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 Supernova, ou la mort d'une Etoile...

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tanka
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MessageSujet: Supernova, ou la mort d'une Etoile   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptySam 18 Déc 2010 - 21:25

Hubble détaille une supernova historique

Autour de l'an 1600, des hommes ont-ils vu l'apparition d'une étoile très brillante dans le ciel austral ? A ce jour, aucun historien n'en a retrouvé la preuve. Pourtant, à cette date, la lumière d'une explosion stellaire survenue à 160000 années-lumière de là, dans le Grand Nuage de Magellan, est parvenue sur Terre. Tout comme l'événement de 1987, cette supernova a pu être facilement visible à l'œil nu pendant des semaines.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Snr05010
Les vestiges d'une supernova qui aurait pu être observée autour de 1600 dans le Grand Nuage de Magellan.
Crédit: NASA/ESA/STSCI/AURA/Ciel et Espace Photos
Le télescope spatial Hubble avait déjà observé les vestiges du cataclysme en 2006, mais uniquement avec un filtre isolant le rayonnement de l'hydrogène. Cette année, le 4 novembre, l'instrument a été de nouveau pointé sur le même objet, en lumière visible. Le cumul des deux clichés donne cette image de SNR B0509-67.5.

La bulle de gaz de 23 années-lumière de diamètre continue de gonfler dans l'espace à la vitesse de 18 millions de km/h. Une vidéo simulant le relief permet de mieux comprendre le volume de cet objet.

Philippe Henarejos, le 15 décembre 2010.
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/6440
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MessageSujet: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyDim 26 Déc 2010 - 1:47

SN 2004 ef: la mort d’une étoile en direct

Notez le point bleu visible juste en bas à gauche du centre de la galaxie UGC 12158, observée ici en détail à l'aide du télescope spatial Hubble. L'œil non averti pourrait penser qu'il s'agit d'une étoile d'avant-plan de notre propre galaxie. Il n'en est rien: cet astre brillant est distant de 400 millions d'années-lumière !

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Ugc12110
La supernova SN 2004 ef, vue avec le télescope spatial Hubble dans la galaxie UGC 12158.
Crédit: NASA/ESA/C&E Photos.
Il s'agit du dernier soubresaut d'une étoile d'UGC 12158. Autrement dit, une supernova, baptisée SN 2004 ef. Elle a été découverte en septembre 2004, indépendamment par deux astronomes amateurs britanniques: Mark Armstrong et Tom Boles.

En visant UGC 12158, Hubble dévoile également un bel exemple de galaxie spirale barrée vue de face. Selon les astronomes, la barre centrale agirait à la façon d'un entonnoir canalisant le gaz vers le centre. En s'accumulant, celui-ci favorise l'apparition de nouvelles étoiles. Une telle structure n'est en principe pas stable dans le temps. Les galaxies spirales barrées sont appelées à évoluer vers une forme de galaxie spirale régulière.

JL Dauvergne, le 20 décembre 2010.
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/6455
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptySam 8 Jan 2011 - 23:50

Une Canadienne de 10 ans découvre une supernova

Kathryn Aurora Gray est aujourd'hui la plus jeune personne à avoir découvert une explosion stellaire. Cette Canadienne âgée de 10 ans a fait cette trouvaille assistée de deux astronomes amateurs: Paul Gray (son père) et David Lane.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Sn201010
La supernova 2010 lt, découverte le 2 janvier 2011 par une Canadienne de 10 ans.
Crédit: David Lane
Une supernova trouvée sur une photo
Le 2 janvier 2011, Kathryn Aurora Gray observait des photos prises le 31 décembre 2010 au soir, grâce au télescope Celestron C14 SCT (355mm) de l'Abbey Ridge Observatory, observatoire de la famille Lane, situé au Canada.

Avec son père, elle a remarqué, tout près de la galaxie UGC3378 (magnitude 15), dans la constellation de la Girafe, un astre qui n'apparaissait pas sur des clichés précédents pris par David Lane en 2005 et 2006.

Une découverte confirmée
Kathryn Aurora Gray et son père ont signalé leur découverte à l'Union astronomique internationale, qui l'a validée en publiant un télégramme (numéro 2618).

Auparavant, les astronomes amateurs Brian Tieman (Illinois) et Jack Newton (Arizona), qui ont observé et photographié la même région du ciel, avaient confirmé l'apparition de l'astre.

La supernova de magnitude 17 est donc enregistrée sous le matricule 2010lt. Elle est survenue à environ 240 millions d'années-lumière de la Terre.

Raphaëlle Tilliette, le 4 janvier 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/6529
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptySam 5 Fév 2011 - 14:43

Une voile tout en dentelles

Célèbre pour son fin drapé, la nébuleuse du Voile (ou Dentelles du Cygne) est une cible de choix pour les astrophotographes les plus aguerris.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Voile_10
Un zoom dans la nébuleuse du Voile.
Crédit: Capella-Observatory/C&E Photos
Grâce à leur télescope de 600 mm installé en Crète et piloté depuis l'Allemagne, les astronomes amateurs du Capella Observatory ont saisi la partie sud de la nébuleuse avec trois filtres rouge, vert et bleu. En 2009, ils avaient déjà immortalisé la zone nord de la nébuleuse.

La nébuleuse du Voile s'étend sur le ciel sur un diamètre équivalant à six fois la Pleine Lune. Il s'agit d'un immense reste de supernova situé à 1400 années-lumière. L'explosion stellaire qui lui a donné naissance a sans doute été visible sur Terre, il y a moins de 10 000 ans.

Aujourd'hui, sous l'effet de l'onde de choc initiale, la nébuleuse poursuit son expansion en dessinant de jolies volutes où l'imagination vagabonde. Voyez-vous l'hippocampe en bas de l'image ?

David Fossé, le 1er février 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/6686
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyMer 27 Avr 2011 - 19:33

Les étoiles meurent avec panache dans la nébuleuse NGC 3582

Le plan du disque de notre Voie lactée compte de vastes régions où l'activité stellaire est intense. Naissances et morts violentes d'étoiles assurent le spectacle comme dans la nébuleuse NGC 3582.
  • Découvrez lunettes et télescopes pour observer le ciel >>
La constellation australe de la Carène est une pouponnière d'objets astronomiques intéressants. On y a par exemple déniché un monstre stellaire double caché dans un petit amas d'étoiles, Westerlund-2 à 26.000 années-lumière de la Terre, les composantes du système WR 20a « pèsent » respectivement 82 et 83 fois la masse de notre Soleil. Un peu plus proche et un peu moins massive, une étoile de Wolf-Rayet éjectant sa matière sous forme d'un anneau a également été surprise par le télescope infrarouge Wise. Autre curiosité de la constellation, He 2-47. Cette nébuleuse planétaire surnommée « l'étoile de mer » en raison de ses six lobes de poussière et de gaz a permis au télescope spatial Hubble de retracer l'évolution des étoiles mourantes.

Cette fois-ci c'est le télescope de 2,2 mètres de diamètre de l'ESO au Chili qui a étudié un autre objet astronomique au sein de la Carène, la nébuleuse NGC 3582. Bien qu'il puisse paraître bien modeste en comparaison du Very Large Telescope et de ses miroirs de 8,1 mètres, ce télescope a été optimisé grâce à l'ajout d'une caméra grand champ, le WFI (pour Wide Field Imager). Une configuration idéale pour photographier des objets étendus, à l'image des galaxies NGC 300 et NGC 3621 ou de l'amas globulaire M 107.

