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Sujet: Leonard de Vinci Dim 16 Oct 2011 - 17:02
Participez à la chasse à la fresque perdue de Leonard de Vinci
On ne sait toujours pas si la fresque perdue de Léonard de Vinci, La bataille d’Anghiari, se trouve bien derrière un mur du Palazzo Vecchio, à Florence. Une caméra gamma d’un nouveau genre pourrait répondre à cette question mais il faut collecter des fonds pour la construire. Tout le monde peut participer grâce à Kickstarter...
Cela fera bientôt 4 ans que des restes des briques ayant conduit à la fabrication du mur de la Salle des 500 portant la fresque de Vasari ont été trouvés dans les réserves du Palazzo Vecchio à Florence. Comme nous l'avions expliqué dans un précédent article, cette fresque protège peut-être la plus célèbre œuvre perdue de Léonard de Vinci, La bataille d’Anghiari.
Il s’agit d’une fresque dans la Salle des 500 du Palazzo Vecchio, l'hôtel de ville de la Florence de la Renaissance, que Léonard de Vinci a commencé à peindre en 1505. Bien qu'inachevée, elle était considérée du temps de l’artiste comme une œuvre majeure.
À partir de 1563, on perd sa trace suite à des travaux de remaniement de cette Salle des 500 demandés par les Médicis. Celui qui effectue ces travaux n’est autre que Vasari, un grand admirateur de Léonard de Vinci. Bien qu’il ait lui-même peint des fresques monumentales dans cette salle, la majorité des historiens considère qu’il est peu probable que Vasari ait détruit l’œuvre de Léonard pour la remplacer par la sienne. On sait d’ailleurs qu’à au moins deux occasions, Vasari a protégé des peintures, celle de Giotto et de Masaccio, en montant devant elles un mur où il a peint ses propres fresques. Toujours est-il que nous ne savons pas ce qu’il est advenu de la fresque de Léonard.
Depuis des années, comme le montre le documentaire donné en lien ci-dessous, Maurizio Seracini s’est lancé sur la piste de cette œuvre perdue. Il pense qu’elle se trouve bel et bien derrière l’une des fresques de Vasari, à un endroit indiqué par celui-ci à l’aide d’une inscription: « Cerca Trova » - « Cherchez et vous trouverez ».
Un photographe passionné par cette énigme, David Yoder, souvent employé par le New York Times et le National Geographic Magazine, a décidé de venir en aide à Maurizio Seracini. Il a fini par entrer en contact avec un physicien nucléaire du célèbre laboratoire Argonne aux Etats-Unis, Robert Smither.
Celui-ci a travaillé sur un nouveau genre de caméra à rayons gamma, permettant d’obtenir des images de tumeurs dans le corps de malades. L’idée de base est de produire un flux de neutrons qui va traverser le mur de la fresque de Vasari où l’on trouve son inscription. Si derrière les briques de ce mur se trouve encore l’œuvre de Léonard, les neutrons entrant en collision avec les noyaux des pigments de la fresque vont provoquer l’émission de rayons gamma produisant un signal bien particulier.
Il manque plus de 240.000 dollars La technologie de la caméra de Smither a pu être testée récemment au célèbre centre de recherche italien de Frascati. Un accélérateur de particules a ainsi été utilisé pour produire les neutrons traversant les briques trouvées au Palazzo Vecchio, derrière lesquelles des pigments ont réagi en émettant des rayons gamma.
Les résultats obtenus ont été encourageants mais le plus difficile reste à faire: construire un dispositif transportable dans la Salle des 500. Il faudrait pour cela des centaines de milliers de dollars et même si le National Geographic Magazine apporte sa contribution, la somme n'est pas réunie.
David Yoder ne s’est pas découragé pour autant et il a eu l’idée de faire appel aux internautes en utilisant le site de Kickstarter. Tout le monde peut y faire des donations allant de quelques dizaines à quelques milliers de dollars en échange de quelques avantages, comme, pour les plus généreux donateurs, une visite guidée de la Salle des 500 avec Maurizio Seracini en personne. Si cela vous intéresse, rendez-vous sur la page spéciale de Kickstarter !
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Sujet: Re: Leonard de Vinci Lun 21 Nov 2011 - 19:53
Du vent dans l'équation fractale de Léonard de Vinci
C'est probablement en étudiant des lois de proportions dans la nature pour les retranscrire dans ses peintures que Léonard de Vinci a découvert une énigmatique relation mathématique concernant les branches d'arbre. Selon un chercheur français, la structure fractale exprimée par cette équation optimiserait la résistance au vent des arbres.
