburant » est apposée sur les pompes. La prospection reprend. Notre père de famille prend le périph. Station Total en vue. File d'attente modérée. «
Bingo ! », pense Nicolas. Il patiente cinq minutes. Mais voilà qu'une employée de Total passe de voiture en voiture : «
C'est terminé pour aujourd'hui, les cuves sont vides ! » La poisse. Jean-Luc, ingénieur conseil chez Technal, vient de mettre... un litre dans son réservoir ! Pas une goutte de plus. «
La personne devant moi a fait le plein, et ça s'est arrêté quand je commençais à me servir. Mais il y a pire dans la vie », philosophe-t-il. Nicolas sort à la porte de Retz et reprend le périphérique dans l'autre sens. La station Total Bouguenais est ouverte. La file de véhicules s'étire sur 200 mètres, sur les voies de circulation. Il est 15 h 56. Nicolas s'arme de patience.
http://www.presseocean.fr/actu/actu_detail_-De-l-essence-pour-les-vacances-_11425-1559955_actu.Htm