Des boucles de gaz ionisé
Dans NGC 3582, des étoiles très massives consomment leur carburant à un rythme prodigieux. Après une vie très courte elles explosent en supernovae et projettent autour d'elles de la matière. Les vents stellaires façonnent des bulles et des filaments dans le gaz environnant. Ce dernier devient visible sous l'effet des radiations ultraviolettes émises par de toutes jeunes étoiles, révélant les fragiles volutes de la nébuleuse. Au cours de son séjour à l'observatoire du cap de Bonne-Espérance de 1834 à 1838, l'astronome britannique John Herschel fut le premier à observer cette nébuleuse lors de sa cartographie du ciel austral.

La vision que nous en offre aujourd'hui le télescope de l'ESO doit beaucoup à l'astronome amateur américain Joe DePasquale qui dans le cadre du concours « les Trésors cachés 2010 de l'ESO » a réalisé le traitement informatique mettant en valeur les détails de NGC 3582.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Eso11110
La nébuleuse NGC 3582 dans la constellation de la Carène.
© ESO/Digitized Sky Survey 2 and Joe DePasquale
Par Jean-Baptiste Feldmann, Futura-Sciences, le 21 avril 2011 à 14h12
Source Actualité Futura-Sciences:
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/en-image-les-etoiles-meurent-avec-panache-dans-la-nebuleuse-ngc-3582_29544/
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyJeu 7 Juil 2011 - 14:26

La supernova de Tycho a déshabillé une étoile

Un étrange arc de matière, identifié dans les restes de la supernova observée par Tycho Brahé en 1572, serait de la matière arrachée à une étoile. En épluchant les données du satellite à rayons X Chandra, l'astronome chinois Fangjun Lu, de l'Institut de physique des hautes énergies de Beijin, conclut qu'il s'agit d'une onde de choc produite par du matériau arraché à une étoile par l'explosion.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Tycho_10
Le reste de la supernova de Tycho, avec son arc de matière bleue (en bas à gauche) vu par le satellite Chandra.
Crédit: NASA/CXC/Chinese Academy of Sciences
Un duo d'étoiles à l'origine de la supernova
Cette observation renforce l'idée que la supernova de Tycho a bien pour origine un système de deux étoiles. Celle qui a explosé était bien une naine blanche qui aspirait du gaz à sa compagne. Quand elle a accumulé trop de matière à sa surface, elle a explosé. Le souffle engendré a littéralement arraché de grandes quantités de gaz à l'étoile compagnon.

C'est cette masse de gaz qui, en se heurtant au milieu ambiant, formerait aujourd'hui un arc qui émet des rayons X de haute énergie.

L'équipe de Fangjun Lu observe également une « ombre portée » de l'arc qui confirme sa nature, comme l'explique le schéma ci-dessous.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Tycho210
Matière stellaire arrachée à une étoile par la supernova de Tycho.
Credit: NASA/CXC/M.Weiss
Orbite reconstituée
A partir des propriétés de l'arc de matière, les scientifiques ont aussi déterminé qu'avant le cataclysme, les deux étoiles n'étaient séparées que de 15 millions de km et que ce système bouclait une révolution en 5 jours seulement. A l'échelle des étoiles, c'est très proche. La naine blanche pouvait donc facilement arracher de la matière à sa compagne.

Une supernova de type Ia
Tous ces indices confirment que la supernova de Tycho, survenue à 13000 années-lumière dans la constellation de Cassiopée, est bien de type Ia. Dans la typologie des astronomes, cela signifie qu'elle a pour origine l'explosion d'une naine blanche par accrétion de matière à sa surface.

Philippe Henarejos, le 27 avril 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/7160
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyJeu 7 Juil 2011 - 14:27

Nouvelle révélation sur la supernova de Tycho

Quatre cent trente-neuf ans après son apparition, la supernova observée par l'astronome danois Tycho Brahe continue de faire parler d'elle. Une équipe d'astronomes vient de retrouver l'origine de cette explosion stellaire: la collision avec une étoile compagnon, de la taille de notre Soleil.
  • Découvrez les images de quelques supernovae >>
Le 11 novembre 1572 Tycho Brahe observa l'explosion d'une étoile à 1.500 années-lumière de nous dans la constellation de Cassiopée. Elle devint aussi brillante que Vénus (magnitude -4) dans les semaines qui suivirent et resta observable à l'œil nu jusqu'en mars 1574. Cette nouvelle étoile apportait alors la preuve que le ciel n'était pas immuable, une révélation que les observations à venir de Galilée ne feraient que confirmer.

Depuis plus de quatre siècles les astronomes n'ont cessé de se pencher sur SN 1572, observant son rémanent dans différentes longueurs d'onde et essayant de comprendre l'origine d'un tel phénomène. Selon eux cette supernova est de type Ia, c'est-à-dire qu'elle est le résultat de l'explosion d'une naine blanche. Un tel événement déclenche de violentes réactions thermonucléaires si la masse de l'astre augmente au-delà de la limite de Chandrasekhar lorsqu'elle arrache de la matière à son compagnon au sein d'un système stellaire double.

De nouvelles données
Il y a deux ans une image exceptionnelle de la supernova de Tycho mêlant des données acquises dans les domaines visible, infrarouge et rayons X avait révélé le nuage de débris incandescents toujours en expansion et l'onde de choc externe de SN 1572. Admiratifs, les astronomes n'avaient alors pas perçu un détail d'importance. En observant attentivement l'intérieur du nuage de débris, à un peu plus de la moitié du chemin entre le centre et le bord (à 8 heures si on plaque un cadran horaire sur le rémanent), le satellite Chandra a révélé un petit arc de cercle tourné vers l'extérieur qui rayonne fortement en rayons X.

Pour les astrophysiciens, cet arc de cercle situé à une vingtaine d'années-lumière du centre du rémanent est constitué des matériaux arrachés à l'étoile compagnon par le souffle de l'explosion. L'équipe de l'Université du Massachusetts qui a fait cette trouvaille a calculé que le compagnon en question était une étoile d'une masse comparable à celle du Soleil qui orbitait en cinq jours autour de la naine blanche à une distance de seulement 0,1 UA (unité astronomique).

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Tycho_10
Sur cette image réalisée par Chandra, un petit arc de cercle lumineux à l'intérieur du nuage de débris de la supernova SN 1572 apporte la preuve
qu'un compagnon stellaire trop proche est à l'origine de l'explosion de la naine blanche.
© Nasa/CXC/Académie chinoise des sciences/F. Lu et al. Lu et al.
Par Jean-Baptiste Feldmann, Futura-Sciences, le 29 avril 2011 à 08h34
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/nouvelle-revelation-sur-la-supernova-de-tycho_29803/
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyJeu 7 Juil 2011 - 14:40

Sursauts titanesques dans la nébuleuse du Crabe

Le télescope spatial Fermi a détecté de gigantesques éruptions de rayons gamma qui ont secoué la nébuleuse du Crabe durant six jours.

Un linceul stellaire turbulent
La nébuleuse du Crabe, dans la constellation du Taureau, est un célèbre rémanent de supernova, soit le vestige de l'explosion d'une étoile. On sait depuis 2009 qu'elle est agitée de sursauts très énergétiques d'émissions gamma. Les éruptions enregistrées par Fermi du 12 au 18 avril 2011 sont cinq fois plus intenses que les précédentes, et 30 fois plus que l'émission normale de la nébuleuse.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... M1crab11
De puissants sursauts gamma naissent au sein de la nébuleuse du Crabe.
Crédit: NASA/ESA/JPL-CALTECH/Ciel & Espace Photos.
Une perturbation du champ magnétique proche du pulsar
Ces pics énergétiques seraient dus à de soudaines restructurations du champ magnétique. Accélérés à une vitesse proche de celle de la lumière, les électrons émettent alors des rayons gamma. Ceci semble se produire à moins d'un tiers d'année-lumière du pulsar du Crabe, qui réside au centre de la nébuleuse.