On ne présente plus le génie de la Renaissance qu’était Léonard de Vinci. En bon platonicien, celui-ci cherchait des lois mathématiques dans les manifestations de la nature. Mais contrairement à Platon, l’expérience et la pratique de l’ingénieur étaient d’une importance considérable pour Léonard dans ses investigations du monde naturel. Il était donc très moderne en combinant ces deux approches à la base de la croissance de la connaissance scientifique.
On trouve dans les carnets deLéonard de Vinci une fascinante observation que l’on peut traduire par une équation mathématique. Une illustration l’accompagnait (que l'on peut voir ci-dessous) montrant que Léonard avait découvert une loi que l’on relierait aujourd’hui à la géométrie fractale de la nature selon les mots de Benoît Mandelbrot.
Mathématiquement, cette loi dit que lorsqu’une branche se divise une première fois en plusieurs autres branches, le carré du diamètre de cette branche est égal à la somme des carrés des diamètres des branches secondaires. La même loi reste valable pour chacune des branches secondaires. Au final, c’est le carré du diamètre du tronc d’un arbre qui doit être égal à la somme des carrés des diamètres de ses branches terminales.
Expérimentalement, on sait que la règle de Léonard est presque vraie et qu’elle s’applique à de nombreux arbres. Plus précisément l’exposant des diamètres des branches n’est pas rigoureusement égal à 2 mais varie entre 1,8 et 2,3. Toujours est-il que l’on est bien en présence d’une loi fractale comme on en rencontre souvent dans la nature, par exemple dans les solides quantiques ou le vent solaire.
Mais quelle est l’origine physique de cette loi ? Comme elle fait intervenir en gros le carré d’un diamètre, c'est-à-dire que l’on peut la relier à une égalité entre des sommes de surfaces des sections des branches, il est tentant de faire intervenir des considérations d’hydrodynamique. La loi biomathématique de Léonard pourrait ainsi simplement exprimer la conservation du flux d’eau, du tronc à la ramure.
Un problème de résistance des matériaux Comme d’autres avant lui, Christophe Eloy n’est pas satisfait par cette explication et a entrepris d’en trouver une autre. Il vient d’exposer sa théorie dans un article de Phys. Rev. Lett.
Le chercheur s’est attelé à ce problème de biologie théorique en utilisant bien entendu un modèle fractal à la base. Mais cette fois, ce qui est entré en jeu, c’est la physique de la résistance mécanique des matériaux à une contrainte donnée. Le réseau de branches peut ainsi être considéré comme une série de structures en porte-à-faux comme on peut en trouver en architecture. Dans ces cas-là, les ingénieurs du génie civil se posent le problème de la résistance au vent.
Christophe Eloy a donc effectué une simulation sur ordinateur dont le but était de déterminer quelle était la meilleure structure pour des branches capables de résister au vent. Remarquablement, la simulation numérique reproduit précisément la règle de Léonard de Vinci avec des exposants qui varient entre 1,8 et 2,3. Nul doute, ce résultat aurait enchanté l'ingénieur et le mathématicien qu'était Léonard.
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Sujet: Re: Leonard de Vinci Ven 25 Nov 2011 - 1:49
Léonard de Vinci identifié avec un logiciel d’astronomie
Une historienne vient de dévoiler un portrait de Léonard de Vinci jeune en utilisant le logiciel gratuit Iris de traitement d'image développé par l'astronome amateur Christian Buil.
Iris un logiciel bon à tout faire Christian Buil est un précurseur de l'imagerie numérique au niveau mondial dans l'astronomie amateur. Il a fait ses premières armes dans le domaine il y a bientôt 30 ans ! Son expertise l'a conduit à développer le logiciel Iris dédié à traiter les images d'astronomie.
Christian Buil pouvait-il imaginer qu'Iris allait un jour être utilisé pour dévoiler un portrait de Léonard de Vinci caché depuis plus de 500 ans ? Pour les astronomes amateurs férus d'observations de planètes, l'histoire pourrait paraître simple puisque la fonction utilisée par les historiens est l'accentuation des détails par la méthode des ondelettes.
A gauche le Codex original de Léonard de Vinci, à droite la version traitée par Amelia Carilina Sparavigna pour extraire le portrait de derrière le texte. Crédit: Amelia Carilina Sparavigna
Léonard de Vinci dans le texte Généralement Léonard de Vinci est représenté vieux et barbu sur un autoportrait réalisé à la craie rouge. Les historiens disposent peut être maintenant d'un portait le montrant assez jeune avec peu de barbe. C'est la découverte de l'historienne Amelia Carilina Sparavigna et du grand spécialiste de Vinci Carlo Pedretti.
