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Sujet: Re: Les Alertes aux Colères de la terre... Ven 11 Nov 2011 - 1:09
Un séisme en Alaska impose une brève alerte au tsunami
Un fort séisme de magnitude 7 s’est produit aujourd’hui au large de l’Alaska, près des îles Aléoutiennes, et a fait craindre un raz-de-marée. Mais c’est une vaguelette qui a touché les îles Aléoutiennes.
À 6h56 en heure locale (10h56 TU, soit près de 13h pour la France métropolitaine), un fort séisme s’est produit au fond de l’océan Pacifique, à quelques dizaines de kilomètres des îles Fox, qui font partie de l’archipel des îles Aléoutiennes, au sud-ouest de l’Alaska.
Selon l’USGS (US Geological Survey), le séisme a atteint une magnitude de 7,1 et l’hypocentre (le point de départ de la rupture) serait situé à 35km de profondeur sous la surface de l’océan. Le tremblement sous-marin n’a provoqué aucun dégât à terre mais sa violence a fait craindre un possible raz-de-marée. Une alerte au tsunami a été lancée pour être finalement rapidement levée.
Cette zone est connue des géologues et riche en secousses sismiques. Ce chapelet d’îles qui relie la pointe de l’Alaska, à l’est, au Kamtchaka, à l’ouest, et qui sépare l’océan Pacifique de la mer de Bering, marque la limite entre deux plaques tectoniques. Au sud de l’archipel, le fond marin forme une fosse profonde, dépassant les 7.000m. C’est donc une zone de subduction, où le plancher de l’océan Pacifique glisse sous la plaque nord-américaine.
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Sujet: Re: Les Alertes aux Colères de la terre... Lun 5 Déc 2011 - 17:27
Un grave séisme dans l'est de la Turquie fait des centaines de victimes
Un tremblement de terre de magnitude 7,2 a secoué la province de Van à l'est de la Turquie ce dimanche 23 octobre. Les dégâts sont très importants. Ce lundi matin, on compte plus de deux cents morts et plus d'un millier de blessés. Le bilan pourrait être plus lourd car de nombreux petits villages des environs ont été touchés.
Comprendre le phénomène du séisme grâce à notre dossier >>
Le séisme s'est déclenché dimanche à 10h41 TU, soit 13h41 heure locale, à l'est de la Turquie, à 16km au Nord-Est de la ville de Van. Sa magnitude est estimée entre 7,2 et 7,3 et la secousse a dû naître vers 20km de profondeur.
Les dégâts sont importants dans la ville de Van (100.000 habitants). On dénombrait deux cent dix-sept morts et plus d'un millier de blessés ce lundi matin. Mais autour de l'épicentre de nombreux petits villages ont été touchés et les moyens de communications sont plutôt rares dans cette région de l'Est de l'Anatolie. Les maisons sont pour la plupart construites en briques de terre et de paille séchée (appelées adobes) et résistent mal aux secousses sismiques.
Le séisme s'est produit à l'est de la Turquie, près de la ville de Van, bordant le lac du même nom, à droite sur cette carte (capture d'écran Google Earth)
Des répliques alors que les sauveteurs travaillent Depuis hier, les sauveteurs, appuyés par l'armée, s'activent à dégager les victimes alors qu'il fait actuellement très froid dans cette région montagneuse (Van se trouve à plus de 1.700m d'altitude).
Depuis cette secousse, les répliques sont assez nombreuses, comme le montre la carte des enregistrements publiée sur le site du Centre Sismologique EuroMéditerranéen, qui collecte les données d'un grand nombre de pays autour de la Méditerranée et au-delà. Le CSEM utilise aussi les requêtes des internautes pour repérer et estimer les effets ressentis par les populations affectées. Grâce aux appels à témoins, notamment sur Twitter, il recueille également des informations et des photographies (voir au bas de cet article).
Les séismes sont assez fréquents dans cette région, qui se trouve à proximité d'une faille limitant la microplaque tectonique anatolienne, la séparant du reste de la plaque eurasienne, au nord. En Turquie, le dernier tremblement de terre important a eu lieu en 1999, près d'Izmit, bien plus loin à l'Ouest, entre Ankara et Istanbul, faisant plus de 17.000 morts.