Un accélérateur de particules géant
L'énergie dégagée serait la plus importante à être associée à un objet céleste précis. Elle suppose que les électrons aient acquis une énergie 100 fois plus importante que dans les accélérateurs de particules terrestres. Et que cet « accélérateur cosmique » soit aussi grand que le Système solaire !

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Flarec10
Les émissions gamma augmentent brusquement entre ces deux vues et dépassent 100 millions d'électronvolts. À gauche, vingt jours avant l'éruption.
À droite, l'émission enregistrée en avril 2011. Le pulsar en bas de l'image n'est pas celui du Crabe, enlevé de l'image.
Crédit: Nasa/DOE/Fermi LAT.
Laurent Brasier, le 12 mai 2011

Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/7221
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyMar 12 Juil 2011 - 11:37

Une supernova dans la galaxie des Chiens de Chasse

C'est exceptionnel: l'astronome amateur français Stéphane Lamotte Bailey a détecté le 2 juin 2011 l'explosion d'une étoile dans M51, l'une des galaxies les plus proches de la nôtre.

La galaxie des Chiens de Chasse (M51) sous les projecteurs
La nouvelle est toute fraîche, mais la découverte a déjà été confirmée par plusieurs observateurs amateurs dès la nuit suivante. Il peut donc difficilement s'agir d'autre chose que d'une supernova.

Mise à jour du 3 juin: La découverte a été confirmée le 3 juin par S. Bradley Cenko, J. M. Silverman et A. V. Filippenko de l'université de Berkley avec une observation réalisée un peu plus tôt le 1er juin à 5h. Des observations complémentaires réalisées avec le télescope Keck à Hawaï montrent qu'il s'agit d'une supernova de type II, autrement dit l'explosion d'une géante rouge de plus de 8 masses solaires en fin de vie.

Mise à jour du 6 juin: Finalement le premier observateur à avoir détecté la supernova est bien un amateur, français de surcroît. il s'agit de Amédée Riou. Il l'a détectée dès le 31 au soir: bravo à lui ! En revanche, le premier a avoir alerté l'Union Astronomique Internationale, est l'américain Tom Reiland. Amedée Riou arrive en 3ème position et Stéphane Lamotte Balley en 4ème position. Ils sont ainsi listés comme co-découvreurs.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Snm5110
C'est avec un petit télescope de 200mm que Stéphane Lamotte Bailey a détecté
l'explosion d'une étoile dans la galaxie des Chiens de Chasse, M51.
Crédit: Stéphane Lamotte Bailey/Marc Deldem.
Si une telle aventure vous arrive un jour, sachez qu'il faut s'adresser au Bureau des télégrammes de l’UAI. Réflexe qu'a eu Marc Deldem, qui a aidé Stéphane Lamotte Bailey à mesurer précisément l'éclat et la position de la supernova par rapport à un catalogue de référence dans le logiciel amateur Prism.

La supernova apparaît sur les photos du 2 juin 2011
Ce qui a mis la puce à l'oreille de Stéphane Lamotte, c'est que cette étoile n'était pas présente sur les photos prises deux nuits avant, du 29 au 30 mai 2011.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Snm51g10
Supernova dans M51. L'anmiation montre les images avant et après.
Crédit: Stéphane Lamotte Bailey.
L'astre devrait briller ainsi quelques semaines, avec une luminosité décroissant progressivement.

Une galaxie très active
Malgré le très grand nombre d'étoiles dans une galaxie, il est rare d'en voir une exploser. Il y a plusieurs raisons à cela. La première est que les fins explosives ne concernent pas toutes les étoiles, celles qui sont moins massives comme le Soleil finissent plus en douceur.

L'autre raison, c'est que l'échelle de temps des étoiles et des galaxies est très longue. Les étoiles les plus massives meurent au bout de quelques millions d'années. Mais le plus souvent, il faut attendre des centaines de millions, voire des milliards d'années pour qu'elles arrivent en fin de course.

Néanmoins, la galaxie M51 nous gate puisque c'est la troisème fois qu'une supernova y est observée depuis 1994. La plus récente a eu lieu en 2005, comme le montre le site Astronomy Picture of the Day.

Pour se rendre compte du caractère exceptionnel de ces trois événements rapprochés, il faut se souvenir que, dans notre propre galaxie, la Voie Lactée, aucune explosion n'a été vue depuis la fameuse supernova de Kepler, en 1604. D'autres étoiles ont sans doute explosé depuis, mais elles sont restées invisibles car cachées derrière des nuages de poussière.

Observer M51
Après la galaxie d'Andromède, M51 est la plus belle galaxie de l'hémisphère Nord. Visible toute la nuit depuis la France, elle se situe juste sous la fin de la queue de la Grande Ourse. Sous un bon ciel, on la détecte avec une simple paire de jumelles de 30 à 40mm.

Avec un télescope de 20 à 30cm de diamètre, sa forme spirale devient faiblement perceptible, ainsi que la galaxie satellite avec laquelle elle interagit. Pour voir la supernova en elle-même, un télescope d'au moins 300mm est souhaitable. Pour la trouver sur une carte du ciel, vous pouvez par exemple télécharger le logiciel gratuit Stellarium.

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Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/7311
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyMer 13 Juil 2011 - 23:53

Une supernova explose dans la galaxie du Tourbillon !

L'une des plus belles cibles célestes vient de faire un beau cadeau aux astronomes. Messier 51, la galaxie du Tourbillon, héberge depuis quelques jours une supernova à la portée des amateurs.

Découverte en 1773 par Charles Messier qui l'enregistra à la 51e place de son célèbre catalogue des objets nébuleux, la galaxie du Tourbillon se situe à 37 millions d'années-lumière de nous dans la petite constellation des Chiens de chasse. Avec une magnitude de 8,4 et une superficie apparente de 10 minutes d'arc, elle est rapidement devenue un objet incontournable du ciel profond. Mais ce qui lui vaut l'amour des astrophotographes c'est surtout son aspect: l'un des bras spiraux de cette galaxie vue de face est en interaction avec une autre galaxie plus petite, NGC5195.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Rtemag64
La galaxie spirale M 51 photographiée il y a quelques semaines sans sa supernova.
© J.-C. Baudevin
Une supernova de plus
Très riche en poussière, M51 ne présente pas le même visage aux astronomes selon qu'ils l'observent dans le visible ou en infrarouge, comme l'a fait dernièrement le télescope Hubble. C'est au milieu de la poussière d'un des bras spiraux qu'une étoile a explosé dans les dernières heures du mois de mai. Il s'agit d'une supernova de type II, une géante rouge de plus de 8 masses solaires dont le cœur, en se contractant pour devenir une étoile à neutrons, libère l'énergie à l'origine de l'explosion et produit une grande quantité de neutrinos. Actuellement de magnitude 13, la supernova va rester sous la surveillance des télescopes dans les mois qui viennent. Une explosion qui en rappelle deux autres survenues en 1994 et 2005 dans cette galaxie. Un taux particulièrement élevé si on le compare à notre Voie Lactée où la dernière supernova (celle de Kepler) remonte à 1604.

