Après la révélation faite ce lundi par la lettre de l’Expansion, sur l’intérêt que portent les fonds anglais Cinven (propriétaires de Noos-Numéricable en France), nombre d’entre vous se posent la question du devenir de Free. Et il y a de quoi être inquiet, la stratégie de Free étant entièrement liée à ses dirigeants, si ces derniers changent, la stratégie de Free changera inévitablement.
Il faut tout d’abord savoir que Free, ou plutôt sa maison mère Iliad, n’est pas une entreprise comme une autre, la grande majorité de son capital n’étant pas en bourse. En effet, ses dirigeants détiennent prés des ¾ du capital, dont 67% uniquement pour Xavier Niel, son fondateur et actuel directeur de la stratégie. Autant dire que pour que cette OPA aboutisse, il faut que Xavier Niel accepte de vendre ses parts. Sans son accord, l’opération que souhaite entreprendre Numéricable est impossible, puisqu’il ne possèdera jamais la majorité du capital et donc les rennes de l’entreprise.
Un rapprochement entre Free et Noos-Numéricable pourrait toutefois faire sens dans le développement de la fibre optique. Les câblo-opérateurs ont déjà lancé en décembre leur première offre d’accès à Internet, là où Free prévoit de se lancer avant la fin du premier semestre. Free, qui part sur ce terrain de zéro, pourrait s’appuyer sur l’expérience d’un partenaire déjà présent dans des dizaines de milliers de cages d’escalier pour y faire passer sa télévision, son Internet et son téléphone. De plus, certains analyste mettent en avant qu’un tel rapprochement ferait sens, en créant ainsi un véritable challenger à France Télécom et en marginalisant de fait Neuf Cegetel.
Toutefois, Xavier Niel a toujours annoncé qu’il n’était pas vendeur pour le moment.
[source - Univers Freebox]