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Sujet: Re: Les Alertes aux Colères de la terre... Lun 26 Déc 2011 - 0:08
Eruption imminente en Islande ?
Des petits tremblements de la terre en Islande pourraient être annonciateurs de l'éruption imminente de Katla. Ce volcan bien connu est particulièrement redouté par les habitants car il provoque la fonte du glacier qui le recouvre, entraînant des inondations importantes dans les plaines.
En Islande, le volcan Katla, le plus redouté du pays, est en train de montrer des signes précurseurs d’une éruption imminente. Après les éruptions de l’Eyjafjöll il y a un an et demi et du Grímsvötn en mai 2011, ainsi que, dans une moindre mesure, du Katla lui-même le 9 juillet dernier, les habitants se préparent au pire. L’Islande est placée sur la dorsale médio-atlantique. C’est d’ailleurs l’unique endroit où elle est visible au-dessus de l’eau. Ainsi, l’île est un véritable nid à volcans (une dizaine d'importants) et la population vit au rythme de leurs éruptions.
Des minisecousses annonciatrices Au cours du dernier mois, de légers tremblements ont été ressentis et vus à la surface de l’eau notamment, par les équipes qui surveillent de près l'activité sismique de l’île. Environ 500 minisecousses ont ainsi été recensées, ce qui est le signe d’un mouvement du magma, selon les experts.
Depuis le 9 juillet, Katla fait effectivement l’objet d’observations attentives. Ce jour-là, une faible éruption avait entraîné des dégâts importants. La fonte du glacier Mýrdalsjökull présent sur la caldeira avait provoqué des inondations brutales dans les plaines. Avec une caldeira d’une largeur d’environ 10km, la quantité de glace qui y repose est très importante. En outre, les habitants ont senti des odeurs de sulfures à proximité des rivières alimentées par la fonte du glacier.
Eyjafjöll ouvre la voie à Katla L’éruption de l’Eyjafjöll en 2010 était déjà annonciatrice d’un réveil de l’activité volcanique dans la région. Selon certains physiciens, les dynamismes de Katla et de l’Eyjafjöll seraient liés. Mais l’intensité d’une éventuelle éruption reste pour l’instant complètement inconnue tant Katla est instable.
Depuis que l’Islande a été colonisée (IXe siècle), le Katla est entré une trentaine de fois en éruption. La dernière activité majeure remonte à 1918. Le volume de cendres dégagés avait atteint 700 millions de m3 et l’Indice d’Explosivité Volcanique (IEV) était de 4 sur une échelle de 0 à 9 degrés, ce qui est considéré comme une éruption cataclysmique. La fonte du glacier provoqua d'ailleurs le détachement d’icebergs emportés vers l’océan par les inondations. Espérons que la prochaine activité volcanique du Katla sera plus modérée.
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Sujet: Re: Les Alertes aux Colères de la terre... Jeu 5 Jan 2012 - 20:22
Christchurch victime d'un nouveau séisme et de ses répliques
Un séisme de magnitude 5.8 a touché la ville néo-zélandaise de Christchurch ce 23 décembre à 13h58 heure locale, soit 1h58 heure française. De nombreuses répliques, dont certaines ont atteint une magnitude de 6.0, ont été ressenties par la suite. À l’heure actuelle, aucune victime n’est à déplorer.
La ville de Christchurch vit une année noire. Elle vient à nouveau d’être victime d'un tremblement de terre d’une magnitude de 5,8. L’origine du séisme serait localisée à 20km à l’Est de la ville et à 8km de profondeur. Environ une heure plus tard, soit à 15h18 heure locale, une réplique de magnitude 6,0 a été ressentie. L’épicentre se situerait cette fois à 10km de la ville.
Aucune victime n’est à déplorer pour le moment. Cependant, des bâtiments se sont fissurés ou effondrés. L’aéroport international a été fermé. Les réseaux électriques et téléphoniques ont été coupés. Selon L'Institut de sismologie néo-zélandais GNS, des phénomènes de liquéfaction ont été observés. Ce phénomène est causé par la perte de résistance des matériaux sableux, saturés en eau, durant le passage d’une onde sismique. Concrètement, une déstructuration du sol est engendrée, le rendant ainsi instable pour les constructions.