Mobilisés, les amateurs de notre forum d'astronomie se sont employés à immortaliser l'événement (voir ci-dessous). Pour se rendre compte du véritable éclat de la supernova, il faut se rappeler qu'elle brille sur ce cliché comme les plus faibles étoiles visibles dans le champ qui font partie de notre propre Voie Lactée, donc des milliers de fois plus proches ! À la distance où se situe M51, il est normalement impossible de distinguer individuellement dans un télescope d'amateur les soleils de cette galaxie.


Supernova, ou la mort d'une Etoile... M51_0310
La galaxie du Tourbillon photographiée la nuit du 4 au 5 juin depuis les environs de Toulouse avec un télescope de 200mm de diamètre
(51mn de poses avec un appareil photo numérique). On y voit parfaitement la supernova dans l'un des bras spiraux.
© Philippe Renauld
Par Jean-Baptiste Feldmann, Futura-Sciences, le 9 juin 2011 à 08h32
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/une-supernova-explose-dans-la-galaxie-du-tourbillon_30645/
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyMer 31 Aoû 2011 - 23:35

Une étoile explose dans la galaxie M101

Le 24 août, un groupe d'astronomes professionnels de l'Observatoire américain du Mont Palomar rapporte avoir découvert une supernova dans la galaxie M101 nommée PTF11kly. Il est rare de voir une explosion d'étoile dans une galaxie aussi proche. Par un jeu du hasard, c'est la seconde de l'année après celle qui a explosé dans la galaxie des Chiens de Chasse (M51) début juin.

Lors de sa découverte, l'étoile moribonde était à la magnitude 17,2. C'est à la fois très brillant pour un objet situé à cette distance, mais très faible pour les télescopes amateurs. Elle n'est pas décelable visuellement, même dans un gros télescope de 300mm ou 400mm. En revanche, la détecter est à la portée des appareils photos numériques et des caméras CCD, dès lors qu'ils sont montés sur un télescope ou une lunette.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Snm10110
Ces deux vue montrent à gauche M101 avant que l'étoile explose et à droite après l'explosion.
Crédit: Palomar Transient Factory
Dans les jours qui viennent, la supernova va encore briller davantage. Elle devrait gagner la magnitude 11 ou 12, accessible visuellement dans des télescopes de moins de 200mm. Nous vous encourageons donc à la surveiller si vous avez un télescope !

Le jour même de la découverte, un spectre de la nouvelle étoile a été obtenu avec le Liverpool Telescope situé aux Canaries. Celui-ci tend à montrer qu'il s'agit d'une supernova de type Ia. C'est-à-dire une étoile de type naine blanche arrivée à une masse critique à force de cannibaliser la matière d'une étoile géante voisine très proche.

Située dans la constellation de la Grande Ourse, M101, est une belle spirale vue de face, distante de 27 millions d'années-lumière. Sous un bon ciel, on peut l'apercevoir avec une paire de jumelles.

Jean-Luc Dauvergne, le 25 août 2011.
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/7720
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyDim 4 Sep 2011 - 0:17

Deuxième supernova de l'été dans une galaxie Messier

Après M51 la galaxie du Tourbillon, c'est au tour de M101 d'héberger une supernova. Deux événements assez rapprochés qui font le bonheur des astronomes amateurs.

Très connu des astronomes amateurs, le 51e objet du catalogue Messier est une splendide galaxie spirale située à 37 millions d'années-lumière de nous dans la constellation des Chiens de Chasse. C'est là qu'au mois de juin une supernova a été détectée. Avec sa magnitude de 13 elle est rapidement devenue la cible des astrophotographes qui tournent aujourd'hui leurs télescopes vers une autre galaxie, M101. M101 se situe à 27 millions d'années-lumière dans la constellation de la Grande Ourse. Elle fut découverte par l'astronome français Pierre Méchain en mars 1781. C'est là que le 24 août dernier un télescope de recherche automatique installé en Californie a détecté une supernova de type Ia baptisée PTF 11kly qui pourrait prochainement atteindre la magnitude 10.

Gérard Bauza, membre de notre forum d'astronomie, nous propose deux images de M101, prises toutes les deux avec un appareil photo numérique et un télescope de 150mm de diamètre. La première date d'avril 2010 et la seconde, avec la supernova, du 27 août 2011.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... M10110
La galaxie M101 avant et après l'apparition de la supernova PTF 11kly.
© G. Bauza
Par Jean-Baptiste Feldmann, Futura-Sciences, le 31 août 2011 à 12h29
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/en-bref-deuxieme-supernova-de-lete-dans-une-galaxie-messier_33110/
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyVen 4 Nov 2011 - 15:41

Un anneau de feu pour cadavre stellaire

Un anneau mordoré qui se déploie sur 114 al. Voilà tout ce qu'il demeure de l'explosion d'une supernova de type Ia. Ces événements violents surviennent lorsqu'une naine blanche, ayant atteint une masse critique après avoir phagocyté son étoile compagne, subit une explosion thermonucléaire.

Désigné G-299.2-2, ce reste (ou rémanent) de supernova a 4500 ans. Plus vieux que la plupart des objets de sa catégorie, il constitue une excellente opportunité d'observer comment ceux-ci évoluent dans le temps.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... G299_110
Une supernova est à l'origine de cet anneau mordoré.
Crédit: NASA/CXC/2MASS/UMass/IPAC-Caltech/NSF/C&E Photos
Ce cliché est un composite d'images en infrarouge du programme 2Mass et de clichés en rayons X réalisées par CHANDRA et ROSAT. L'anneau présente une structure complexe car le gaz dans lequel la matière s'est propagée n'est pas réparti uniformément.

Émilie Martin, le 13 octobre 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/7946
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyVen 11 Nov 2011 - 19:29

La plus ancienne supernova révèle son secret

Les vestiges d'une étoile dont l'explosion a été observée en 185 par les Chinois ont été observés en infrarouge par les satellites WISE et Spitzer. Couplées aux images déjà, réalisées auparavant en rayons X par CHANDRA et XMM-Newton, ces nouvelles données révèlent pourquoi la bulle de gaz résultante est si grosse aujourd'hui.

Un mystère de taille
Découvert dans les années 1960 dans la constellation australe de Compas, la bulle de gaz RCW-86 a été rapidement associée à l'événement que les astronomes chinois de l'an 185 ont noté sur leurs tablettes - l'apparition d'une « étoile invitée » pendant 8 mois sur la voûte céleste. Il s'agissait de l'explosion d'une étoile en supernova, tout comme l'événement de 1054, dans le Taureau.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Supern11
Les vestiges de la supernova de 185, vus par Spitzer, WISE, CHANDRA et XMM-Newton.
Crédit: NASA/ESA/JPL-Caltech/UCLA/CXC/SAO
Mais avec un diamètre de 85 al., le vestige de cette supernova semblait bien trop gros pour qu'il cadre avec la date. Or, il se trouve bien à la bonne place pour correspondre à l'événement de 185...

Le souffle de la naine blanche
Grâce aux nouvelles observations, les astronomes viennent de résoudre l'énigme. La bulle de gaz en expansion formée par l'explosion a été précédée par une autre bulle créée par une naine blanche. Le petit astre, extrêmement chaud et compact, a creusé le milieu ambiant en émettant un vent de particules chargées très intense.