Ce portrait se cachait dans un Codex sur le vol des oiseaux conservé à la bibliothèque de Turin. Sur une page, un nez semble se dessiner derrière un texte. Il avait attiré l'attention d'un journaliste Italien Piero Angela, en 2009. Carlo Pedretti supposait qu'il pouvait s'agir d'un autoportrait, mais la présence du texte écrit de la main de Léonard, empêchait de l'identifier.
Un traitement d'images gratuit Carlo Pedretti s'est employé à enlever le texte à coup de traitements numériques. Et là, un visage s'est dévoilé mais il était peu contrasté. Amelia Carilina Sparavigna a donc complété ce travail en accentuant les détails de façon sélective avec la fonction d'ondelettes du logiciel gratuit de Christian Buil.
Elle a ensuite superposé le résultat à un autre portrait de Léonard de Vinci à l'aide d'un autre logiciel gratuit - GIMP (l'équivalent de Photoshop). Les similitudes dévoilées par cette superposition laissent peu de doute sur le fait qu'il s'agit bel et bien du génial savant de la renaissance. L'écartement des yeux est identique, ainsi que la forme du nez, et celle de la bouche. Il est en revanche bien plus jeune que sur le portrait présenté habituellement. Lorsque le Codex sur le vol des oiseaux est paru, Léonard avait 43 ans.
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Sujet: Re: Leonard de Vinci Ven 16 Mar 2012 - 1:20
"La bataille d’Anghiari", fresque perdue de Léonard de Vinci, retrouvée ?
Ce n’est pas une blague. Le 1er avril 2012, National Geographic Channel diffusera un documentaire en français au sujet de la mythique bataille d’Anghiari, la fresque perdue de Léonard de Vinci, que l'on aurait retrouvée...
Il y a quelques années, on se posait déjà une certaine question. « La physique retrouvera-t-elle la fresque perdue de Léonard de Vinci ? Il semblerait que l’on soit très proche de répondre "oui" à cette question. » Cela faisait un moment que Maurizio Seracini attendait l’autorisation de percer des trous dans une fresque de Georgio Vasari peinte en 1563. Couvrant l’un des murs de la Salle des 500 du Palazzo Vecchio à Florence, la fresque de Vasari, "La bataille de Marciano", cachait peut-être les restes d’un des plus grands chefs-d’œuvre de la Renaissance, "La bataille d’Anghiari".
Peinte par de Vinci en 1504 mais inachevée, elle faisait tout de même l’admiration de son temps, plus encore que toutes les autres œuvres connues de Léonard de son vivant. Mystérieusement disparue, peut-être détruite sur ordre des Médicis pour une raison inconnue, on n’en connaît qu’une reproduction faite par Rubens. Ces dernières années, on avait des raisons de penser qu’elle avait été sauvée de l’oubli par Vasari, qui l’avait cachée derrière sa propre fresque.
L'endoscopie pour traquer la fresque perdue de Léonard de Vinci En perçant six trous à travers la fresque de "La bataille de Marciano", Maurizio Seracini et son équipe auraient démontré que non seulement une cavité y existait bel et bien derrière mais également que des échantillons retrouvés et analysés en provenance de cette cavité étaieraient fortement la thèse soutenue par Seracini depuis des années.
Des traces d’un pigment noir composé de fer et de manganèse auraient été trouvées, d'une composition très caractéristique au point d’être la marque de fabrique de Léonard de Vinci lui-même. Un pigment similaire est présent dans deux de ses peintures réalisées à la même époque, "La Joconde" et le "Saint Jean-Baptiste". D’autres traces se présentent sous la forme d’une sorte de laque rouge utilisée pour la peinture et non pour des enduits muraux. Enfin, des images obtenues par endoscopie semblent montrer des traces beiges que seuls des coups de pinceaux peuvent avoir déposées.
La chaîne National Geographic Channel diffusera en France le dimanche 1er avril à 20h40 un documentaire sur les derniers rebondissements de la quête de Maurizio Seracini. On devrait en apprendre plus d’ici-là. Pour le moment, les critiques fusent et de nombreux experts s’opposent à Seracini et à toute tentative de déposer la fresque de Vasari pour avoir accès à celle de Léonard… en supposant qu’elle soit bien là. Si c’est le cas, n’oublions pas que c’est Vasari lui-même qui aurait laissé des indices pour qu’on retrouve la fresque de Léonard, qu’il admirait tant, en laissant sur sa propre œuvre un texte sibyllin, « Cerca, Trova » - « Qui cherche, trouve »...
* National Geographic Channel * La fresque retrouvée
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 13 mars 2012