Christchurch a déjà été touchée par un violent séisme de magnitude de 6,3 le 22 février dernier. De très nombreux bâtiments avaient été détruits et 183 personnes y avaient perdu la vie. Une réplique de magnitude 6,3 avait aggravé les dégâts le 13 juin. Certaines zones de la ville sont toujours interdites d’accès. La Nouvelle-Zélande se situe à la limite entre deux plaques tectoniques, la plaque australienne et la plaque pacifique. Environ 15.000 tremblements de terre sont enregistrés chaque année.
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Sujet: Re: Les Alertes aux Colères de la terre... Jeu 5 Jan 2012 - 21:24
Première éruption en 2012
Le volcan sicilien Etna s'est remis à cracher des cendres dans la nuit de mercredi à jeudi, rapportent les médias italiens en référence à l'Institut National de Géophysique et de Vulcanologie de Catane, qui surveille 365 jours par an ce volcan qui connaît régulièrement des poussées d'activités. Les spécialistes de l'Institut ont observé une coulée de lave au sommet du volcan et une haute colonne de cendres qui s'est élevée tôt jeudi matin d'un nouveau cratère sur la paroi sud-est de l'Etna.
Selon l'agence ANSA, la colonne de cendres a atteint quelque 5 000m d'altitude. Cette première reprise d'activité du volcan n'a duré que quelques heures et ne s'est pas sérieusement répercutée sur le trafic aérien à l'aéroport Fontanarossa de Catane.
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Sujet: Re: Les Alertes aux Colères de la terre... Ven 6 Jan 2012 - 1:19
L’Etna se réveille-t-il ?
Une colonne de fumée monte de l’Etna depuis ce matin. Il semble bien que ces émissions traduisent un regain d’activité.
Alors qu’hier, l’actualité volcanologique était trustée par la blague du supervolcan allemand Laacher See, l’Etna, lui, se réveillait vraiment. Depuis ce matin, le cratère du Sud-Est émet une colonne de fumée, qui grimpe à environ 5km d’altitude, en s’éloignant de la Sicile vers le Sud-Ouest. L’aéroport de Catane, le plus proche du volcan, n’a pas été fermé.
L’INGV (Istituto Nazionale di Geofisica e Vulcanologia) indique qu’un épisode de ce genre est survenu le 15 novembre 2011. Dans les deux cas, l’Etna a produit des coulées et des fontaines de lave, ainsi que des projections pyroclastiques (mélanges de lave et de pierres). Il s’agit donc bien d’un regain d’activité, initié depuis plusieurs mois. L'Etna, très actif, s'était déjà réveillé en 2006. La dernière grosse éruption du volcan sicilien avait démarré en décembre 1991 et avait duré plus d’une année.
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Sujet: Re: Les Alertes aux Colères de la terre... Jeu 12 Jan 2012 - 0:58
Séisme de 7,3 près de Sumatra mais pas de tsunami
Frayeur et panique cette nuit en Indonésie quand la terre a tremblé. Un séisme d’une magnitude de 7,3 venait de se déclencher au Nord-Ouest de l’île de Sumatra. On ne déplore pour l’instant aucun dégât et l’alerte au tsunami a été levée.
En pleine nuit, à 2h37 soit hier à 21h37 en heure française, les habitants de la côte Nord-Ouest de Sumatra ont été réveillés par un tremblement de terre qui a duré une trentaine de secondes. La panique a dû être grande à Banda Aceh, la grande ville du Nord qui a été ravagée le 26 décembre 2004 au passage du tsunami provoqué par l’énorme séisme de magnitude 9,3 survenu dans l’Océan Indien.
D’après l’USGS, l’épicentre de l’événement de cette nuit se trouve en mer, à 423km au Sud-Ouest de Banda Aceh. La profondeur serait de 29,1km sous le plancher de l’océan. Dans cette zone de subduction, la plaque indo-australienne, qui forme le plancher de l’Océan Indien, glisse vers le Nord-Ouest et plonge sous la plaque Sundaland, de l’Eurasie. La progression est rapide - 5cm par an - et la faille tectonique reste très active, avec notamment un volcanisme intense, se manifestant par près de 130 volcans.