Une supernova de type Ia
Mais la naine blanche n'était pas seule. Une étoile la serrait d'un peu trop près, au point qu'elle arrachait du gaz à cette compagne ou qu'elle a fini par fusionner avec elle. Quel que soit le cas, sa masse est devenue telle qu'elle a déclenché d'un coup une réaction titanesque de fusion thermonucléaire - elle a explosé en supernova. Les spécialistes appellent cela une supernova de type Ia.

Une expansion accélérée
Après l'explosion, les débris de l'étoile se sont propagés sans être freinés à l'intérieur de la bulle creusée par le vent stellaire. C'est ce qui explique aujourd'hui la taille anormalement élevée de la coquille gazeuse en expansion.

Philippe Henarejos, le 26 octobre 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/8033
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyVen 11 Nov 2011 - 23:55

L'énigme de la supernova de 185 a été résolue - c'était une SN-Ia

L’énigme de la première supernova historiquement attestée vient de prendre fin grâce aux observations fines de RCW-86. Il s’agit des restes d'une supernova observée en 185 après Jésus-Christ par les Chinois, résultant de l’explosion d’une naine blanche il y a environ dix mille ans.

L’étoile nouvelle que des astronomes chinois ont observée pendant huit mois il y a presque deux mille ans, et qu’ils ont mentionnée dans leurs textes, a laissé des traces dans l’Univers qui n’ont commencées à être comprises que des siècles plus tard par leurs collègues du XXIe siècle. Ce n’est en effet que tout récemment que l’on a pu identifier la nébuleuse RCW-86 comme étant les restes d’une supernova coïncidant avec celle de 185 après Jésus-Christ.

Les astrophysiciens ont d’abord pensé qu’il s’agissait d’une supernova de type SN-II, c'est-à-dire résultant de l’effondrement gravitationnel d’une étoile d’au moins 10 masses solaire. Pourtant, l’analyse de la quantité de noyaux de fer dans les restes chauds de l’explosion s’étant produite à environ 8.000 al. de la Terre près de l'étoile Alpha Centauri, entre les constellations du Compas et du Centaure, ne cadrait pas avec cette hypothèse.

Le casse-tête des noyaux de fer
Il y avait en effet trop de noyaux de fer pour que SN-185, le nom officiel de l’une des 8 supernovae historiquement connues des humains avant qu’ils n’utilisent un télescope ou une lunette pour les observer, soit autre chose qu’une SN-Ia.

Mais cette hypothèse elle-même se heurtait aux grandes dimensions de RCW-86. Il semblait bien que seule la puissance de l’explosion d’une SN-II pouvait expliquer une telle taille. Une énigme astrophysique venait donc de naître...

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Rtema495
Les observations dans le domaine des infrarouges des télescopes spatiaux Spitzer et Wide-field Infrared Survey Explorer (WISE) sont regroupées
dans cette image de RCW-86, la plus ancienne supernova (attestée par des documents) observée par l'humanité. La poussière chauffée
à quelques centaines de degrés, ce qui est plus chaud que celle du milieu interstellaire,
se montre clairement avec les couleurs artificielles rouge et jaune.
© Nasa/JPL-Caltech/Ucla
La clé de l'énigme, une cavité dans le milieu interstellaire
Cependant, quelques détails avaient mis la puce à l’oreille des chercheurs. Ils viennent de publier un article sur arXiv dans lequel ils annoncent avoir très probablement résolu cette énigme. Les observations combinées dans le domaine de l’infrarouge de Spitzer et du Wide-field Infrared Survey Explorer (WISE), complétant les précédentes dans le domaine des rayons X, ont permis d’établir qu’une cavité dans le milieu interstellaire existait autour de l’étoile génitrice de SN-185 avant qu’elle n’explose.

Une SN-Ia, le type même d’explosion d’étoile que les lauréats du Prix Nobel de Physique 2011 ont utilisée pour mettre en évidence l’expansion accélérée récente de l’univers, trahissant la présence d’une énergie noire, pouvait donc parfaitement expliquer la taille de RCW-86. Le plasma de SN-185 n’était en effet pas freiné par la présence d’un milieu interstellaire de densité moyenne contenant du gaz et de la poussière, limitant sa vitesse d'expansion.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Supern11
Cette image combine des données dans différentes bandes spectrales provenant de quatre télescopes spatiaux différents pour créer une vue des restes
d'une supernova, appelée RCW-86, observée par les Chinois en 185. Les observations dans le domaine des rayons X de XMM-Newton (Esa) et de
CHANDRA (Nasa) ont été combinées pour donner les détails de couleur bleu et vert. Les rayons X montrent le gaz interstellaire chauffé à
des millions de degrés par le passage de l'onde de choc de la supernova. Les données infrarouges du télescope spatial Spitzer, ainsi que
de WISE, sont représentées en jaune et en rouge. Elles montrent la poussière rayonnant à une température de plusieurs
centaines de degrés en dessous de zéro, ce qui est plutôt chaud par comparaison à la poussière dans notre Voie Lactée.
© Nasa/Esa/JPL-Caltech/UCLA/CXC/SAO
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 27 octobre 2011
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/lenigme-de-la-supernova-de-185-a-ete-resolue-cetait-une-sn-ia_34246/
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyMer 30 Nov 2011 - 20:35

La plus jeune supernova observée en radio

En juin 2011, l’explosion d’une supernova était observée dans la galaxie du Tourbillon, la célèbre M51. Ce fut l’occasion pour le VLBI de fournir l’image radio à haute résolution la plus jeune pour une supernova, en l’occurrence SN-2011dh. Les observations viennent d'être présentées.

Les supernovae sont rares dans une galaxie et c’est pourquoi il faut en observer un grand nombre pour pouvoir en détecter plusieurs en quelques mois seulement. Plus rares encore sont les supernovae qui sont aussi des radiosources. Bien sûr, ces explosions d’étoiles, lorsqu’il s’agit de SN II, laissent des astres compacts comme les étoiles à neutrons qui peuvent alors constituer des pulsars visibles à l’aide de radiotélescopes.

Mais dans le cas de SN-2011dh, il s’agit bel et bien d’observations montrant une émission radio intense alors que la phase lumineuse associée à une supernova n’était pas encore terminée, observations qui viennent d’être présentées par des astrophysiciens.


Extrait du documentaire Du Big Bang au Vivant (ECP Productions, 2010),
Jean-Pierre Luminet parle de la mort des étoiles massives, leur explosion
en supernovae et la formation de pulsars. Pour en savoir plus,
visitez www.dubigbangauvivant.com.
© Groupe ECP/YouTube
Une observation unique
La supernova a été détectée en juin 2011 dans la galaxie du Tourbillon, à environ 23 millions d’années-lumière de la Terre, grâce au VLBI. Il s’agit d’un grand radiotélescope virtuel fonctionnant sur le principe de la synthèse d’ouverture. Il est donc formé de plusieurs radiotélescopes répartis sur plusieurs continents.

Les images à très haute résolution de SN-2011dh montrent la supernova dans le domaine radio seulement 14 jours après sa détection dans le domaine visible. C’est donc la plus jeune supernova constituant une radiosource observée à ce jour.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Supern12
La galaxie du Tourbillon observée en juin 2011 avec la supernova SN-2011dh dans le visible
sur l'image de droite et son apparence avec le radiotélescope VLBI à gauche.
© Image visible - Rod Pommier 2011, Pommier Observatory, Portland,
Oregon, États-Unis. Image radio - I. Martí-Vidal and colleagues
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 30 novembre 2011
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/lenigme-de-la-supernova-de-185-a-ete-resolue-cetait-une-sn-ia_34246/
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyMer 14 Déc 2011 - 18:31

Vestige de supernova dans la Poupe

Cette nébulosité rouge vaguement sphérique est tout ce qui reste d'une étoile qui a jadis explosé en supernova. L'explosion stellaire a probablement été visible à l'œil nu voici 3700 ans dans la constellation australe de la Poupe. L'image a été prise par le satellite infrarouge WISE, lancé par la Nasa le 14 décembre 2009. Elle permet de bien voir toutes les ramifications du rémanent de supernova, appelé Puppis A par les spécialistes.

Puppis A a été découvert en 1954 grâce aux ondes radio qu'il émet. En revanche, il est très difficile à photographier car il se trouve derrière un autre reste de supernova plus grand appelé Vela. Les nébulosités de Vela, situées en avant-plan sont d'ailleurs discernables en vert sur le cliché de WISE.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Puppis10
reste de supernova Puppis A, photographié par WISE.
Crédit: NASA/JPL-Caltech/UCLA
Le pulsar résultant de la supernova a été repéré en 2009 par le satellite en rayons X CHANDRA. Son déplacement a même été mesuré. La nébuleuse Puppis A se trouve à environ 7200 al. Elle s'étend sur une soixantaine d'années-lumière de diamètre. Cela lui confère un diamètre apparent de l'ordre de , c'est-à-dire deux fois le diamètre apparent de la Lune.

Aucun témoignage historique relatant l'observation de l'explosion de supernova, visible 1688 ans av. J. C., n'est parvenu jusqu'à nous.

Philippe Henarejos, le 13 décembre 2011
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/8246
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyMar 17 Jan 2012 - 1:41

Hubble observe une très lointaine supernova

L'astre a explosé il y a 9 milliards d'années et sa lumière ne nous parvient qu'aujourd'hui. Equipé de sa caméra infrarouge à grand champ (Wide Field Camera 3), le télescope spatial Hubble a repéré la plus lointaine supernova dont la distance ait été mesurée par spectroscopie - la seule méthode permettant de donner une distance précise aux objets lointains.

« SN Primo »
SN Primo, c'est son nom, est une supernova de type Ia (SN Ia). Ce type d'explosion survient lorsqu'une étoile naine blanche a siphonné tant de matière d'une étoile compagne qu'elle dépasse la masse critique de 1,4 masse solaire, au-delà de laquelle elle n'est plus stable. Les supernovae de type Ia ont un éclat standard, ce qui en fait de très bon étalons de distance. C'est grâce à elles que les astronomes ont réalisé que l'expansion de l'Univers s'accélérait - découverte faite en 1998 et qui a valu le Prix Nobel de Physique en 2011 aux astrophysiciens Saul Perlmutter, Brian Schmidt et Adam Riess.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Sn_80010
"SN Primo", une supernova lointaine repérée par Hubble.
Crédit: NASA/ESA/STScI
Mieux comprendre l'énergie noire
La découverte de SN Primo n'est pas le fruit du hasard. C'est en fait le premier résultat d'un programme de recherche systématique de Supernovae de type Ia lointaines dans le Hubble Ultra Deep Field (HUDF), une petite région de la constellation du Fourneau dans laquelle le télescope spatial réalise ses plus profondes images de l'Univers. Ce programme, baptisé CANDELS+CLASH, doit s'achever en 2013. En découvrant de nouvelles supernovae de type Ia, plus lointaines, les astronomes espèrent en apprendre plus sur l'expansion accélérée et son moteur supposé, l'énergie noire.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Sn_ia_10
La SuperNova "Primo" observée dans l'infrarouge dans le Hubble Ultra Deep Field.
Crédit: NASA/ESA/STScI
Le nombre de supernovae que cette recherche mettra au jour permettra aussi de mieux comprendre la physique stellaire. Est-ce que la fréquence des SN Ia était la même dans le lointain passé qu'aujourd'hui ? Faut-il du temps à l'Univers pour fabriquer les couples stellaires qui leur donnent naissance ?... Réponse l'année prochaine.

David Fossé, le 16 janvier 2012
Source Ciel&Espace: http://www.cieletespace.fr/node/8408
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptySam 3 Mar 2012 - 21:29

Les supernovae SN Ia seraient bien des collisions de naines blanches

Avec une estimation plus précise du nombre d’étoiles binaires formées de deux naines blanches dans la Voie Lactée, une équipe d’astronomes a estimé la fréquence des supernovae SN Ia produites par leurs collisions. Remarquablement proche de ce qui est observé, la fréquence calculée laisse donc penser que ces collisions sont la cause avérée de ces supernovae.

C’est l’utilisation des supernovae SN Ia en tant qu’indicateur de distance qui a permis à Saul Perlmutter et ses collègues de découvrir l’expansion accélérée récente de l’Univers observable. Derrière cette expansion se trouve très probablement l’énigmatique énergie noire. Mais pour faire toute la lumière sur la nature de cette énergie, il faut disposer de mesures précises et donc vérifier à quel point la luminosité d’une SN Ia varie d’une explosion à une autre. On s’accorde à penser que ces variations ne sont pas très grandes, comme ce serait le cas avec des SN II. C’est d’ailleurs tout l’intérêt d’utiliser des SN Ia. Toutefois, depuis quelques années, les doutes s’accumulent quant à la théorie qui veut que ces supernovae soient causées par l’explosion d’une unique naine blanche accrétant de la matière provenant d’une étoile formant avec elle un système binaire.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Naine_11
Une image de synthèse extraite de la représentation d'une collision de deux naines blanches. On a représenté ici
les ondes gravitationnelles faisant osciller le tissu de l'espace-temps comme
des vagues sur l'eau, juste avant la collision des deux astres compacts.
© GSFC/D.Berry
L’explosion thermonucléaire entraînant la disparition complète de la naine blanche ne se produirait donc pas toujours lorsque la masse de la naine blanche atteint la limite de Chandrasekhar, après avoir arraché par ses forces de marée de la matière à son étoile compagne. Il pourrait arriver qu'une SN Ia soit le produit de la collision de deux naines blanches formant une étoile binaire. De l’énergie pouvant être dissipée sous forme d’ondes gravitationnelles, ces étoiles finiraient par se rapprocher l’une de l’autre au point de se heurter violemment, déclenchant là aussi une explosion thermonucléaire. Quel scénario est le bon ? Peut-être le sont-ils tous les deux mais il serait important de connaître le plus fréquemment réalisé. Les SN Ia resteraient dans tous les cas d’assez bons indicateurs de distance et il ne serait nullement question de remettre en cause la découverte de l’accélération de l’expansion de l’Univers observable. Un groupe d’astrophysiciens vient d’apporter une pièce de plus au débat en publiant un article sur arXiv.