L’activité sismique est forte elle aussi. Depuis le terrible tremblement de terre de décembre 2004, un des plus forts que l’on ait enregistrés, Sumatra a connu plusieurs séismes importants, en avril 2005, en octobre 2009 et en octobre 2010.
Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences, le 11 janvier 2012
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Sujet: Re: Les Alertes aux Colères de la terre... Sam 11 Fév 2012 - 20:56
Séisme de 6,8 aux Philippines
Un séisme sous-marin vient de se produire entre deux îles des Philippines, suivi d’une forte réplique. Il y aurait plusieurs dizaines de morts.
À 11h49 en heure locale ce matin, soit 3h49 TU et 4h49 en France, les îles voisines de Negros et de Cebu, au sud de l’archipel des Philippines, ont été secouées par un tremblement de terre violent. D’après l’USGS, le séisme s’est produit sous le bras de mer qui sépare ces deux îles. L’hypocentre se situerait à 49km de profondeur sous le plancher océanique et la magnitude aurait atteint 6,8. Quatre heures plus tard, s’est produite une forte réplique de 6,2, causée par un séisme survenu en mer également, plus au Sud.
Les deux îles sont densément peuplées et on fait déjà état de plus de 40 morts, essentiellement causés par l’effondrement de bâtiments. Les dégâts semblent importants. Il n'y a pas eu d'alerte au tsunami. Les secousses, en effet, se sont produites dans un bras de mer étroit et n'ont pas provoqué de soulèvement massif de masses d'eau. L’archipel se trouve sur une zone sismique active, en bordure d’une faille limitant, à l’Est, la plaque Philippine. De l’autre côté de cette plaque, une faille, au fond de l’Océan Pacifique, plonge profondément au pied des îles Mariannes, sous la poussée, vers l’Ouest, de la plaque Pacifique. La fosse des Mariannes, avec plus de 11.000m, est l’endroit le plus profond de l’océan mondial.
* USGS
Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences, le 6 février 2012
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Sujet: Re: Les Alertes aux Colères de la terre... Mer 22 Fév 2012 - 21:49
Sous Fukushima, des tremblements de terre sont à prévoir
Le tremblement de terre de Tohoku qui avait provoqué la catastrophe de Fukushima n'était-il que le début d'une longue série ? L'étude des failles en cause dans ce séisme et ceux, moins importants, qui ont suivi, indique que de nouveaux épisodes sismiques pourraient avoir lieu très près de Fukushima.
À Fukushima, l’alerte sismique n’est pas encore levée. Le 11 avril 2011, soit exactement un mois après le tremblement de terre qui a provoqué la catastrophe de Fukushima, un nouveau séisme - conséquence directe du premier - secouait la ville de Iwaki et ses environs. Signe que la région n’est toujours pas en sécurité. C’est pour cette raison que les chercheurs japonais des Universités de Tohoku et Tsinghua recommandent de renforcer la sécurité autour de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. Les analyses de failles ayant provoqué les séismes du 11 mars puis du 11 avril indiquent en effet que de nouveaux tremblements de terre sont à prévoir et que la ville de Fukushima pourrait en être la cible.
Subduction sous Fukushima Le Japon est situé à la rencontre de quatre plaques lithosphériques. L’eurasienne, la pacifique, la philippine et celle d'Okhotsk. À l'Est de l’archipel, la plaque pacifique plonge sous la plaque Okhotsk. Ce sont les frictions de ces deux plaques qui ont provoqué le tremblement de terre de Tohoku, le 11 mars 2011.
Plus de 24.000 enregistrements sismiques (mineurs) ont été recensés depuis le 11 mars autour de la zone de l’épicentre, contre un peu plus de 1.000 au cours des dix années précédentes, comme l’expliquent les auteurs des travaux dans Solid Earth.