Les naines blanches binaires dans la Voie Lactée
Ils ont eu l’idée d’extraire une information bien cachée dans les spectres des étoiles situées dans un rayon d’environ 1.000 al. Ces spectres, obtenus initialement pour de toutes autres raisons que la chasse aux naines blanches binaires par les astronomes du Sloan Digital Sky Survey (SDSS), permettaient néanmoins, à l’aide de l’effet Doppler, de déterminer si les étoiles observées étaient bel et bien de telles binaires. Sur un échantillon de 4.000 étoiles, 15 se sont révélées être des couples de naines blanches. L’échantillonnage ainsi réalisé a permis d’estimer le nombre de ces étoiles binaires particulières dans la Voie Lactée, et donc dans d’autres galaxies spirales comme la nôtre.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Binair10
Par effet Doppler, une raie spectrale associée à une naine blanche, en orbite autour d'une autre étoile moins brillante,
se trouve décalée alternativement vers le bleu (en s'approchant de nous - approching)
et vers le rouge (en s'éloignant de nous - receding).
© Carles Badenes SDSS-III team
Connaissant les caractéristiques de ces étoiles doubles compactes, des calculs sur ordinateur pouvaient être menés pour déterminer le délai menant à d'inévitables collisions entre ces étoiles. Inévitables, car selon les équations de la relativité générale, à l’instar des pulsars binaires détectés, les deux naines blanches vont voir leur distance diminuer au cours du temps à cause de l’énergie qu’elles perdent sous forme d’ondes gravitationnelles. Après une série d’orbites en spirale, la catastrophe se produira sans recours possible et une SN Ia illuminera l’Univers temporairement, visible à des milliards d’années-lumière. Le taux de collision obtenu s’est révélé très proche de celui observé. Si d’autres travaux continuent en ce sens, il faudra en conclure que les SN Ia sont en effet le résultat, en général, de collisions de naines blanches.

* The Merger Rate of Binary White Dwarfs in the Galactic Disk
* Sloan Digital Sky Survey III

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 2 mars 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/les-supernovae-sn-ia-seraient-bien-des-collisions-de-naines-blanches_37108/
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyMar 27 Mar 2012 - 20:27

La thèse des collisions de naines blanches se renforce

Un changement de paradigme devient de plus en plus probable avec les supernovae SN Ia utilisées pour étudier l’énergie noire. Les La thèse des collisions de naines blanches, expliquant leur l’origine, reçoit le soutient des observations du satellite Swift.

Il est probablement juste de dire que bien des manuels d’astrophysique vieux d’au moins dix ans expliquent l’origine des supernovae SN Ia avec une naine blanche accrétant de la matière jusqu’à atteindre la fameuse Masse limite de Chandrasekhar. On sait en effet que les étoiles de la Voie Lactée vivent majoritairement en couple. Beaucoup sont moins massives que le Soleil et comme lui, elles finiront leur vie paisiblement sous forme de naine blanche. En théorie du moins car si elles font partie d’un système binaire contenant une étoile n’étant pas encore arrivée au même stade d’évolution, leur destin peut être bien plus spectaculaire. Ainsi, si elles sont suffisamment proches d’une géante rouge, ou même d’une étoile encore sur la séquence principale, les forces de marée de la naine blanche peuvent être telles qu’un transfert de matière de l’étoile à la naine va se produire, augmentant sa masse.

Lorsque celle-ci atteint 1,4 masse solaire, les lois de la mécanique quantique et de la relativité restreinte la rendent inévitablement instable et elle doit s’effondrer. Le processus enclencherait surtout des réactions thermonucléaires de fusion du carbone et de l’oxygène et une explosion se produit alors, soufflant toute l’étoile. Comme cette explosion se fait à masse constante, sa luminosité intrinsèque doit faiblement varier. Celle-ci étant très importante, les SN Ia sont donc de bons indicateurs de distances pour sonder l’Univers observable et étudier son expansion à des milliards d’années-lumière de la Voie Lactée. Ce sont précisément ces propriétés qui ont permis à Saul Perlmutter et ses collègues de mettre en évidence l’expansion accélérée du cosmos observable.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Naine_12
Trois modèles pour l'origine des SN Ia. À gauche, une géante rouge avec une naine blanche accrétant de la matière et à droite
deux naines blanches formant un Système binaire. Au milieu, une étoile de type solaire perdant elle aussi de la matière,
arrachée par les forces de marée de son étoile compagne, une naine blanche.
© Nasa/Swift/Aurore Simonnet, Sonoma State Univ.
Tel était donc le paradigme, pour reprendre le concept épistémologique introduit par Thomas Khun, associé à la théorie des SN Ia. Toutefois, depuis quelques années, une autre théorie prend du poids. Les preuves s’accumulent montrant que certaines SN Ia sont le résultat de collisions de naines blanches. Il semble de plus en plus probable que ce soit le cas de la grande majorité d'entre elles. En effet, sans qu'il soit encore possible de l’affirmer avec certitude, les observations effectuées en ultraviolet et dans le domaine des rayons X par le satellite Swift soutiennent aujourd'hui cette théorie.

Pas d'émissions X associées aux géantes
Initialement, le satellite Swift avait pour but de détecter détecter les sursauts gamma, d'en préciser la position grâce aux instruments X-Ray Telescope (XRT) et UltraViolet/Optical Telescope (UVOT), enfin de suivre ces sursauts pendant plusieurs heures à plusieurs jours avec tous ses instruments. Mais les astrophysiciens peuvent s’en servir pour tester aussi les théories sur les supernovae SN Ia. Ce n’est guère surprenant puisque l’on explique les sursauts gamma soit avec des hypernovae, soit des collisions d’étoiles à neutrons.

Swift a permis d’étudier plus de 200 supernovae dont 30% environ sont des SN Ia. Les astrophysiciens ont ainsi scruté les émissions en rayons X de 53 de ces supernovae les plus proches… pour n’en découvrir aucune ! Plus précisément, ils sont partis de l’hypothèse que l’onde de choc des supernovae doit entrer en collision avec les gaz de l’étoile compagne de la naine blanche si celle-ci est une géante ou une étoile de type solaire. Si de telles étoiles étaient présentes, le choc aurait dû se manifester comme une deuxième source intense de rayons X. Que les observations n’aient rien montré de tel prouverait donc clairement que ces SN Ia sont le fait de collisions de naines blanches.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Sn_20010
La galaxie spirale M101 observée en 2007 à gauche et en novembre 2011 à droite. La supernova SN 211 fe
est visible en ultraviolet sous la forme d'une seule source ponctuelle.
© Nasa/Swift/Peter Brown, Univ. of Utah
De même, dans le domaine des ultraviolets, l’instrument UVOT aurait dû voir une augmentation des émissions associées à une étoile compagne pour les mêmes raisons, dans le cas de 12 SN Ia étudiées par les chercheurs. Deux articles publiés récemment sur arXiv renforcent aussi la thèse des collisions de naines blanches. Ils concernent la supernova SN 2011 fe, la SN Ia la plus proche observée depuis 1986 car elle s’est produite à seulement 21 millions d’années-lumière de la Terre, dans la galaxie spirale M101. Là aussi, les émissions en rayons X et ultraviolet n’autoriseraient la présence que d’une étoile de type solaire, tout au plus.

* EVLA Observations Constrain the Environment and Progenitor System of Type Ia Supernova 2011fe
* Inverse Compton X-ray Emission from Supernovae with Compact Progenitors: Application to SN2011fe

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 24 mars 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/supernova-sn-ia-la-these-des-collisions-de-naines-blanches-se-renforce_37619/
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptyVen 6 Avr 2012 - 23:58

Le Télescope GALEX voit le Cygne en bleu

Les Dentelles du Cygne, un gigantesque rémanent de supernova, ont été saisies dans leur ensemble par le télescope ultraviolet de la mission GALEX. L'observatoire astronomique spatial GALEX (GALaxy Evolution EXplorer), une mission américaine développée par la Nasa en collaboration avec le Cnes et le Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, est destinée à étudier la formation et l'évolution des étoiles.