Des séismes à prévoir au niveau de la faille d'Idosawa Mais tous ces épisodes représentent également des données pour les scientifiques, qui les étudient grâce à la tomographie sismique, une méthode qui repose sur l’analyse des ondes délivrées par les séismes et qui permet de déceler les anomalies structurelles. Ainsi, au niveau de la faille d’Idosawa qui se trouve juste sous Fukushima et qui est à l’origine du séisme du 11 avril, une augmentation de température et de pression a entraîné la déshydratation des minéraux qui composent les plaques. Les fluides formés, moins denses, sont remontés à la surface de la croûte supérieure, atteignant la faille et réduisant la friction (ou frottement) à certains endroits. À terme, cette réduction peut déclencher de forts séismes.
Le tremblement de terre du 11 mars, de magnitude 9, avait été à l'origine d'une des pires catastrophes nucléaires de tous les temps, la deuxième après Tchernobyl. Plus de 15.000 victimes avaient été dénombrées à la suite du tsunami. Pourtant, l’épicentre se trouvait à environ 160km de la centrale. Que se passerait-il si une nouvelle secousse se produisait juste en dessous ?
* Tomography of the 2011 Iwaki earthquake (M 7.0) and Fukushima nuclear power plant area * Université de Tohoku * Université de Tsinghua
Par Bruno Scala, Futura-Sciences, le 16 février 2012
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Sujet: Re: Les Alertes aux Colères de la terre... Sam 25 Fév 2012 - 20:02
Mieux prévoir les tremblements de terre, c'est possible
Les séismes font des milliers de morts chaque année. Malheureusement, il n’est toujours pas possible de les prévoir. Une équipe américaine propose un outil de simulation permettant de mieux comprendre la tectonique des plaques et donc d'établir des prévisions sur la survenue de tremblements de terre. Cet outil est valable sur du long terme, mais c'est déjà un mieux...
La Terre est composée d’une enveloppe externe rigide, la lithosphère. Cette couche est divisée en un certain nombre de plaques tectoniques animées de mouvements. Elles peuvent coulisser les unes contre les autres, diverger ou converger. Leurs rencontres donnent parfois lieu à des phénomènes de subduction ou de collision. Les mouvements de ces plaques, bien que perpétuels, ne sont pas toujours visibles en surface. Les différentes structures de la lithosphère sont en permanence soumises à des contraintes physiques importantes en étant partiellement bloquées durant leurs déplacements. Au cours du temps, elles se déforment et accumulent de l’énergie élastique. Au-delà d’un certain seuil, une rupture ou un mouvement brusque des deux structures lithosphériques survient, libérant ainsi l’énergie emmagasinée et causant un tremblement de terre.
Attreyee Ghosh et William Holt, de l’Université de Stony Brook au États-Unis, proposent un nouvel outil de simulation, présenté dans la revue Science, permettant de prévoir avec plus de précision le mouvement et la rigidité des plaques, les déformations des zones de contact et les contraintes mécaniques en jeu à l’échelle de la Planète. Contrairement aux modèles classiques, les deux chercheurs ont simultanément tenu compte de la convection du manteau, de la topographie et des différences de densité au sein de la lithosphère, des paramètres qui régissent les interactions unissant ces deux couches. Cet outil pourrait être utilisé pour établir des prévisions de séisme à long terme avec une précision inégalée à ce jour.
Des prévisions de tremblement de terre mais pas seulement Le modèle dynamique global permet aussi de quantifier les forces occasionnant les séismes. Leur importance et leur orientation peuvent en effet être déterminées en 3 dimensions entre la surface et 100km de profondeur, en prenant en compte des variations de la viscosité du manteau jusqu'à 200km sous le niveau de la mer. Selon les auteurs, la vitesse de déplacement des plaques tectoniques est liée à plusieurs facteurs à la fois. La topographie et la morphologie de la lithosphère, et le couplage entre cette couche et le manteau. L’importance relative de ces deux paramètres varie en tout point de la Planète. Par exemple, le mouvement des plaques Inde et Nazca dépend principalement du couplage de la lithosphère avec le manteau. Ceux des autres plaques relèvent des deux paramètres à part égale. Des forces de traction agissent sur les structures en mouvement.
Selon le modèle, elles pourraient soit tirer les plaques dans la direction de leur déplacement (exemple, Nazca), soit en sens inverse (exemple, plaque du nord-ouest américain). Cette découverte pourrait relancer un débat sur le rôle de ces forces. Leur implication dans la résistance au déplacement des plaques serait un sujet fort controversé. Pour valider les résultats, des comparaisons ont été effectuées avec des données prises sur le terrain. L’orientation et la vitesse de déplacement des plaques coïncident avec des observations faites grâce à l’utilisation de données GPS. Les zones de contraintes et le sens des forces en jeu ont été prédits de manière tout à fait satisfaisante, comme le confirment les failles présentes à la surface de la Terre. Le modèle a également défini les lieux où des montagnes sont en cours de formation (zone de déformation) avec précision. Ce modèle semble avoir fait ses preuves. Il faut souligner qu'il permettrait de prévoir les séismes au niveau des zones de contact entre plaques (90% des cas), mais aussi au sein même des plaques (10%). Peut-être pourrons-nous un jour prévoir les séismes à court terme ?
* Science: Plate Motions and Stresses from Global Dynamic Models * Stony Brook University : Stony Brook University Geoscientists Use Numerical Model to Better Forecast Forces Behind Earthquakes
Par Quentin Mauguit, Futura-Sciences, le 22 février 2012
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Sujet: Re: Les Alertes aux Colères de la terre... Mar 28 Fév 2012 - 19:32
Léger séisme dans les Alpes-de-Haute-Provence
Un séisme de magnitude 4,9 a secoué les Alpes-de-Haute-Provence hier soir, avec un épicentre aux alentours de Barcelonnette. La secousse a été ressentie jusque dans le Var mais le tremblement de terre n’a fait ni victime ni dégât.
Vers 23h37, dimanche, la montagne a tremblé pendant une dizaine de secondes du côté de Barcelonnette, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. L’épicentre a été localisé à une douzaine de km au Nord-Est de la ville. Le séisme s'est produit à 2km de profondeur et la magnitude a atteint 4,9 selon le Bureau central sismologique français.
La secousse a été ressentie dans les Alpes-Maritimes et dans le Var. Le CSEM (Centre de Sismologie EuroMéditerranéen) recueille sur son site, mais aussi sur Twitter (compte LastQuake), les témoignages, quasiment en temps réel, et ses ordinateurs, qui déterminent l’origine géographique des messages, peuvent dresser rapidement une carte du ressenti des secousses. Celle qui a été dressée hier soir montre nettement que sur la Côte d’Azur l’événement a été vécu par une large population.
Ce lundi matin, on ne déplore aucune victime ni même, semble-t-il, aucun dégât. Dans cette région l’activité sismique est régulière. Le dernier séisme de cette ampleur ne date que de 1997. Le 7 juillet 2011 un séisme plus important, de magnitude 5,3, s'était produit en Méditerranée.
* Le Bureau central sismologique français * Le détails du séisme
Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences, le 27 février 2012
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Sujet: Re: Les Alertes aux Colères de la terre... Mar 13 Mar 2012 - 23:09
Il y a un an, le séisme de Tohoku secouait le Japon
Le 11 mars 2011, il y a un an, le Japon subissait le pire tremblement de terre qu'il n'ait jamais connu, avec une magnitude de 9. Cet événement est le résultat de circonstances géologiques exceptionnelles qui ont bouleversé les connaissances scientifiques dans le domaine de la sismologie.
Il y a un an, le 11 mars 2011, la Terre tremblait à l’Est du Japon. Baptisé séisme de Tōhoku, du nom de la province la plus proche de l'épicentre, avec sa magnitude 9, ce tremblement de terre est le plus important que le pays n'ait jamais connu. Le tsunami qu’il a provoqué, une vague d’environ 15m, a dévasté la côte Est de l’île de Honshu et particulièrement la province de Fukushima, menant à la pire catastrophe nucléaire de tous les temps, après Tchernobyl. Si les dégâts matériels et humains de ce tremblement de terre et de ses conséquences sont exceptionnels, le contexte géologique l’est tout autant.