Lancé en avril 2003 pour une durée initiale de vingt-neuf mois, ce télescope de 500mm de diamètre observe le ciel dans l'ultraviolet depuis une orbite terrestre basse à environ 700km au-dessus de nos têtes.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Rema110
La supernova du Cygne dont les filaments sont visibles dans le cadre, a explosé en plein centre
de notre Galaxie il y a seulement quelques milliers d'années.
© P. Bornet
Dès l'automne 2003, GALEX avait fourni une mosaïque d'images de la célèbre galaxie d'Andromède (M31) en ultraviolet, puis en 2006 ce télescope avait surpris un trou noir géant en train de digérer une étoile dans une galaxie elliptique anonyme de la constellation du Bouvier à 4 milliards d'années-lumière de la Terre, un phénomène qu'on observe en moyenne une fois tous les 10.000 ans dans une galaxie normale. Cette fois GALEX s'est penché sur un objet céleste beaucoup plus proche de nous, une cible de choix pour les astrophotographes, les Dentelles du Cygne.

Un cataclysme récent
La constellation du Cygne qui culmine dans notre ciel pendant les nuits d'été abrite les restes d'une supernova, l'explosion d'une étoile qui se serait produite il y a entre 5.000 et 8.000 ans. Compte tenu de la violence du phénomène et de sa relative proximité de 1.500 al., il est très probable - même s'ils n'en ont pas laissé de trace - que des Hommes aient assisté à l'apparition d'une nouvelle étoile dans le ciel, un astre resté visible pendant plusieurs semaines, peut-être même pendant la journée. Un événement assez rare dans notre Voie Lactée, puisque la dernière explosion de supernova est datée de 1604. Elle se produisit dans la constellation d'Ophiucus et fut longuement observée par l'astronome Johannes Kepler, universellement connu pour les trois lois planétaires qui portent son nom.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Rema210
L'observatoire astronomique américain GALEX a photographié en ultraviolet l'ensemble
du rémanent de supernova dans la constellation du Cygne.
© Nasa
De l'explosion de la supernova du Cygne, il ne reste plus aujourd'hui que de fines draperies qui s'étendent sur plusieurs degrés carrés. Les astronomes leur ont donné un nom évocateur, les Dentelles du Cygne. Elles sont constituées de différents lambeaux de gaz disposés en cercle, chaque morceau portant un numéro différent, NGC6960, NGC6990 et NGC6995. Il s'agit d'un rémanent en coquille, la propagation du gaz à partir de la supernova se fait de façon plus ou moins circulaire, selon la nature du milieu interstellaire dans lequel il se propage. Grâce à GALEX, nous pouvons aujourd'hui contempler ce rémanent en ultraviolet, donc à des longueurs d'onde absorbées par l'atmosphère terrestre. Nous découvrons ainsi aujourd'hui le rayonnement thermique d'un cataclysme qui a sans doute beaucoup inquiété nos ancêtres...

* GALEX

Par J-B Feldmann, Futura-Sciences, le 31 mars 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/le-telescope-galex-voit-le-cygne-en-bleu_37751/
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MessageSujet: Re: Supernova, ou la mort d'une Etoile...   Supernova, ou la mort d'une Etoile... EmptySam 28 Avr 2012 - 21:27

Une supernova a permuté l'intérieur et la surface d'une étoile

Selon la théorie de la nucléosynthèse stellaire, une étoile massive, juste avant son explosion, est formée de couches d’éléments d’autant plus lourds que l’on se rapproche de son centre. L’analyse des restes de la supernova à l’origine de Cassiopée A montre... l’inverse. Étonnamment, la SN II a renversé le gradient chimique.

C’est à une conclusion surprenante que sont parvenus les astrophysiciens analysant dans le domaine des rayons X les restes de l’explosion d’une supernova SN II de la Voie Lactée. Découverts d’abord sous forme d’une source radio dans la constellation de Cassiopée, les restes de cette supernova sont étudiés depuis quelques années à l’aide des Télescopes Hubble et CHANDRA. L'explosion de la supernova à l’origine de Cassiopée A est récente et a été visible sur Terre en 1667 dans la Voie Lactée. Pourtant, elle n’a pas été mentionnée par les astronomes de l’époque, probablement parce qu’elle était cachée par d’épais nuages de poussières et de gaz.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Cassio10
À gauche, un schéma de la composition chimique de l'étoile massive avec l'explosion ayant formé Cassiopée A. Sa structure en oignon
montre que les atomes les plus lourds, le fer (Fe) et le silicium (Si), sont au centre de l'étoile, alors que l'hydrogène (H) et
l'hélium (He) se trouvent à la surface. Sur la droite, les restes de la supernova à l'origine de Cassiopée A montrent
une structure exactement inverse. On le voit grâce aux fausses couleurs associées aux noyaux présents
dans les restes de la supernova et qui correspondent aux couleurs du schéma de gauche.
© Nasa/CXC/M.Weiss - X-ray: Nasa/CXC/GSFC/U. Hwang & J. Laming
L’astrophysique nucléaire qui s’est rapidement développée après la seconde guerre mondiale nous a permis de comprendre que l’étoile qui précédait cette supernova devait être au moins huit fois plus massive que le Soleil. C'est pourquoi des réactions thermonucléaires y ont produit tous les éléments plus lourds que l’hélium jusqu’au fer.

La structure en oignon de Cassiopée A
L’étoile devait ainsi être constituée de couches concentriques formées d’éléments synthétisés successivement dans sa courte vie par fusion thermonucléaire des éléments les plus légers. Dernier né, le fer se trouvait donc au cœur de l’astre, entouré de couches d’oxygène et de carbone, puis de néon, de silicium et de magnésium, l'hélium puis l'hydrogène enveloppant le tout (voir sur le schéma ci-dessus).


Toujours avec le même code de fausses couleurs que celles du schéma précédent, cette
vidéo montre la composition chimique des couches des restes de la supernova
à l'origine de Cassiopée A, vue en rayons X par CHANDRA.
© Nasa/CXC/A. Hobart/YouTube
Comme l’expliquent les chercheurs dans un article publié sur arXiv, l’explosion de cette étoile a bouleversé radicalement cet ordre. On aurait pu croire que ce gradient chimique soit conservé dans les éjectas laissés par l'explosion. Les restes des couches d’hydrogène et d’hélium seraient alors aujourd'hui les plus éloignées de l’astre central, une étoile à neutrons. Mais c’est l’inverse que l’on observe ! Les couches de matière à plusieurs dizaines de millions de kelvins fonçant à travers l’espace à plus de 4.000km/s révèlent que les noyaux de fer se trouvent dans la coquille de gaz la plus externe, entourant celles riches en noyaux de silicium, soufre et magnésium.

Supernova, ou la mort d'une Etoile... Cassio11
Un montage des images de Cassiopée A observée en rayons X et dans
le visible avec l'emplacement de son étoile à neutrons.
© Rayons X: Nasa/CXC/UNAM/Ioffe/D. Page,
P. Shternin et al. - Visible: Nasa/STSc
Clairement, des instabilités hydrodynamiques dans l’explosion ont en quelque sorte retourné l’étoile sur elle-même, renversant son gradient chimique. De même qu’il nous reste encore des choses à apprendre sur les supernovae SN Ia, puisque l’on pense maintenant qu’il est probable qu’elles sont le plus souvent des collisions de naines blanches, l’Univers a certainement encore en réserve pour nous des surprises avec les SN II...

* A Chandra X-ray Survey of Ejecta in the Cassiopeia A Supernova Remnant
* Cassiopeia A in Many Colors

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, du 12 avril 2012
Source Actualité Futura-Sciences: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/une-supernova-a-permute-linterieur-et-la-surface-dune-etoile_38044/
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