Typiquement, au niveau d’une zone de subduction, un séisme se produit lorsqu’une plaque lithosphérique plonge sous une autre. Un mouvement de glissement brutal s’opère, provoquant un rapide déplacement d’une plaque par rapport à l’autre. Les secousses se répercutent rapidement le long de la faille de subduction et des répliques moins importantes se produisent.
Fukushima, des conditions géologiques exceptionnelles La géologie du Japon est particulièrement propice à ce type de tremblement de terre. Les multiples îles de l’archipel ont été formées à la frontière de quatre plaques qui plongent les unes sous les autres. Schématiquement, la Philippine passe sous la Nord-Américaine, l’ensemble recouvrant la Pacifique, donc plus lourde.
Mais le 11 mars 2011, la première secousse a d'ailleurs eu lieu deux jours plus tôt, les événements ne se sont pas déroulés comme lors d'un tremblement de terre classique. Ce qui s’est produit a ainsi bouleversé les connaissances sur le sujet.
Prévoir les séismes ? Contrairement à un épisode sismique normal, les petites répliques n’ont pas eu lieu le long de la faille, mais autour de l’épicentre, de façon plutôt désordonnée et inattendue. En outre, ces observations remettent en cause les certitudes concernant d’autres failles, qui pourraient réagir bien différemment de ce qui est attendu par les scientifiques.
Aurait-il été possible de prévoir l'événement du 11 mars ? La région est très étudiée par les sismologues. Le dense réseau de surveillance a montré que la plaque Pacifique ne se déplaçait pas à vitesse normale. Le mouvement semblait être arrêté, ce qui pouvait laisser entendre qu’un séisme géant était prêt à se déclencher.
En attendant le Big One La faille, hétérogène, est probablement composée de zones fluides qui facilitent le mouvement des plaques, et de zones davantage rugueuses qui l’empêchent. Ceci pourrait expliquer d’une part la force du séisme, de l’énergie emmagasinée par les zones qui ne glissent pas est soudainement libérée, et d'autre part le schéma inhabituel des répliques. Une région d’environ 100.000km² s’est ainsi brusquement déplacée de plus de 50m.
Afin de mieux comprendre ce qui s’est passé et d’espérer un jour pouvoir prévoir ces tremblements de terre, des équipes scientifiques étudient les différentes failles à risque autour de l'archipel. Le Chikyū, navire de forage nippon, va ainsi poser des capteurs dans la faille du Japon, à l’origine de l'épisode du 11 mars 2011, afin de découvrir les circonstances exactes de l’événement. En attendant, les Nippons sont toujours sous la menace du Big One, le séisme gigantesque qui aura lieu non loin de Tokyo, au niveau de la fosse de Nankai, dans un futur proche à l'échelle des temps géologiques…
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Sujet: Re: Les Alertes aux Colères de la terre... Lun 16 Avr 2012 - 20:14
Une meilleure prévision des éruptions en Islande et Éthiopie ?
De nouvelles avancées permettront sans doute de mieux prédire la survenue d’éruptions volcaniques en Islande ou en Éthiopie. Deux études démontrent la complexité des réseaux souterrains transportant les roches en fusion, lesquelles pourraient s’accumuler à des profondeurs étonnamment faibles, de seulement 1km de profondeur.
La Terre est recouverte de plaques tectoniques en perpétuels mouvements. Certaines se percutent ou « subduisent » (l'une passe sous l'autre), tandis que d’autres s’écartent à des vitesses variables. Des fortes contraintes mécaniques apparaissent alors, causant l'apparition de fissures à la verticale des dorsales, ou rifts. Elles disparaissent durant les épisodes de « rifting », c’est-à-dire lorsqu’une augmentation de l’activité magmatique provoque une remontée de roches en fusion dans la croûte terrestre, parfois jusqu'en surface. Ce phénomène participe activement à la croissance des plaques lithosphériques.
Les dorsales s’étendent sur plus de 60.000km. Il est particulièrement difficile d’étudier la structure de la plomberie magmatique sous ces zones car 98% d’entre elles se trouvent à plus de 2.000m de profondeur. Seuls deux points du Globe permettent de réaliser des observations terrestres, l’Islande et le rift éthiopien. Pourtant, comprendre tous les processus en jeu est important à plus d’un titre, notamment pour améliorer la prédiction des éruptions volcaniques. Deux études sur ce sujet, menées par des chercheurs de l’université de Leeds, viennent d'être publiées à ce sujet dans la revue Nature Geoscience. Elles fournissent de nouvelles données sur les mécanismes des épisodes de rifting. La position et la structure des chambres magmatiques, avec les facteurs que les régissent, sous les zones de divergences lentes sont également reprécisées. Les résultats obtenus vont à l’encontre de ce que l'on pensait jusqu'à présent. Par exemple, l’Afar abrite des chambres magmatiques à seulement 1km de profondeur alors que les modèles antérieurs les situaient plutôt à plus de 4km.
Une chambre magmatique peu profonde Carolina Pagli a exploité des données récoltées grâce à la technologie INSAR (INterferometric Synthetic Aperture Radar) du satellite EnviSat pour étudier les déformations de la croûte terrestre avant, pendant et après l’éruption du volcan Alu–Dalafilla. Celle-ci est survenue en novembre 2008, au sein de la chaîne d’Erta Ale en Éthiopie. Certains chiffres impressionnants doivent être cités. Entre juillet et septembre 2008, une zone circulaire de 3km de diamètre, centrée sur le volcan, s’est élevée de 3cm par mois suite à une augmentation de pression ! Un phénomène inverse a été observé durant l’éruption. Alors que le volcan évacuait des millions de m3 de laves, deux zones l’entourant se sont affaissées de respectivement 1m et 1,5m. Des modèles informatiques ont été développés pour expliquer ces données.
La région ciblée abriterait un chambre magmatique étendue mais pouvant être divisée en deux parties. L’éruption aurait été causée par l’arrivée de magma dans la sous-chambre nord. Il existe donc plusieurs sources de roches en fusion. Les affaissements observés pour une seule et unique éruption prouvent l’existence d’un réseau souterrain de canaux interconnectés pouvant transporter du magma, dont certains auraient un diamètre de 4,6m. Par ailleurs, la chambre magmatique se situerait seulement à 1km de profondeur, ce qui est faible compte tenu du fait que les deux plaques tectoniques s’écartent de seulement 12mm par an. La plupart des modèles prédisaient plutôt une profondeur supérieure à 4km, négligeant probablement des paramètres importants comme, par exemple, l’absence d’eau dans le sol ce qui refroidit les roches, ou une surproduction de magma.
La circulation de magma cause des tremblements de terre De nouveaux paramètres à ne plus négliger lors de la conception des modèles sont présentés dans l’article de Tim Wright. Ce chercheur a exploité des données sismiques et géodésiques pour comparer les événements survenus avant et pendant des épisodes de « rifting » en Éthiopie et en Islande. De nombreuses similitudes ont été trouvées. Lors de l’écartement des plaques, le magma remonterait par intermittence et pourrait être stocké en plusieurs lieux et à différentes profondeurs, et ce durant de nombreuses années. Toutes les poches peuvent interagir grâce à des réseaux extrêmement complexes de canaux. Ces lieux de stockage permettraient alors au magma de s’étendre latéralement pour combler toutes les fissures apparaissant entre les deux plaques. Comment le sait-on ? Les déplacements de laves se traduiraient par des tremblements de terre - n’oublions pas que la majorité d’entre eux n’est pas perceptible par l’Homme.
Ces deux études apportent de nouveaux résultats qui devraient permettre d’acquérir un regard neuf sur les processus régissant le volcanisme dans les zones de divergences lentes. De meilleurs modèles vont pouvoir être développés, tenant compte de nouvelles données sur les propriétés du manteau et de la croûte terrestre, ainsi que sur la dynamique du transport des roches en fusion. Une étape supplémentaire est franchie pour le développement d’outils de prédiction des éruptions volcaniques.
* Nature Geoscience: Shallow axial magma chamber at the slow-spreading Erta Ale Ridge * Nature Geoscience: Geophysical constraints on the dynamics of spreading centres from rifting episodes on land
Par Quentin Mauguit, Futura-Sciences, du 5 avril 2012